AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de litolff


Inès et la joie raconte l'histoire méconnue de l'invasion du val d'Aran, une opération militaire orchestrée par des guerilleros espagnols exilés en France, pour reconquérir l'Espagne en octobre 1944.
Dans ce vaste opus fourmillant de détails, Almudena Grandes évoque les dissensions internes du PCE exilé à Moscou, la formidable opération militaire du val d'Aran , l'histoire d'amour passionnée entre Galan, l'un des acteurs de cette opération, et Inès, soeur d'un avocat franquiste influent… sans oublier les amours de Jesus Monzon Reparaz et de Dolores Ibarruri, les principales figures du PCE de l'époque .
J'avais été littéralement scotchée par « le coeur glacé », cette fresque somptueuse et romanesque qui explore la vie de deux familles espagnoles pendant et après le séisme de la guerre civile : il s'agissait avant tout d'une histoire d'amour extraordinaire sous un éclairage historique passionnant.
Dans Inès et la joie, c'est l'histoire et la politique qui prennent le pas sur l'histoire d'amour entre Galan et Inès. J'ai trouvé cet épisode historique extrêmement intéressant et bien documenté, ainsi que la description des vies des exilés à Toulouse entre 1945 et 1976 ; quant à l'histoire de Galan et Inès sublimée par la plume d'Almudena Grandes, elle est évidemment passionnante… mais je pense qu'il faut vraiment s'intéresser à la politique et en particulier à l'histoire du communisme pour apprécier pleinement ce roman très touffu et j'ai été parfois un peu gênée par le procédé narratif utilisé par l'auteure.
Au final, j'ai beaucoup aimé la démarche d'Almudena Grandes : « L'Histoire avec un H majuscule méprise les amours des corps, de la chair faible qui la distord, l'ébranle, la met en pièces avec un acharnement qui est loin d'être à la portée des amours de l'esprit, plus prestigieux, bien entendu, mais également bien plus pâles, et donc moins décisifs. »
Commenter  J’apprécie          220



Ont apprécié cette critique (22)voir plus




{* *}