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Critique de leboncoinlecture
Des îles anglo-normandes à la Nouvelle Zélande, Elizabeth Goudge nous transporte dans ce XIXème siècle à la modernité galopante, pour suivre la destinée d'un trio, de leur enfance à leurs vieux jours : deux soeurs, Marianne (indépendante, intelligente, cultivée, ambitieuse, qui aime l'aventure) et Marguerite (solaire et humble), et leur voisin William (passionné et curieux mais de nature quelque peu négligente et paresseuse au départ).
Des indices nombreux plus ou moins explicites permettent de deviner les grandes étapes de la vie de chacun bien avant que cela se produise : les amateurs de suspense y trouveront sans doute à redire mais cela ne m'a pas dérangée. On peut y voir une structure forcée et maladroitement appuyée, manquant de subtilité. Je pense qu'on peut aussi y voir la marque du « fatum » des tragédies antiques, destinée écrite par les dieux que l'on ne peut éviter.
De fait, la religion et la spiritualité tiennent une place importante dans l'oeuvre et l'embrouillamini entre les prénoms des soeurs lors de la demande en mariage rédigée par William de l'autre bout du monde (pas de divulgâchage, c'est écrit sur la quatrième de couverture) est finalement vue comme telle : advient ce qui devait arriver et ce qui est au mieux pour chacun. Et il est vrai que tous les personnages, aux caractères très différents mais forts, chacun à leur manière, évoluent positivement voire mystiquement dans ce sens. Ce n'est évidemment pas sans heurt ni embûche, plus pour certains que pour d'autres, mais tous finissent par trouver une forme de paix – cela manque sans doute de réalisme mais personnellement, je trouve que cela fait du bien.
J'ai beaucoup apprécié l'écriture sensorielle qui fait vivre les paysages (la mer et l'air du large autant que les forêts et les monts) ; l'image de la jeune fille puis de la femme forte qu'est Marianne – outre ses nombreux défauts qui la rendent insupportable… faisant sa place dans ce monde d'hommes ; la tendre relation père-fille ; les personnages haut en couleurs du Capitaine, de Nat, de Tai Haruru ; la description de la vie de pionniers.
Un pavé fort riche et très agréable à lire, je ne peux que vous le conseiller.
Des indices nombreux plus ou moins explicites permettent de deviner les grandes étapes de la vie de chacun bien avant que cela se produise : les amateurs de suspense y trouveront sans doute à redire mais cela ne m'a pas dérangée. On peut y voir une structure forcée et maladroitement appuyée, manquant de subtilité. Je pense qu'on peut aussi y voir la marque du « fatum » des tragédies antiques, destinée écrite par les dieux que l'on ne peut éviter.
De fait, la religion et la spiritualité tiennent une place importante dans l'oeuvre et l'embrouillamini entre les prénoms des soeurs lors de la demande en mariage rédigée par William de l'autre bout du monde (pas de divulgâchage, c'est écrit sur la quatrième de couverture) est finalement vue comme telle : advient ce qui devait arriver et ce qui est au mieux pour chacun. Et il est vrai que tous les personnages, aux caractères très différents mais forts, chacun à leur manière, évoluent positivement voire mystiquement dans ce sens. Ce n'est évidemment pas sans heurt ni embûche, plus pour certains que pour d'autres, mais tous finissent par trouver une forme de paix – cela manque sans doute de réalisme mais personnellement, je trouve que cela fait du bien.
J'ai beaucoup apprécié l'écriture sensorielle qui fait vivre les paysages (la mer et l'air du large autant que les forêts et les monts) ; l'image de la jeune fille puis de la femme forte qu'est Marianne – outre ses nombreux défauts qui la rendent insupportable… faisant sa place dans ce monde d'hommes ; la tendre relation père-fille ; les personnages haut en couleurs du Capitaine, de Nat, de Tai Haruru ; la description de la vie de pionniers.
Un pavé fort riche et très agréable à lire, je ne peux que vous le conseiller.
