Il gisait maintenant sur son rocking-chair, un livre sur les genoux, au milieu des grains de poussière qui voletaient dans la pénombre cramoisie. Avec sa frêle carcasse, ses longs cheveux blancs, ses joues mangées de barbe, on avait presque l’impression qu’il allait dire quelque chose.
- Mon dieu, Merlin…, chuchota Liam en s’approchant d’un par lent.
Il vit que Cutter avait la bouche entrouverte et les yeux agrandis derrière la monture métallique de ses lunettes de lecture. C’était comme s’il avait vu, dans le vaste hall d’entrée, quelque chose qui l’avait terrifié.
Valaski lui jeta un regard noir puis s’agenouilla. Il secoua la tête, marmonna entre ses dents, puis fouilla à l’aveugle dans son sac pour en sortir un masque et des gants.
— Vous avez une idée de la cause du décès ? insista Liam.
— Ah, vous n’avez pas tâté son pouls ! ironisa sèchement Valaski.
— Je n’ai touché à rien en vous attendant.
— On pourrait regarder s’il y a eu hémorragie pétéchiale… Ah non, flûte, il n’a plus d’yeux.
— Bon sang, Franklin, un peu de…
— Excusez-moi. Je plains le malheureux. Voyons… Il y a pu y avoir strangulation, mais je ne pourrai vous en dire plus qu’à la morgue, quand on l’aura un peu nettoyé. Désolé, Liam