Citations sur 50 notions clés sur la philosophie pour les nuls (45)
La religion apparaît comme un ensemble de pensées (de croyances, dont les plus fondamentales sont transformées en dogmes lorsque la religion est instituée en Église et en clergé) et un ensemble de gestes et de comportement rituels. Elle possède donc un versant théorique et un versant pratique inséparables l’un de l’autre. Souvent, le geste symbolise la croyance : ainsi, le signe de croix chez les chrétiens, le fait de toucher la terre du front pendant la prière musulmane sont de nature symbolique.
Certes, il n’y a pas que la science. Mais la philosophie ne peut même pas, comme la religion, se prévaloir du sens qu’elle donne aux choses et à l’existence,
puisque, au lieu d’apporter des réponses définitives aux questions que les hommes se posent, les réponses qu’elle donne – lorsqu’elle en donne – sont contestées et de fait contestables.
La culture est à la fois création, destruction et transformation. De la nudité aux vêtements, du cru
au cuit, du cri à la parole, de la trace au dessin, du bruit à la musique, de la grotte à la maison, il y a le même passage de la nature à la culture, la même
négation de celle-là par celle-ci. Avant de nous enrichir, la culture enrichit le monde.
La culture est l’ensemble de tout ce que l’être humain, par son travail, a pu produire de nouveau
par rapport au milieu et aux conditions naturels de départ. Elle englobe à la fois les productions matérielles et intellectuelles, aussi bien les outils, les machines et les œuvres que les idées, les croyances et les goûts. La culture est une antinature.
Inversement, la nature peut être définie comme l’ensemble de ce que la culture n’a pas transformé.
Race » est l’un des mots qui caractérisent le plus
les drames de l’histoire contemporaine. Le racisme
réduit l’autre à une nature immuable : le Juif, le
Noir. Sont oubliées ou violemment niées à la fois la
singularité de la personne et l’histoire des sociétés.
Le racisme est un essentialisme. Il forge une nature imaginaire (le Noir, l’Arabe) qui prétend qualifier l’individu à partir de cette nature. Le racisme ne
juge l’homme ni par ce qu’il est ni par ce qu’il fait mais par le seul critère d’appartenance
" Race » est l’un des mots qui caractérisent le plus les drames de l’histoire contemporaine. Le racisme réduit l’autre à une nature immuable : le Juif, le
Noir. Sont oubliées ou violemment niées à la fois la
singularité de la personne et l’histoire des sociétés.
Le racisme est un essentialisme. Il forge une nature imaginaire (le Noir, l’Arabe) qui prétend qualifier l’individu à partir de cette nature. Le racisme ne
juge l’homme ni par ce qu’il est ni par ce qu’il fait mais par le seul critère d’appartenance
Étymologiquement, le progrès est un « pas en avant ». Il ne renvoie pas nécessairement à une
amélioration : c’est ainsi que l’on parle encore aujourd’hui du progrès de la maladie et de celui de l’incendie, pour dire leur extension catastrophique.
Si la vérité est l’affaire de la science, le sens est celle
de la philosophie. Certes, on ne peut pas démontrer
ni prouver qu’un sens est « le bon », mais on peut
l’argumenter. La philosophie est un travail d’argumentation. C’est le sens qui est l’affaire de la philosophie, comme il est l’affaire de la religion, mais, à
la différence du sens que délivre la religion, c’est un
sens sans révélation ni mystère.
Il est plus facile de définir la
philosophie par ce qu’elle n’est pas que par ce qu’elle
est, tant sont diverses et variées les manières de la
pratiquer. Même les livres que nous disons « de philosophie » sont loin de tous se situer sur le même plan :
le traité en bonne et due forme qui expose un système
n’est que l’un de ses modes d’exposition, et pas le plus
courant ; il y a aussi les confessions, les lettres, les
cours notés par les élèves, les dialogues écrits, etc.
Quels en sont les points communs nous permettant
d’en parler comme de livres de philosophie ?
L’identité conçue comme essence et non comme processus est régressive : la véritable identité, en effet, vient de ce que l’on est devenu, et elle n’est qu’une pause dans la durée de la vie, et non un terme.