Le chevalier à la licorne

Je ne sais trop comment m'y prendre pour faire cette critique tellement mon avis est partagé. Je ne sais pas très bien si j'ai aimé, ou pas. Elle m'a laissé une impression floue, mitigée. Alors je suppose qu'elle est pile en équilibre entre avis positif et négatif et que ça lui vaut la moyenne.
Même l'histoire est difficile à résumer.
Le héros est un chevalier du roi de France, messire Juan Fernandez de Heredia. Il se bat férocement à ses cotés à la bataille De Crécy en 1346 et fini par se faire capturer par les anglais. Pendant la bataille lui est apparu la mythique Licorne et il n'aura par la suite qu'un but la retrouver, la suivre, comprendre. Quel est cet animal? oeuvre du démon, ange gardien ou protectrice de l'équilibre ?

C'est une BD assez taiseuse. Quasiment pas de voix off, pas beaucoup de dialogue. J'aurais bien dit place à l'action mais en dehors de l'introduction avec la bataille De Crécy on ne peut pas dire que ça remue beaucoup.
En fait il n'y a pas d'intrigue, pas vraiment d'histoire. le fil rouge étant la poursuite de cette licorne que l'on devine plutot imaginaire, cette quête d'un homme qui semble rechercher quelque chose de plus profond. Je suis surement passée à coté d'une métaphore spirituelle...

Les dessins par contre sont très précis. On croirait des arrêts sur image. La colorisation est également élégante.

J'ai un avis assez mitigé sur cette BD qui retrace dans ce one shot un pan de la vie de Juan Fernández de Heredia, en l'occurrence le 32e grand maître des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Tout commence lors de la boucherie qu'aura été la bataille de Crécy qui verra les anglais triompher des français pourtant bien supérieur en nombre.
Juan Fernandez connu notamment pour avoir sauvé la vie du roi de France lors de cette bataille où il y aura régné la confusion et la folie la plus totale, en sortira profondément marqué.
Fait prisonnier par les anglais avant que sa liberté ne soit racheté par son roi le seigneur d'Aragon, Juan Fernandez semble possédé par la vision fantasmagorique d'une licorne. Un animal qui l'aura dans un premier temps terrassé lors de la bataille avant de finir par le hanter et l'amener au travers d'une traque à suivre un chemin de prise de conscience, et ainsi amener notre héros à embrasser une nouvelle destinée loin de la guerre mais plus spirituelle et humaniste.

Au niveau de la conception graphique c'est vraiment pas mal du tout, guillermo Escalada dont il semble que ce soit ici sa première BD, livre une oeuvre esthétiquement bien au dessus de la moyenne même si j'aurai bien apprécié un style un peu moins caricatural pour le traitement des visages des personnages.
Le gros problème de cette BD reste finalement son histoire dont a du mal à percevoir le fil et le sens si l'on ne connaît pas la vie du personnage historique dont il est question et encore qu'il faille accepter l'idéologie selon laquelle le héros aurait été guidé le reste de sa vie par un esprit pacifique et humaniste, ce qui ne fut pas totalement le cas, le personne ayant été tout sauf un philanthrope.
Le chevalier à la licorne raconte l'histoire d'un homme à la poursuite d'une chimère et dont la fin de la traque se soldera par une mort et une renaissance.

Un BD poétique et magnifiquement réalisée mais trop pauvre et bancal dans la narration pour marquer les esprits.

De même que les deux précédentes critiques, je suis totalement partagé suite à la lecture de cette BD. Tout le long, je me suis dit : c'est sympa mais il manque quelque chose !
L'histoire est assez poétique mais ça manque de liant. De contexte.
Les dessins sont de bonnes factures. La couverture a provoqué un certain attrait : c'est sombre, fantastique. Puis lors de la lecture, j'ai surtout accroché aux scènes représentant des paysages. Les scènes d'action, de mouvement étant trop statiques à mon goût, les visages et les corps, trop figés.
Une BD vite lue et qui sera probablement vite oubliée. Dommage.

Une BD surtout intéressante pour son esthétique (de belles planches pleines de couleurs) que son histoire et ses trop nombreux passages morbides... Un petit plus au fait que cela se passe autour du thème des Hospitaliers et dans la région des Cévennes.