Le chevalier à la licorne

Je ne connaissais pas vraiment Juan Fernandez de Heredia, que le Wiki qualifie de "moine-soldat", grand maitre des Hospitaliers. Il n'est pas certain que cette BD qui en fait son personnage principal me donne un juste aperçu de ce que fut la vie de cet Hospitalier.


Les images sont belles, l'idée de cette licorne qui poursuit le chevalier aussi...
Tantôt malédiction, tantôt bénédiction, la chimère prend vie sous nos yeux.
Il ne convient pas de chercher un sens historique à ce scénario presque muet mais plutôt d'y trouver des réponses à une quête personnelle et intime.
L'impression finale reste flottante mais belle...

Je ne sais trop comment m'y prendre pour faire cette critique tellement mon avis est partagé. Je ne sais pas très bien si j'ai aimé, ou pas. Elle m'a laissé une impression floue, mitigée. Alors je suppose qu'elle est pile en équilibre entre avis positif et négatif et que ça lui vaut la moyenne.
Même l'histoire est difficile à résumer.
Le héros est un chevalier du roi de France, messire Juan Fernandez de Heredia. Il se bat férocement à ses cotés à la bataille De Crécy en 1346 et fini par se faire capturer par les anglais. Pendant la bataille lui est apparu la mythique Licorne et il n'aura par la suite qu'un but la retrouver, la suivre, comprendre. Quel est cet animal? oeuvre du démon, ange gardien ou protectrice de l'équilibre ?

C'est une BD assez taiseuse. Quasiment pas de voix off, pas beaucoup de dialogue. J'aurais bien dit place à l'action mais en dehors de l'introduction avec la bataille De Crécy on ne peut pas dire que ça remue beaucoup.
En fait il n'y a pas d'intrigue, pas vraiment d'histoire. le fil rouge étant la poursuite de cette licorne que l'on devine plutot imaginaire, cette quête d'un homme qui semble rechercher quelque chose de plus profond. Je suis surement passée à coté d'une métaphore spirituelle...

Les dessins par contre sont très précis. On croirait des arrêts sur image. La colorisation est également élégante.

J'ai un avis assez mitigé sur cette BD qui retrace dans ce one shot un pan de la vie de Juan Fernández de Heredia, en l'occurrence le 32e grand maître des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Tout commence lors de la boucherie qu'aura été la bataille de Crécy qui verra les anglais triompher des français pourtant bien supérieur en nombre.
Juan Fernandez connu notamment pour avoir sauvé la vie du roi de France lors de cette bataille où il y aura régné la confusion et la folie la plus totale, en sortira profondément marqué.
Fait prisonnier par les anglais avant que sa liberté ne soit racheté par son roi le seigneur d'Aragon, Juan Fernandez semble possédé par la vision fantasmagorique d'une licorne. Un animal qui l'aura dans un premier temps terrassé lors de la bataille avant de finir par le hanter et l'amener au travers d'une traque à suivre un chemin de prise de conscience, et ainsi amener notre héros à embrasser une nouvelle destinée loin de la guerre mais plus spirituelle et humaniste.

Au niveau de la conception graphique c'est vraiment pas mal du tout, guillermo Escalada dont il semble que ce soit ici sa première BD, livre une oeuvre esthétiquement bien au dessus de la moyenne même si j'aurai bien apprécié un style un peu moins caricatural pour le traitement des visages des personnages.
Le gros problème de cette BD reste finalement son histoire dont a du mal à percevoir le fil et le sens si l'on ne connaît pas la vie du personnage historique dont il est question et encore qu'il faille accepter l'idéologie selon laquelle le héros aurait été guidé le reste de sa vie par un esprit pacifique et humaniste, ce qui ne fut pas totalement le cas, le personne ayant été tout sauf un philanthrope.
Le chevalier à la licorne raconte l'histoire d'un homme à la poursuite d'une chimère et dont la fin de la traque se soldera par une mort et une renaissance.

Un BD poétique et magnifiquement réalisée mais trop pauvre et bancal dans la narration pour marquer les esprits.

Cette histoire de chevalier à la licorne est une errance. Une errance à la limite de la folie pour un personnage dont on ne sait pas grand chose, juste ce qu'il faut : un noble, élevé dans les principes de la chevalerie, qui sauve son roi dans une bataille, et croit se sacrifier en le faisant, accomplissant ainsi une forme de destin idéal. Mais il survit, là où tant d'autres sont morts sans un acte héroïque similaire au sien. Au moment de mourir, il pense avoir vu une licorne le transperçant. Voulait-elle le tuer ou le maintenir en vie ? Pourquoi continue-t-il à la voir une fois la bataille terminée ? Elle devient une métaphore de la mort qui se refuse à lui, qu'il poursuit jusqu'à en perdre la raison. Jusqu'à comprendre qu'elle n'est peut-être pas la mort mais autre chose. Stéphanie Piatzszek nourrit son scénario de l'imaginaire médiéval et de faits historiques et restitue très bien ce mélange de fantastique et de religiosité associé à cette époque. Les dessins et les couleurs de Guillermo G. Escalda sont magnifiques. Malgré tout cela, il y a un petit goût d'inachevé à l'issue de la lecture. La fin est trop rapide, et pourtant elle est cohérente et laisse libre court à différentes interprétations. Quelques planches supplémentaires auraient pu ajouter encore un peu plus d'ampleur à ce récit.

J'ai bien aimé ce récit mi-fantastique introduisant la célèbre licorne. Pour le reste, cela se base sur un contexte historique bien précis entre la bataille De Crecy nous opposant aux anglais et la cité des papes à Avignon. Ce one-shot est assez crédible malgré son mysticisme.

Un très bon point pour le dessin très précis ainsi que pour la colorisation très réussie. J'ai rarement vu autant de finesse. C'est très beau graphiquement parlant. Les décors du Moyen-Age sont presque réels.

Au final, c'est assez psychologique avec une histoire assez captivante malgré la simplicité du scénario. Une véritable allégorie sur la violence du guerrier et surtout sur la rédemption.

Jolie couverture intriguante, typo de titre originale, intérieur de couverture identique des deux côtés représentant une sorte de peinture rupestre avec des licornes. Imprimé en Belgique.

Cet album est un petit miracle sorti de nulle part! Réalisé par un scénariste chevronné mais peu connu et par un artiste espagnol dont c'est la première (et unique à ce jour) BD, il raconte l'itinéraire du chevalier Hospitalier Juan de la Heredia (personnage historique qui a bâti les remparts d'Avignon) après sa « mort » à la bataille De Crécy qui marque le début de la guerre de cent ans. Lors de cet événement d'une violence rare, le chevalier rencontre une licorne, animal légendaire, qui semble le ramener à la vie et le hante désormais pour le reste de son existence…

Les grands one-shot sont portés par l'ambition de leur projet autant que par la qualité de leur réalisation. Il est surprenant de trouver ce volume chez Soleil, plus habitué aux séries qu'aux projets d'auteurs. Ici le mythe surpasse très rapidement le cadre historique (pourtant si élégant). le fil rouge est l'hypothétique folie de cet homme ramené d'entre les morts par un animal imaginaire. Tout au long de sa quête du sens de sa résurrection, Juan va s'interroger sur une impossibilité: les licornes sont imaginaires, et pourtant il est bien mort sur le champ de bataille De Crécy… Après sa fuite d'une prison anglaise il va errer en bordure du monde des hommes, bravant la mort dans unique but: rattraper la licorne qu'il voit au loin, pour comprendre. Boucher au début de l'ouvrage, ermite puis chevalier à nouveau, il s'agit autant de la quête du sens de son époque barbare que d'un parcours intérieur vers la civilisation.

Je reparle à nouveau de l'école espagnole, tant la qualité du trait et de la colorisation (que certains trouveront trop numérique) d'Escalada est rare. La rage qu'il met dans ses visages, l'esthétique et la poésie de ses plans larges constituent l'une des BD les plus impressionnante graphiquement des 10 dernières années. le trait est dur mais précis, l'élégance de son style permettant de laisser la violence au contexte sans la reproduire graphiquement. Je n'ai trouvé aucune information biographique sur cet illustrateur bien trop rare. En espérant que ce projet totalement réussi lui donne envie de nous offrir à nouveau son talent.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..

De même que les deux précédentes critiques, je suis totalement partagé suite à la lecture de cette BD. Tout le long, je me suis dit : c'est sympa mais il manque quelque chose !
L'histoire est assez poétique mais ça manque de liant. De contexte.
Les dessins sont de bonnes factures. La couverture a provoqué un certain attrait : c'est sombre, fantastique. Puis lors de la lecture, j'ai surtout accroché aux scènes représentant des paysages. Les scènes d'action, de mouvement étant trop statiques à mon goût, les visages et les corps, trop figés.
Une BD vite lue et qui sera probablement vite oubliée. Dommage.

Une BD surtout intéressante pour son esthétique (de belles planches pleines de couleurs) que son histoire et ses trop nombreux passages morbides... Un petit plus au fait que cela se passe autour du thème des Hospitaliers et dans la région des Cévennes.

Les dessins sont assez sombres. L'histoire j'ai eu beaucoup de mal à entrer dedans. 1346 batailles De Crécy entre Français et Anglais. Un chevalier est sauvé à la bataille De Crécy par une licorne parce qu'il a fait preuve de courage et qu'il a sauvé le dauphin. C'est le premier jour de sa vie. Et quelle vie ; une vie de recherches. Depuis il n'a de cesse que de retrouver cette licorne. Tout le monde a sa version sur son apparition. Objet du démon. Fille du diable. Superstition. Bonheur. le chevalier la poursuit. le chevalier y trouvera une quête et un emploi. C'est une bande dessinée pour les adolescents et les adultes. Les dessins sont travaillés mais l'ambiance est sombre. Pas de joie dans cette bande dessinée. Impression de malheurs perpétuels. Je l'avais prise pour avoir un conte à raconter sur la chevalerie. A emprunter à la médiathèque de PERNES EN ARTOIS.