Faites attention. Faire de la politique avec les armes n'a jamais porté chance à quiconque.
Quand le devoir surpasse la peur, c'est cela que l'on appelle le courage.
En entamant le combat pour la paix, le guerrier renonce à celle-ci : le sang ne peut appeler que le sang.
Tout le plaisir est dans la séduction. La consommation n'est que le prélude à la déception.
Garder les mains propres et la conscience paisible est une gageure. Il n'y a rien de plus dur dans l'existence que d'assumer les conséquences de ses actes.
Il est toujours plus difficile de faire des amis de ses ennemis que de faire des ennemis de ses amis.
Mais ne vous êtes-vous jamais demandé : Et si j'agissais ? Et si je passais de ce stade d'humanoïde passif à celui de héros de l'Humanité ? Car c'est de cela qu'il s'agit.
— Bonjour, Mademoiselle Catherine « Kate » Donovan. Je suis soulagé de vous retrouver en vie.
— Cent jours. Savez-vous ce que ça fait de passer cent jours dans un cercueil sans pouvoir réellement mourir ?
— Je suis sincèrement navré pour vos conditions de détention. Le gouvernement a estimé n’avoir pas d’autre choix.
— Alors vous me considérez comme si dangereuse ? Pourquoi venir me rendre visite dans mon si doux foyer ? l’interrogea-t-elle, le ton plein d’ironie.
— Le fait que vous soyez toujours en vie est déjà un miracle, lui répliqua-t-il calmement. Le gouvernement attend de son geste de clémence que vous lui rendiez la pareille.
Palais impérial, quelque part en France, 19 heures GMT, 20 heures (heure locale). La magnificence est le prélude à la chute de toute civilisation. Ainsi, sous la monumentale verrière pyramidale de la salle du trône, le vide appelle la tempête du déluge… Remontant le long tapis de cérémonie, Kate apparut, semblable à une sanglante princesse enveloppée dans sa robe écarlate, ne laissant rien cacher de ses plus fatals atouts.
— On voit pourquoi tu es venu étudier ici Walter ! lui lança-t-il en retour en ricanant. Et toi Adrien, tu ne défends pas la réputation de ton pays ?
— Déjà, je ne suis pas Français, je suis breton et citoyen du monde, déclara-t-il en fusillant ses amis de son regard noisette, le sourire en coin. Ensuite, je pense que c’est le malaise général qui a fait descendre les gens dans la rue. On est jeunes, nos parents nous font faire des études pour qu’on ait un avenir meilleur mais on n’évitera pas le chômage. Et si on trouve un job, ce sera un contrat précaire. Et pour les vieux c’est pareil. Passé cinquante ans le système décide que tu es bon à rien. Quelque chose ne tourne pas rond depuis trop longtemps. Tout le monde a peur de l’avenir, tout le monde est sous pression. Il y a trop d’injustice et trop de désespoir en France. Il ne faut pas grand-chose pour que ça pète. Et ce pas grand-chose c’est peut-être cette réforme. Il se passe des trucs pas clairs…
— Oh my God ! Je suis avec un conspirationniste !