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Critique de Nastasia-B


L'autre jour j'ai fait découvrir à ma fille cet épisode d'Astérix. J'ai été surprise du nombre de jeux de mots ou de traits d'humour qu'il a fallu que je lui explique. Mais j'ai aussi et surtout été surprise de redécouvrir à quel point cet album est drôle et savoureux. Je me suis même surprise à comprendre un gag sur une vignette que je connais depuis ma plus tendre enfance et que je n'ai décrypté qu'hier.

Dixième album de la série, passées les petites hésitations et les menues faiblesses des premières aventures, on est depuis Astérix Et Cléopâtre dans le TOP niveau d'Astérix, l'âge d'or de la seconde moitié des années 1960, où chaque album est une perle et celui-ci ne déroge pas à la règle.

C'est même probablement un de ceux qui a le plus de fondements véritablement historiques où l'on devine en filigrane la guerre civile opposant les partisans De César à ceux de Pompée et qui se déroule sur les terres d'Afrique du nord.

On y découvre pour la première fois un Obélix amoureux, Idéfix y devient définitivement écolo et René Goscinny s'en donne à coeur joie sur les différences culturelles propres à la légion, qu'il associe magistralement à l'actuelle légion étrangère dans l'un de ses anachronismes bien sentis dont il avait le secret.

Il s'agit donc pour Astérix et Obélix d'aller libérer Tragicomix (caricaturé en Jean Marais), le fiancé de la belle Falbala. Ce dernier a été enrôlé de force pour soutenir les armées De César malmenées par celles de Scipion, au service de Pompée.

Nos deux compères doivent donc, eux aussi, s'enrôler pour retrouver la piste de Tragicomix, qui semble toujours leur glisser entre les doigts. Tout le passage de l'instruction militaire est un must difficilement égalable qui reste l'un de mes favoris de toute la série.

C'est aussi dans cet album et à cette occasion que Goscinny signe une autre des scènes les plus mémorables de tout Astérix, le fameux parcours du combattant face à la machine administrative, la " maison qui rend fou ", où l'on vous balade de bureau en bureau, pour finalement vous entendre dire que vous aviez dès le départ frappé à la bonne porte, mais que le non zèle d'un fonctionnaire, trop incompétent ou simplement trop paresseux, vous a fait perdre de précieuses heures et fait monter au passage votre seuil d'exaspération. Ça sent le vécu...

Je n'ai pour l'instant parlé que de Goscinny, mais il n'est pas vain de rappeler qu'Albert Uderzo est lui aussi impeccable, proposant des dessins comme on les rêve, drôles, justes et parlants.

Donc, du très, très grand Astérix, qu'il convient peut-être de relire avant de s'enthousiasmer et de crier au miracle de quelque nouvelle parution qui serait censée l'égaler. Mais ce n'est là que mon avis éminemment passéiste, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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