Citations sur Vivre ma vie : Une anarchiste au temps des révolutions (19)
Quantité d'anecdotes circulaient au sujet de ma mère [...]. Se dressant de toute sa hauteur, ma mère avait annoncé sur un ton de défi : «Le gouvernement des Etats-Unis tout entier n'a pas réussi à empêcher ma fille Emma Goldman de parler, alors vous ne risquez pas de clouer le bec à sa mère!»
L'exceptionnelle chaleur de la journée me donna un avant-goût de la punition infligée à une mécréante comme moi quand j'aurais quitté ce bas monde.
Le journaliste croyait certainement me gratifier d'un compliment en affirmant que je ressemblais à une institutrice. Même sil l'avait sans doute fait dans les meilleures intentions, mon amour-propre fut néan- moins blessé. Avais-je vraiment l'air si niaise, me demandai-je?
Aucune opinion n'est une loi -- aucune opinion n'est un crime.
Toute tentative du gouvernement de contrôler la pensée, de prescrire certaines opinions et d'en proscrire d'autres, est le comble du despotisme.
Il existe des potentats que j'abattrais par tous les moyens à ma disposition :
je parle de l'ignorance, de la superstition et de la bigoterie -- les puissances les plus sinistres et tyranniques qui existent sur terre.
Dans le capitalisme moderne, le véritable ennemi du peuple n'est pas l'oppression politique, mais l'exploitation économique. La politique est simplement sa servante.
La femme aurait-elle davantage besoin d’amour que l’homme ? Ce n’était rien qu’une idée stupide et romantique conçue pour la garder éternellement sous la coupe de l’homme !
Dorénavant, ma vie m’appartenait ; la tâche que j’avais choisie m’était plus précieuse que ma propre vie ! Rien ne pourrait m’en détourner, et surtout pas un quelconque égard pour mes parents.
Notre fin à nous, c’était la cause sacrée du peuple opprimé et exploité. C’était pour lui que nous allions sacrifier nos vies.
Notre silence sera plus puissant que les voix que vous etranglez aujourd'hui. August Spies