- Je ne suis pas un héros comme Quinn. Un super héros capable de tout affronter.
- Vous vous en sortez très bien, Bo Ray, dit Quinn d'un ton assurant. Et puis, beaucoup de gens dans cette ville ne me prennent pas pour un héros. Mais pour un ancien champion de football qui a mal tourné ! Nous empruntons tous des chemins différents. Il m'a fallu frôler la mort pour trouver enfin ma voie. Ca n'a pas fait de moi un super héro, simplement quelqu'un qui a décidé de combattre certains des pires maux de notre planète. De ceux qui ne s'expliquent pas facilement...Un peu comme la mort, en fait.
- Je peindrai la trahison et, avec elle, le pire monstre que je puisse imaginer.
- Qu'est-ce à dire ?
- L'homme, répondit Henry. Je peindrai la dépravation, la cruauté, la noirceur de l'âme humaine. J'examinerai mes propres démons et ils guideront ma main !
- Ah ! la noirceur de l'âme, répéta Mary, grandiloquente. La noirceur d'une âme baignant dans le sang !
- C'est d'accord, ma chère Mary, répondit Henry. Je peindrai tout le désespoir qui se soit jamais répandu entre ces murs. Avec du sang.
Un jeu macabre…
Un tableau représentant une scène de bonheur domestique qui n’avait en réalité rien de plaisant…
Quelqu’un, dans la ville qu’il aimait, semait le Mal. Quelqu’un ou quelque chose.
C’était impossible de donner un âge à la victime. Elle était si défigurée que seules sa robe et la longueur des cheveux indiquaient qu’il s’agissait d’une femme. Elle n’avait pas seulement été « tailladée » : on aurait dit qu’on l’avait littéralement passée dans un hachoir.