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EAN : 9781094773056
153 pages
Auto édition (30/08/2019)
3.37/5   53 notes
Résumé :
Imaginez un monde sans électricité, sans smartphones, sans ordinateurs, sans télévision, sans réseaux sociaux. Imaginez un monde où les gens sont condamnés à se regarder, se parler et s’entraider. Ce monde, c’est celui du grand shutdown. La pire catastrophe n’ayant jamais frappé l’Humanité !

Alors que la civilisation humaine est en train de s’effondrer, le gouvernement fait appel aux services de Michael Donovan, astrophysicien et héros de guerre deve... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
3,37

sur 53 notes
Je ressors très mitigée de cette lecture.

Si le scénario de base est intéressant et l'écriture de l'auteur très agréable.
Si on sait pertinemment que ce que prévoit ce roman nous pend au nez, par une exploitation intensive et un non respect évident de la nature je m'attendais a plus.
Mais au vu de du peu de pages du roman il était aussi évident que le sujet ne pouvait pas être exploité a fond.

Je sais que l'auteur cherchait a faire passer un message fort sur écologie et sur notre consommation a outrance… également sur le fait que l'on devient égoïste et individualiste a cause des réseaux sociaux.
A mon humble avis son message aurait pu être plus percutant si il avait placé son histoire en France ( plus proche de ses lecteurs). Et il reste sur quelque chose de basiques quand il parle d'écologie.. l'auteur aurait gagné a être plus percutant, plus incisif, voir plus cynique.
Je pense qu'a l'heure d'aujourd'hui pour passer un message écologique (même si il semble qu'une partie de la planète commence a se réveiller) il faut marquer fortement les esprits.
Pour avoir essayé de "parler" a tout le monde je crois que l'auteur est passé a côté.

Néanmoins cela n'enlève rien a la grande qualité d'écriture d'Aurélien Grall, ni a un scénario qui a un fond très intéressant..
Je remercie l'auteur pour sa confiance.
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Le shutdown, une menace extrême qui fait les beaux jours du roman d'anticipation et nourrit l'imagination des lecteurs.
Une bien belle écriture, fluide qui nous immerge dans l'histoire à toute vitesse. Un virus propagé de façon originale qui s'attaque à la population. Des explosions, des attentats. Une phrase qui revient souvent un peu comme un mantra : "Gaïa dormira tranquille". Et puis soudain le shutdown, la panique. Chacun va devoir sauver sa peau. Et là, chacun agira selon sa conscience mais vont-ils avoir le choix ?
À travers un road-movie savamment orchestré avec deux groupes qui vont s'affronter : l'armée, des hell's angels, quelques civils, fantômes de ce qui reste du vieux monde, qu'ils cherchent à maintenir. Et, le groupe des "protecteurs de Gaïa" avec des scientifiques et surtout une équipe assoiffée d'argent qui a volé l'or mais ignore tout de la manipulation et de la machination dont ils seront les victimes car seules quelques personnes connaissent la vérité.
Aurélien Grall ne lésine ni sur les moyens, ni sur les idées pour que Gaïa dorme tranquille. J'ai bien aimé le personnage de Fernand au milieu de toute cette folie. L'auteur nous livre une sorte de fable ou de conte de l'apocalypse avec une fin morale. Il nous invite à mesurer la portée de nos mots car certains esprits malades, fanatiques, extrémistes pourraient bien les prendre à la lettre; Jusqu'où serions-nous prêts à aller pour sauver Gaïa ? Existe-t-il une cause qui justifierait des milliers de morts. La stupidité, l'avidité, le désespoir, la lassitude et l'ignorance menant à l'apocalypse. En sommes-nous si loin ?
Un immense merci à Aurélien Grall pour sa confiance et l'invitation à lire son SP via SimPLement pro. Un livre qui m'a sortie de ma zone de confort et que je conseille à tous. Lisez-le, tirez vos propres conclusions. En attendant, avant le shutdown je vais me dépêcher de vider la PAL de ma liseuse.

Challenge Riquiqui
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"Gaïa dormira tranquille"

Shutdown... Plus de téléphone ni de télévision, plus de voiture ni d'avion, plus d'électricité... Il ne reste plus rien si ce n'est les ruines branlantes d'une civilisation qu'une catastrophe sans précédent à réduit à l'état de sauvage. L'homme est complètement déboussolé, perdu et paniqué sans son smartphone dernier cri, incapable de réfléchir par lui-même et d'aligner deux pensées cohérentes. Pourtant, il ne fait que payer le lourd tribut de son inaction, de sa passivité, de ses abus... L'Histoire de la Terre, de cette chère Gaïa semble s'écrire sans l'Homme, loin de l'agitation de ces stupides humains l'ayant conduit à sa perte. Aurélien Grall nous offre ici une virée inédite, aussi fascinante qu'édifiante à travers les déboires des hommes jusqu'à leur quasi-extinction. C'est une alarme qui retentit, une porte que l'auteur enfonce afin de nous ouvrir les yeux sur la situation actuelle mais pas que! Ce livre sonne comme un appel au secours, un déchirant S.O.S. qui résonnera longtemps dans vos esprits.

Avec ce texte, l'auteur signe son troisième roman. Vous vous souvenez peut-être d'Alienor, l'origine de toutes les haines ou encore du Trône de cendres, il propose ici un récit dans un registre différent mais qui s'inscrit tout de même dans une certaine lignée. Les aspects politiques et critiques sont chaque fois très présents et confèrent aux histoires une ambiance vraiment particulière, teintée d'un réalisme troublant. Avec Shutdown, c'est un plongeon que l'on effectue, une apnée d'une centaine de pages, un souffle que l'on retient... La préface du livre donne immédiatement le ton, interpelle autant qu'elle sensibilise. Après la bêta-lecture, puis la relecture de ce livre, je peux vous assurer que certaines situations actuelles (Amazonie...) trouvent un puissant écho - miroir déformé et amplifié d'une vérité qui nous éclate à la figure.

Et si tout était écrit dans le Nouveau Testament, dans ces versets de l'Apocalypse, et si nous avions été aveuglés toutes ces années, tous ces siècles durant ? C'est ainsi qu'est introduit le récit, il s'ouvre sur une note plutôt sinistre, sur ces quelques phrases qui vont hanteront pendant des heures... Quelle est la place de la religion dans ce livre ? Quel est son impact sur l'existence ? Les humais n'ont cessé de se battre, de se faire la guerre, d'inventer tous les prétextes possibles et inimaginables pour tuer son prochain. On se demande (je me demande) parfois dans quel monde on vit... C'est ainsi que les citations choisies par l'auteur, au début de chaque chapitre, nous amènent à réfléchir et à considérer les choses autrement. Nous sommes les acteurs de notre propre destruction, que nous le voulions ou non...

" Gaïa dormira tranquille"

Et si je vous parlais un peu de l'histoire ? Elle est sombre, intense et rythmé, c'est une véritable course, mais contre quoi coure-t-on ? Libre à vous de vous faire votre propre idée. Il s'agit d'un récit effrayant dans la justesse des comportements qu'il dénonce, dans l'analyse fine et précise de ce que nous sommes devenus : des êtres cupides, matérialistes, avides de pouvoir(s) et par-dessus tout égoïstes. le tableau n'est pas très glorieux mais c'est ainsi. Michael Donovan, l'un des principaux personnages si ce n'est le principal, nous est présenté dans des circonstances loin d'être à son avantage. Il nous est rapidement dépeint comme un alcoolique fini que ses enfants ramassent à la petite cuillère à chaque nouvelle cuite. Pour le héros badass, on repassera, c'est sûr. Toutefois, loin d'être l'archétype de l'homme idéal, Michael est un père de famille qui n'a pas été épargné par la vie, un protagoniste profondément humain, avec ses failles et ses bavures. Les liens fraternels qui unissent ses enfants, Jack et Stacy, nous sautent rapidement aux yeux et l'on devine aisément l'importance de l'entraide et du soutien, la place de chacun dans cette famille.

Shutdown c'est joli comme titre, mais qu'est-ce qui se cache derrière si l'on creuse un peu ? Shutdown possède plusieurs définitions parmi lesquelles une politique et une informatique. Les deux sont ici intéressantes, l'une traduisant une cessation d'activité du gouvernement des Etats-Unis (l'histoire se déroule principalement là-bas) et l'autre une commande destinée à fermer un programme... Les deux sont donc complémentaires, surtout lorsqu'on les met en parallèle. le shutdown du livre, et donc l'arrêt de tous les appareils électriques mais pas que, est suivi de la propagation d'une épidémie mortelle qui décime l'humanité à une vitesse totalement hallucinante. le chaos règne, plus personne ne dirige les Etats, le monde sombre peu à peu, vivants sans doute ses plus terribles heures. On se surprend à espérer, à croire que tout n'est pas perdu mais la situation est plutôt mal embarquée.

Michael et ses enfants vont être amenés à faire partie d'un groupe qui ne va cesser de s'agrandir. Un groupe que l'on suivra avec attention et dont l'hétérogénéité nous saute aux yeux! À travers les chemins qu'ils empruntent on voit se profiler de nombreux desseins. Des motos, des chercheurs, un trader... Une bien belle équipe! Vous vous doutez bien que les différences culturelles et l'animosité des uns envers les autres vont donner lieu à des dialogues piquants que j'ai savourés! le sarcasme est très présent, renforçant les tensions... J'ai trouvé le style beaucoup plus fluide que lors de la bêta lecture, sans doute plus incisif quand il le fallait, moins lourd et plus agréable également. le récit est très orienté autour de l'action mais ne néglige pas la réflexion pour autant, bien au contraire. On se pose constamment des questions, on doute et on s'interroge, au même titre que les personnages, sur les raisons de tout cela, l'origine du Shutdown et un hypothétique futur...

"Gaïa dormira tranquille"

Lors d'un chapitre, nous effectuons un saut dans le passé, juste le temps d'en apprendre plus sur la famille Donovan mais aussi sur les signes avant-coureurs de la catastrophe... le slogan Gaïa dormira tranquille est plus d'une fois clamé et déclamé, prenant son sens au fil des révélations. le lecteur réalise alors l'urgence de la situation, ce besoin pressant de faire changer les choses... Avec ce titre et ce récit audacieux, c'est une large réflexion sur notre impact, aussi bien économique, politique qu'environnementale que nous propose Aurélien Grall. Notre impact sur la planète, sur la Terre sur laquelle nous vivons, une prise de conscience des solutions à notre portée. Gaïa m'est rapidement apparue comme un personnage à part entière. En parlant de personnages, on s'y attache, on les déteste, on ne sait plus quoi penser d'eux au coeur de ce chaos. Nous sommes tous dans le même bateau à la dérive...

Vient un moment où l'on ne sait plus qui croire. Qui agit pour le bien des uns, qui agit dans son propre intérêt? C'est un match de ping-pong dans lequel chaque partie se renvoie la balle comme s'il s'agissait d'un boulet de canon. Des moyens extrêmes sont employés pour une situation plus que préoccupante : alarmante. Tout se joue dans un tombeau à ciel ouvert, témoin silencieux de la bêtise humain. C'est un récit choc qui remue, une intrigue réaliste qui nous trouble, un message fort que l'auteur nous envoie. On trouve au coeur de ce drame géant une référence à l'attentat du 11 septembre 2001 qui ébranla les américains, une tragique date, une marque indélébile. Et si tout n'était que le début ? Et si nous avions le pouvoir de faire changer les choses ? Pourquoi restons-nous les simples spectateurs de cette destruction ?

L'épilogue clôture parfaitement bien ce court récit, remettant l'homme à sa place... C'est une claque dans la figure et l'on referme ce livre à grand-peine, des images plein la tête. Nous sommes vite écrasés face au poids de tout ce qui a été dit, devant ces mots qui nous transpercent, ces syllabes qui nous glacent. L'homme est le responsable de sa propre extinction, aveuglé par des futilités qui l'écarte des considérations pourtant essentielles et vitales pour lui. On ne peut sortir indifférent de cette lecture, on ne peut nier que l'auteur a voulu frapper un grand coup et qu'il se porte ici comme un fervent défenseur de notre planète. Puissent ses idées et messages trouver un écho en vous avant que le schéma de son livre ne se produise. Puisse l'être humain comprendre et apprendre de ses erreurs, se réveiller avant qu'une nuit sans fin ne tombe sur le monde.

En définitive, Shutdown c'est un récit dont les enjeux sont aussi bien personnels que politiques et environnementaux. On pénètre dans un monde à l'agonie, coupé d'un de ses organes vitaux : l'électricité. L'homme laisse la place à la bête qui sommeille en lui et le monde se déchire. L'espoir demeure et c'est aux côtés de la famille Donovan que nous effectuons une incroyable épopée, tentant de comprendre l'origine du Shutdown qui plongea le monde dans le chaos. Au fil des chapitres, nous prenons conscience de nos erreurs, de celles de nos aïeux mais aussi celles que nos enfants reproduiront sans doute jusqu'à l'implosion, jusqu'au jour où tout s'arrêtera... Ce livre trouve un écho particulièrement fort eut égard de ce qui se passe actuellement à la surface du globe, je ne peux que vous inviter à découvrir ce court roman, à retenir votre souffle le temps d'une lecture et enfin "Gaïa dormira tranquille".
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C'est la deuxième fois qu'Aurélien Grall me sollicite pour un service de presse et je le remercie pour sa confiance.
Shutdown : l'auteur a choisi, pour nous plonger son thriller-catastrophe, un titre qui symbolise l'arrêt définitif d'un ordinateur ou d'un réacteur, la fermeture sans espoir d'une entreprise ou encore un blocage émotionnel…

La quatrième de couverture est ambitieuse et a provoqué, chez moi, un horizon d'attente proportionnel : course poursuite écologiste haletante, cri de révolte dénonçant les travers de l'Homme et de son système… autour de thématiques qui résonnent dans notre actualité telles que le réchauffement climatique, le terrorisme, la guerre bactériologique ou encore le danger nucléaire…
Dans sa préface, Aurélien Grall présente son livre comme « un plaidoyer pour agir. Agir contre la dégradation de nos rapports humains sous les abus de la technologie nous rendant tous dépendants, mais surtout agir pour sauver ce qu'il subsiste de notre monde et de sa richesse ». Il annonce aussi une lecture courte, « une poignée d'heures », une grosse paire en ce qui me concerne, pour lire 155 pages.
Les citations en épigraphes de chaque chapitre répondent assez bien à l'ambitieuse portée de ce court thriller ; Gandhi, Martin Luther King, Geronimo, Seattle, Victor Hugo, Antoine de Saint-Exupéry, Chateaubriand et même Winston Churchill et Jacques Chirac
De même, la référence à Gaïa pour parler de la terre, donne à notre planète une aura de divinité nourricière.
Tous les ingrédients étaient, somme toute, réunis pour me convaincre.

Une coupure générale qui laisse le monde entier sans électricité, sans smartphones, sans ordinateurs, sans télévision, sans réseaux sociaux, sans satellites, sans source d'énergie, sans plus aucune technologie...
Un virus pandémique qui décime l'humanité…
Des personnages principaux typiques de films-catastrophes… Alors que la civilisation humaine est en train de s'effondrer, le gouvernement américain, représenté par des personnages très « men in black » fait appel aux services de Michael Donovan, meilleur expert en astrophysique des États-Unis et peut-être du monde, légende du M.I.T., pilote de l'US Air Force et astronaute, héros de guerre devenu alcoolique après la disparition tragique de sa femme et, depuis, porté à bout de bras par ses deux enfants qui le suivent dans l'aventure. Michael est contraint de faire équipe avec une autre spécialiste avec laquelle il a du mal à s'entendre avant qu'il ne s'en rapproche très étroitement…
En parallèle, un trader cherche par tous les moyens à retrouver sa fiancée, experte en microbiologie, et une horde de Hell's Angels sillonne les routes. Tout ce petit monde va devoir s'unir et s'entraider pour essayer de sauver le monde et l'empêcher de revenir à l'âge de pierre tandis que de mystérieux terroristes agissent dans l'ombre pour endormir Gaïa tout en la gardant vivante.
La plupart des évènements se passe dans des endroits particulièrement stratégiques tels que les locaux souterrains du Commandement général des opérations spatiales sur la base de Cheyenne Mountain au Colorado, Fort Knox ou encore une rampe de lancements de missiles nucléaires…
L'ensemble est très cinématographique et correspond à la posture défendue par Aurélien Grall d'écrire « du cinéma qui se lit »…

Cependant, même si j'ai passé un peu plus de deux heures, intriguée et captivée par ce livre, je formule quelques réserves…
Certains personnages secondaires m'ont paru très intéressants, malgré le peu d'espace qu'ils occupent dans le récit : Ainsi, Bobby l'apache ou Joshua l'Amish, par exemple, aurait gagné à être plus développés.
J'ai grincé un peu des dents sur ce que j'appelle des « raccourcis-clavier » dans l'enchainement des péripéties. J'ai eu l'impression de lire une ébauche pas totalement aboutie, un échafaudage qui attendait la véritable construction. Certaines pistes ou arcs narratifs sont un peu laissés en plan… Il m'est difficile d'en dire plus sans trop divulgâcher.
La rencontre entre l'ensemble des protagonistes et les liens qui unissent certains d'entre eux ont vraiment quelque chose de trop capillotracté… ou alors, je n'ai pas accepté assez tôt le pacte de lecture !
Mon esprit cartésien a également relevé quelques incohérences dans ce livre…
Si l'histoire nous est contée par l'un des survivants, ainsi que l'annonce les premières lignes du chapitre un, ce dernier aurait normalement dû survivre pour la raconter jusqu'au bout, non ? L'épilogue final aurait pu tenir compte de ce préambule pour la bonne cohérence du récit.
En ce qui concerne les pigeons voyageurs, même moi qui n'y connais pas grand-chose, je sais que ces oiseaux ne savent voyager que dans un sens : de l'endroit où ils sont lâchés vers leur pigeonnier… Ainsi si je salue l'originalité de l'idée, sa mise en oeuvre aurait nécessité une logistique un peu plus complexe !

Un ressenti un peu mitigé donc, entre lecture captivante sur des problématiques très actuelles et sensation d'inachevé.

https://www.facebook.com/piratedespal/
https://www.instagram.com/la_pirate_des_pal/
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Shutdown est la troisième oeuvre de l'auteur engagé après ALIENOR paru en 2014 et successivement
LE TRONE DE CENDRES en 2016.

Aurélien Grall est passé maître dans l'art d'anticipation.
Prévoir l'imprévisible, décider de l'incertain, il brosse des portraits réalistes de l'avenir de l'humanité  avec des préférences très marquées pour la politique et l'écologie.
Une plume aux aspects fiables et déterminants.
Alors si vous avez envie de lire quelque chose de différent entre réalité suggérée et fiction labyrinthique ..
C'est ici !!

LA COUVERTURE

Une fantastique aurore boréale!
Une échappée belle de ce monde actuel!
La réalité d'une beauté dressée dans l'univers.
Une projection d'étincelles dans les ténèbres.
Son sens?
Déployer son regard plus haut pour voir plus beau, pour y découvrir les sommités du monde.


Un bouton d'extinction , un terminus, une finitude de l'humanité , un sigle d'absolu.


LE TITRE

Qu'est ce qu'un SHUTDOWN?
C'est un terme anglais symbolisant un arrêt brutal.
Souvent employé dans la constitution politique américaine il définit une cessation d'activités gouvernementales.

Aurélien Grall l'a intelligemment réinvesti à des fins écologiques et apocalyptiques.
Une belle cohérence pour cette histoire dont l'action principale se déroule aux Etats Unis.

Je me permet de joindre une citation avant le développement , qui je pense résume et renforce totalement l'idée et l'intention première du livre.

" La nature ne pardonne pas , n'oublie rien..
Des coups , elle peut en supporter mille et rendre soudain non pas oeil pour oeil  mais apocalypse pour chiquenaude"
Jérôme Deshusses


MON SYNOPSIS

L'humanité a passé son tour dans le cyanure de la technologie.
Le monde s'éteint , s'effondre sous ce progrès à double engrenage, ce fléau inguérissable.
L'homme est face à ses dégâts, ses constats.

Plus aucun réseau, plus de smartphone, plus aucun symbole de vie virtuelle.

La devise..
Sauver ce qui peut l'être encore..

Le gouvernement américain sollicite les services de Michal Donovan astrophysicien , héros de guerre de surcroît.
Michael est un homme brisé par la vie, corrélée à sa solitude , l alcool comme puissant anesthésiant de l'âme , qu'il ingurgite depuis la mystérieuse disparition de sa femme Helen.
Pour seules béquilles de vie , ses deux enfants Stacy et Jack.
Victime d' un symptôme posttraumatique il vit entre isolement , colère et dépression.
Néanmoins , il demeure un homme intègre , sensible et paradoxalement animé par une farouche énergie à rétablir certaines vérités.

Après réflexion approfondie, il accepte le challenge proposé..
En même temps vu l'enjeu, le choix s'imposait..
Pour ce faire, il devra travailler en étroite collaboration avec Charlotte von Braun scientifique glaciale et hautaine  avec qui contre toute attente il va retrouver quelques bribes d'humanité.
Une résurrection dans un paysage apocalyptique , c'était pour le moins bien pensé..
Un virus électromagnétique propulsé à vitesse foudroyante dans tous les recoins de la terre
Tokyo, Allemagne, Brésil et Etats unis .
Les catastrophes s'enchaînent !
Les cerveaux se démènent!
Aucun répit pour nos pauvres neurones tyrannisées par l' enchevêtrement des événements tous aussi incontrôlables les uns que les autres.
Notre esprit est siphonné par ce cataclysme , cette anarchie, cette débâcle humaine!

Je vous laisserai le soin de découvrir tous ces chaos et rebondissements qui sont de vraies commotions cérébrales pour le lecteur non averti!


MON DEVELOPPEMENT
L4ASPECT PSYCHOLOGIQUE
Dans cet outrage à l'humanité et sous jacente à l'histoire de vrais défis humains!
Une arme puissante et oubliée ..la solidarité dans tout ce chaos ambiant.
Pas une coalition d'individualisme, mais une véritable union d'engagement.
Quand la vie et la fin se nient mutuellement mais s'intercalent si bien!
Les protagonistes évoluent dans l'anticipation, la programmation et la représentation de leur futur proche.
Un élan vital, une tension qui propulse, cette persévérance à être!
Comment l'esprit humain est parfois sans limite mais aussi plein de ressources inattendues devant la férocité et les situations extrêmes.


L ENGAGEMENT ECOLOGIQUE

Le respect de l'environnement
L'écologie c'est avant tout la défense de nos éco systèmes .
Aurélien Grall nous invite à la compréhension de l'équilibre relationnel entre l'homme , la nature, le progrès tous intimement liés.

La prise de conscience
Une question fondamentale!
Ou en sommes nous?


LE STYLE ET SES SINGULARITES

Aurélien Grall a un style reconnaissable entre mille .
Pourquoi?

Une plume visionnaire souvent amalgamé dans une réalité imaginaire .
Un style épuré , des phrases percutantes  un vocabulaire toujours judicieusement choisi et contrôlé et une force assez exceptionnelle dans la qualité des descriptions.

Une écriture force de frappe , une plume de conscience agissante..



POINTS FORTS ET BEMOLS


Face à cette oeuvre , je me suis retrouvée dans un curieux dilemme!

Ma distinction des points forts et moins forts a été totalement floutée par la force des intentions émises par l'auteur.

Par exemple,

En immersion dans l'urgence certains développements ont été occultés.

L'étoffe des personnages
Le suivi de l'histoire d' amour naissante entre Michael et  Charlotte
Les dialogues éthérés et d' une rapidité assez déconcertante.
Les événements en masse.


Puis après réflexion et relecture , j'ai analysé  cette retenue de manière tout à fait différente.
Quelles étaient les priorités du moment?
Certainement pas celle ci!

La survie, la sauvegarde de notre planète de vie , c'était bien cela les urgences en cours!

Autre point décrié,
La brièveté du livre

Et pourquoi pas si l'auteur a ce potentiel à faire passe son message en un nombre limité de pages .ll
L'intensité était à mon sens le leitmotiv principal de l'auteur
Et je rajouterai même que c'est un véritable tour de force

Au delà de ces aspects discutables
Certains points forts sont sans le moindre équivoque.

le prologue exceptionnellement beau et réfléchissant
Cette référence religieuse au Nouveau Testament
Une vision mystique bienvenue , un rappel intelligent du début de l'humanité où tout était déjà écrit, énoncé..

Les citations magnifiques justement posées en tête de chaque chapitre


La liste exhaustive des victimes du World Trade Center
J' aurais pu l' ajouter dans les points à controverse mais j' ai préféré la définir comme un point fort dominant.

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Sous le ciel étoilé de cette nuit tropicale, une plaine s'étendait à perte de vue. À sa surface tapissée d'un chaos de branchages et de terre, une souche. Puis, une deuxième, une troisième, une dixième, une centième, puis des milliers...
À plusieurs kilomètres en contrebas, une ligne noire découpant l'horizon déchiré. L'Amazonie, ou plutôt ce qu'il en restait, agonisait au fond du paysage.
Cimetière. La plaine nocturne, autrefois verdoyant refuge submergé par des torrents de vie animale et végétale, était désormais un cimetière.
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Qui sont les vrais criminels ? vous ne pensez pas plutôt que ce sont les gouvernements à la solde des puissances de l'argent ? Depuis des milliers d'années, la cupidité égoïste de l'Homme nous mène tous à notre fin. Il n'y a plus d'air à respirer, plus de poisson à pêcher, plus d'espèces naturelles à sauver, plus d'eau pure. Les cancers et toutes ces maladies dégueulasses se multiplient et pendant ce temps là, les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvre ! Ce n'est pas cela le vrai crime contre l'Humanité ?
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_ Ne vous laissez pas aller au défaitisme, , je suis sûre que l'on va trouver un moyen.
_ Avec une fille entre la vie et la mort, un fils porté disparu et une épidémie apocalyptique répandue partout ? On a même plus internet en plus... Quelle solution voyez-vous ?
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Il n'y a pas pire fléau qu'une foule mal intentionnée. Décérébré par les réseaux sociaux, rendu à la sauvagerie animale en présence de ses congénères, chacun est prêt à se livrer à la barbarie criminelle pour satisfaire une pulsion sadique, pour ne pas aller à l'encontre de l'assemblée devenue dictature, pour l'orgueil, pour rien. Combien furent-ils à souffrir le martyre des masses ? Combien choisirent le soulagement d'une mort rapide à une éternité de calvaire social ? Honte au système qui n'est pas capable de protéger ses propres enfants de ses propres semblables.
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En quelques heures d'épreuves, Matthew avait changé. Lui qui était professionnel aguerri de la finance, continuellement connecté avec les dernières technologies, devait désormais vivre sans aucun réseau social, sans téléphone, sans SMS, sans email, rien. Dans ce parcours du combattant post-technologie,il eut curieusement le temps de gamberger plus que cela ne lui arrivât au cours des deux années précédentes. la priorité n'était plus la réputation ou les échanges futiles des amitiés virtuelles, naissant et mourant à la vitesse d'un microprocesseur. C'était juste maintenant de manger, de boire, de dormir, de se maintenir au chaud et en sécurité.
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