Nuit couleur larme

Gothique mélancolie

A l'instar de The Black Holes, Nuit couleur larme met en scène des personnages sans visages mais expressifs qui évoluent dans un décor tout à la fois élégant, gothique et poétique…

Dans cet album envoûtant et dans une ville où disparaissent de jeunes personnes, Borja Gonzalez nous raconte la rencontre impromptue de trois individualités quelque peu esseulées : une libraire indécise et paumée, une cliente timide mais envahissante et une démone particulièrement fantasque qui rêve de Japon…

Nuit couleur larme est un récit décalé, tendre et déstabilisant empli de charmes et de magie qui ne peut se raconter tant il donne à ressentir…
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Comme dans son précédent album, Borja González nous emmène dans des univers sombres, mystérieux, dans lesquels il faut être prêt à ne pas tout saisir à la première lecture. Graphiquement, on reste sur une palette de couleurs foncées, qui fonctionnent très bien. Les personnages n'ont pas de visages, ce qui crée une atmosphère particulière. Scénaristiquement, on plonge facilement dans l'histoire, entraînante, délurée avec des touches d'humour. Toutefois, l'autrice aime jouer sur la notion de multiples possibilités, de passages qui restent inexpliqués, où chacun y verra ce qu'il a envie d'y voir. C'est appréciable de ne pas avoir une ligne toute tracée mais c'est aussi déstabilisant. Un album qu'il faut lire avec son ressenti et ses émotions !

Paie ta chronique.
Je suis mitigée. D'un côté, j'ai aimé le côté minimaliste du dessin, des relations entre les perso et le côté un peu punk malgré tout. D'un autre, j'ai été un peu déçue par le côté, pourrait-on dire, à la David Lynch (même si d'ordinaire j'en suis très friande - chacun ses contractions!) : trop évanescent, trop flottant, où tu dois lire 3 fois le communiqué de presse pour tenter d'essayer de comprendre la fin 😅 - chaud.
Mais après digestion, je dois reconnaître que j'ai bien aimé. L'univers occulte est vraiment chouette et la bd mets des personnages féminins forts au coeurs de l'histoire!

Quand j'ai vu passer cette couverture, elle m'a tout de suite attirée et j'ai eu très envie de découvrir cette BD. Malheureusement, si le style graphique était effectivement au rendez-vous, je n'ai pas su entrer dans l'histoire suffisamment longtemps pour m'y intéresser.
J'ai d'ailleurs assez vite abandonné ma lecture, pour passer les planches en diagonale et me faire une idée globale de ce qu'il s'y passait.
Mais même comme ça je n'ai pas réussi à comprendre de quoi il retournait.

J'ai eu énormément de mal à m'attacher à Teresa qui a juste l'air de se laisser porter par la vie et par les événements en général. Pareil pour Laura qui m'a laissée complètement de marbre.
J'ai également eu de la peine à me rattacher aux dialogues, que j'ai trouvé très lunaires et presque jamais en rapport avec les événements.

Pourtant l'idée de base était plutôt sympa: une BD très graphique avec des personnages sans visage, ça a de quoi intriguer. Malheureusement dans réalisation ça ne l'a pas fait.
C'est dommage parce que l'intrigue était prometteuse.
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Me voilà bien embêtée. Je dois faire une chronique d'un roman graphique... Dont je ne sais pas quoi penser. Une partie de moi a été happée, avait envie de continuer, de découvrir, et une autre partie... N'a rien compris je crois. J'ai l'impression d'avoir bel et bien lu ce livre, mais d'être complètement passée à côté. Comme si j'avais manqué des pages. Fallait-il être une connaisseuse aguerrie des sciences occultes pour déchiffrer cette bande dessinée ?
Il faut dire que l'ambiance général est hypnotisante. le mystère, l'occulte, la noirceur occupent la scène d'un bout à l'autre. le trio formé par Laura, Térésa et Matilde est particulièrement intéressant. Trois personnalités totalement différentes aux réactions complètement décalées. L'univers en nuances de bleu et noir fonctionne parfaitement, les nuances choisies sont complètement en accord avec l'environnement du livre et la couleur vive devient un moyen de capter immédiatement l'attention. C'est le caractère gras surligné en taille 72. Et ces personnages sans visage, j'ai adoré. C'est très spécial mais cela force l'auteur à utiliser d'autres manières de retranscrire les émotions. On découvre alors le pouvoir du langage corporel, c'est fascinant.
Je crois que c'est la première fois que je sors d'une lecture aussi mitigée, perdue même. J'ai donc réussi à aimer une lecture... Sans y avoir rien compris. Belle performance très professionnelle !
Je remercie Dargaud de m'avoir renouvelé leur confiance sur NetGalley et même si j'en ressors perplexe, je suis ravie de cette lecture qui m'a clairement sortie de ma zone habituelle !

J'ai eu un coup de coeur pour la couverture, si mystérieuse, si surprenante avec ses personnages sans visage… le reste de ce roman graphique est à l'image de ce premier aperçu : enchanteur, occulte et déroutant.
Pourtant, je sors mitigée de ma lecture. Une part de moi est un peu frustrée par cette histoire qui nous entraîne dans ses recoins les plus sombres sans vraiment aller nulle part, l'autre s'est totalement laissée charmer par son univers si immersif.
Si vous cherchez une intrigue classique avec un début et une fin, passez votre chemin. Si à l'inverse vous souhaitez simplement vous imprégner d'une superbe atmosphère pesante dans laquelle des âmes perdues s'accrochent assez longtemps pour vivre un semblant d'histoire, donnez-lui sa chance. C'est à la fois doux et horrible, une expérience qui laisse sa marque sur son lecteur !
Merci à Netgalley pour la découverte !

Le charme a opéré pour moi dans cette lecture. J'ai été absorbée par cette histoire, charmée par l'originalité du dessin ...
On y croise Teresa, une jeune libraire spécialisé en occulte, qui écrit des fanzines, un peu sorcière aussi parce-qu'un soir elle décide de suivre un rituel d'invocation de démon ... et ça marche. Sauf que le démon c'est Laura, une jeune fille en tee shirt pikachu, plutôt fan du japon, de manga, de jeux vidéos. Et quand celle-ci lui demande quel voeux exaucer ... Teresa ne sait pas. Alors Laura reste. Jusqu'à temps que le voeux soit trouvé et exaucé.
J'ai adoré cette alchimie entre elles deux, ainsi qu'avec Mathilde, une des clientes de la librairie. La douceur et la mélancolie qui se dégage des dessins est tout simplement la perfection.

Sacrée puissance graphique… Et ce dès la couverture, qui est d'une force ! Nuit couleur larme est un véritable olni. Il propose une réelle ambiance, dans des tons marrons ou principalement de bleu, avec parfois des touches de rose ou de jaune qui popent. le chara-design est très simple, mais a quelque chose de très aérien, de très doux… le mouvement est vraiment particulier et l'allure si spéciale des personnages est accentuée par l'absence de visage, ce qui, étonnamment, ne m'a pas gênée.
Il y a quelque chose d'insaisissable avec cette bande dessinée. L'ambiance est incroyable et nous coupe de notre réalité, mais on n'arrive pas bien à saisir tout ce qu'il se passe, où on va, pourquoi, et comment. Jusqu'à la fin qui nous laisse totalement perplexe et perdu. C'est à la fois une force et une faiblesse. J'ai l'impression de passer à côté de quelque chose qui me ferait un effet waouh à la compréhension.
C'est un récit envoûtant, intimiste, mais les maîtres mots sont confusion, perplexité et frustration. le silence est également omniprésent et participe à cette ambiance si singulière, à cette poésie mélancolique qui se dégage autant de la narration que du dessin.
Je savais que ce livre était perturbant et que beaucoup (pour ne pas dire tout le monde) n'avait pas compris de quoi il retournait. Toutefois, je ne m'attendais pas à être aussi déboussolée. J'ai aimé le travail graphique et la force de cette oeuvre, mais j'aurais apprécié un minimum d'explications. Nuit couleur larme reste BEAUCOUP trop flou…
Je vais tenter de lire The Black Holes paru avant, sait-on jamais si ça peut éclaircir certains points !
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Une BD assez particulière. Les dessins nous emportent dans un autre monde, hors du temps et de l'espace. le jeux d'ombre et de lumière saisi le lecteur et donne de l'originalité à cet ouvrage.
Pourtant, le scénario m'a semblé un peu confus. Certains passages m'ont perdu en cours de route. Dommage car j'aurais aimé en savoir plus sur cette histoire. L'écriture contribuait toutefois à nous embarquer et à nous laisser guider. La poésie est maître dans cette BD pour le grand bonheur de tous.

L'ambiance spooky/gothique m'a beaucoup plu, et le côté paumé des personnages aussi. Je les ai trouvé touchants, d'autant que l'absence de traits sur leur visage rend paradoxalement plus sensible au reste du dessin, et à ce que dégage l'ensemble de leur corps. J'étais enthousiaste et curieuse au début, mais ma frustration a pris le dessus quand j'ai réalisé qu'il ne me restait que trois pages et qu'on ne me donnerait aucune explication sur les mystères semés dès le début de la BD. Ca jure avec l'originalité et la qualité de l'ensemble et me laisse sur ma faim, même si c'était une lecture plutôt agréable.