L'histoire est celle de Taiyo
Asano, lycéen très timide qui ne se lie d'amitié avec aucun de ses camarades de classe. La seule personne avec qui il arrive à parler est Mutsumi Yozakura, son amie d'enfance. Ensemble dans le même lycée, il ne connaît que très peu de choses sur elle. Mais cela va rapidement changer quand l'un des grands frères de Matsumi, Kyoichiro, décide de l'éliminer estimant qu'il est trop proche de Mutsumi. Il va alors faire la connaissance de la famille Yozakura où chaque membre est un espion. En danger, Taiyo va pouvoir compter sur eux afin de le sauver d'une mort imminente sous les coups de Kyoichiro. Et si la force ne fonctionne pas, il existe un autre moyen… Taiyo sera-t-il prêt à l'accepter ? Et qui veut la peau de Matsumi ?
Mission Yozakura Family est un récit jouant sur l'humour et l'espionnage. Mais pour ceux qui auraient en tête le titre Spy x Family de
Satoko FUJIMOTO (Kurokawa), oubliez l'idée de comparer les deux oeuvres. En effet, en dehors du thème de l'espionnage, aucun autre point commun n'existe. Certes il y a l'humour, mais même là il y a une différence. Parlons d'abord des personnages qui ont tous une personnalité bien distincte. de plus, chaque membre de la famille Yozakura possède un pouvoir, sauf Matsumi… je ne dirais pas pourquoi, il vous faudra lire pour le découvrir. Cette dernière est une jeune fille réfléchie, mais taquine avec Taiyo. Se connaissant depuis toujours, l'adolescente sait pourquoi son ami ne cherche pas à se lier aux autres. Leur relation nous apparaît rapidement comme solide, chacun étant prêt à tout pour protéger l'autre. le personnage de Taiyo est un héros sympathique à suivre. En un tome, on assiste déjà à une bonne évolution de sa part notamment grâce à l'entraînement qu'il accepte – et subit – en intégrant la famille Yozakura. La notion de solidarité entre membres d'une même fratrie, liée par le sang ou pas, est forte. Parmi les membres, le personnage de Futaba est celui qui est pour moi le pilier et le personnage qui se doit de nous en dire plus sur elle, et de la voir toujours aussi présente. Son expérience est l'une des raisons qui font l'évolution de Taiyo. Si le manga possède des points positifs et encourageants pour la suite, l'exécution du scénario pose quelques problèmes. Les idées mises en place par GONDAIRA sont intéressantes mais trop nombreuses pour un début d'histoire. le tout s'embrouille parfois à la lecture, nous faisant quelque peu décrocher. Cela impose une certaine lenteur, voir des passages (un peu) indigestes.
Au niveau du dessin, nous somme sur un trait classique mais énergique. le design des personnages est agréable et moderne. L'action est fluide et lisible, et on a le droit à des planches bien sympathiques. le travail de découpage est dynamique et efficace. L'édition proposée par Kana est propre, comme toujours, et est servie par une traduction signée
Frédéric Malet, un habitué du style comédie-action puisqu'il s'était déjà chargé de traduire Assassination Classroom, et s'occupe actuellement aussi sur celle de Fire Force. Citons encore d'autres exemples tels que One Punch Man, Red Eyes Sword – Akame ga Kill !, et Seraph of the End.
En conclusion, ce premier tome de Mission Yozakura Family joue sur la comédie et l'action, avec des personnages intéressants si bien développés par la suite. Toutefois,
Hitsuji GONDAIRA nous perd un peu avec toutes les idées qu'il semble avoir. C'est parfois confus, rendant la lecture presque lassante. Je suis donc ressorti un peu déçue de cette lecture, alors même que je lui trouve des points positifs qui donnent envie d'en savoir plus sur les héros. Peut-être que le tome 2 viendra nous éclairer un peu plus sur le fil rouge de l'histoire, car pour l'instant impossible de réellement en voir un. À suivre…