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Citations sur Le Pays du Dauphin Vert (50)

Sophie Le Patourel lisait à voix haute des passages du livre de Ruth à ses deux filles qui, allongées sur une planche orthopédique, digéraient leur dîner tout en redressant leur dos.
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Toutefois, en se mettant avec une fidélité de novice au service du Christ et en luttant de toutes ses forces sous Sa bannière portant l’emblème de la Croix, Samuel n’avait pas oublié sa vieille fidélité à l’égard de l’Angleterre ni les combats qu’il avait menés pour ses malheureux habitants. Il était resté un disciple de Cobden et un ardent syndicaliste.
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- Non, je [Marianne] ne pourrai jamais être docteur. Il est horrible d'être une femme. On ne semble même pas capable d'avoir ce qu'on veut. Il faut que ce soit un homme qui le donne. Papa ne m'autorisera jamais à étudier les choses qui m'intéressent, comme la mécanique et les autres sciences du même genre. Il dit que ce ne sont pas là des choses de femmes. C'est son orgueil qui parle ... Il préfère que je sois féminine, qu'heureuse. Il est étrange, n'est-ce pas ? que les parents ruinent ainsi souvent, par simple orgueil, la vie de leurs enfants. Au revoir, monsieur.
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Lorsqu'elle s’était trouvée au seuil de la porte et qu'elle avait vu cette réunion tumultueuse, elle avait décidé aussitôt, pour le bien de ses filles, qu'il n'y aurait aucune relation entre cette maison et la sienne, mais le chagrin qu'elle avait éprouvé en constatant le changement tragique qui s’était opéré en la personne d'Edmond, la pitié qu'elle avait ressentie en présence de William, sans une maman pour veiller sur lui, avaient complètement modifié ses premières intentions. Sans même se rendre compte de ce qu'elle faisait, elle rajusta la cravate de William.
-- Il faudra que vous veniez au Paradis pour jouer avec mes filles, s'entendit-elle dire à son profond regret.
Ainsi, en cette soirée tempétueuse d'automne, Sophie Le Patourel prit entre ses mains les vies de William, de Marianne et de Marguerite et les réunit pour toujours. Après qu'elle eut parlé, il y eut un court silence. Levant les yeux, elle vit que les rayons mouillés du soleil couchant illuminaient d'un flot d'or la rue du Dauphin Vert.
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C'était une rue toujours joyeuse, car les gens qui y habitaient étaient les plus heureux du monde, pas assez pauvres pour être privés de la joie de vivre, pas assez riches pour en être accablés.
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( Le capitaine O'Hara se remémore la vue de la ville de Saint-Pierre Port, dans l'île de Guernesey, qu'il a découverte de son navire, il y a de nombreuses années, au lever du jour. )
Il apercevait les grandes maisons s'élevant au-dessus des quais et de la longue digue, les unes au-dessus des autres, éclairées par toutes les couleurs de l'aube. Au-dessus et autour de cette première ville, il y en avait une autre, formée des nuages dorés superposés ; ces deux cités étaient si bien inondées de lumière qu'il était difficile de dire où l'une commençait et où l'autre finissait, et toutes les deux se réfléchissaient dans l'eau du port, de telle sorte que la réalité et le reflet formaient un cercle parfait, un globe en miniature, la cité terrestre étant complètement enveloppée par la cité céleste.
Livre II, chapitre III : L'épouse.
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"La figure de Marguerite portait l'empreinte indéfinissable de la force spirituelle.Elle était jeune comme seuls les êtres qui renaissent peuvent l'être, toute rayonnante de foi sereine."
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"Marguerite ne comprendrait jamais la terrible complexité de l'existence humaine.Elle n'apercevrait jamais autre chose que la surface lisse de l'eau au-dessus des terribles courants sous-marins...à moins que son regard ne pénétrât directement jusqu'aux profondeurs sereines que ces courants ne troublaient pas...
Marianne reconnaissait qu'avec un caractère comme celui de Marguerite, on ne pouvait savoir laquelle de ces deux hypothèses était exacte."

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Il y eut une seconde secousse, moins forte, puis une pause. Enfin, le tremblement de terre survint dans toute sa puissance, le pire qu'eût jamais connu William dans ce pays. On avait la sensation que la terre s'ouvrait, que la forêt tombait, que les montagnes s'écroulaient avec fracas sur soi, que le vent faisait du monde ce qu'il voulait et le secouait comme un chien secoue un rat dans sa gueule, que la mer se soulevait pour faire la guerre au ciel, cependant que le ciel envoyait une pluie de feu sur la terre et sur les eaux. Les éléments "se poursuivaient" les uns les autre, dans la rage et la confusion, et, dans la furie de ce conflit, l'homme, quelque arrogant qu'il fût, était complètement humilié, trempé, noyé. William se sentit lui-même tomber, tomber. Il cria, sachant pourtant bien que personne ne l'entendrait. Il se cramponna à la terre qui se dérobait sous lui ; il chercha un appui et n'en trouva aucun. Il se traîna jusqu'au bord de l'univers, tomba dans les ténèbres et le néant, dans le chaos d'où le monde était né, sentit un froid terrible le glacer jusqu'aux os, et sombra dans une obscurité abyssale en perdant toute connaissance aussi brusquement qu'une chandelle s'éteint lorsqu'on en pince la mèche.
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L’amour ne lui était pas du tout venu comme elle l’aurait cru. Elle avait pensé que le rapprochement de deux êtres au point de n’en former qu’un serait quelque chose d’apaisant, de satisfaisant, de tonifiant. Ayant vécu à la campagne, elle avait souvent été le témoin d’un pareil bonheur. […] Mais ce qu’elle éprouvait maintenant n’avait rien de commun avec cela. Ce n’était ni apaisant ni rafraîchissant ; c’était à l’inverse étouffant et brûlant. Rien qui puisse satisfaire non plus.
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