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Critique de PhilippeCastellain


C'est le charme de Julien Gracq, de nous faire croire que quelque chose se cache derrière ces écrits mystérieux où rien ne se passe ou presque, ces longues attentes ponctuées de minuscules incidents. Mais y a-t-il vraiment quelque chose ? Peu importe… Tant que le lecteur en a le sentiment !

Mais le château d'Argol m'a paru désespérément vide. Si j'ai été saisi par la beauté du lieu, et surtout de la massive forêt de chênes qui le borde, il n'a pas réveillé en moi le malaise sombre et l'étrange animalité qu'il est censé provoqué chez ceux qui l'habitent. Les distractions intellectuelles d'Albert, de son ami Herminien et de la belle Heide ne m'ont pas plus inspiré, et leurs personnalités m'ont semblé trop floues, mal définies.

Les descriptions sont magnifiques, de minuscules incidents méticuleusement décrits se mettent en place avant le dénouement et l'explosion de violence finale ; tous les ingrédients du ‘Rivage des Syrtes' sont là. Mais paradoxalement, je n'y ai pas retrouvé la puissance des sentiments qui habitent ce dernier et lui confèrent sa grandeur. L'attente et l'ennui, plus forts que l'amour et la haine ? Ou simplement le sentiment d'une première esquisse n'ayant fait que préparer l'oeuvre finale…
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