Il n'est pas inutile de rappeler que la police parisienne s'est mise en grève, 10 jours seulement, avant la libération de Paris !
Quand il n’y aucune hygiène possible et que le corps vous trahit, très vite la dignité en prend un coup … on se sent misérable, au dehors et au dedans !
(1961)
Bilan des rafles des 17 et 18 octobre : 13.394 arrestations, près de 200 morts et plus de100 disparus.
Fernand IVETON était un ouvrier tourneur et militant communiste. Il a été guillotiné l'an dernier à Alger, à la prison de Barberousse, pour terrorisme, avec deux camarades algériens...parce qu'il luttait pour l'indépendance de l'Algérie.
Totalement désarmés, des centaines de manifestants ont été précipités dans la Seine par des flics aux ordres de l'État français, mercenaires d'un régime colonial moribond qui, de I'autre coté de la Méditerranée, enlevait, torturait, assassinait les militants de l'indépendarne algérienne et ceux qui les soutenaient, comme Maurice AUDIN, Fernand IVETON.
Les copains de mon atelier ne sont pas venus !
Moi, pareil … pas une seule nana de ma boite !
Oui … les masses n’ont pas suivi ! On était très nombreux mais « entre nous » !
[ 1968 ]
En août dernier, avec des camarades, on a projeté des cinétracts dans des villages, parfois devant une centaine de paysans... Après, on faisait un débat, et les gens étaient sidérés en découvrant les mensonges de la télé et de la presse à propos des manifs étudiantes, des grèves et des occupations, etc.
Ils n'avaient pas mesuré la sauvagerie des flics, ils n'avaient vu que les bagnoles brûlées ! Les images de la répression, les témoignages de grévistes, leur ont permis de comprendre à quel point le pouvoir redoutait la paralysie économique.
Parce que c'était ça, hein ?!
Le pouvoir a eu une sacrée trouille !
(p. 90)
Je ne suis pas historienne. Mon propos n'était donc pas de raconter l'Histoire de la Gauche Prolétarienne, ni de faire l'inventaire de toutes les actions des maos en France. J'ai voulu montrer que les batailles menées par Elise et les nouveaux partisans tout au long de ces années, l'ont été pour des causes justes et auront sans doute contribué à faire avancer — voire à faire émerger — certaines idées démocratiques dans notre pays. Par la dénonciation des inégalités sociales, des cadences infernales, des licenciements abusifs, des conditions de vie indignes des travailleurs immigrés, des crimes racistes, des brutalités policières... et aussi par la défense des droits des femmes, des droits des prisonniers et celle de la liberté d'expression. Ces combats étaient essentiels pour faire progresser les droits humains, comme ils le sont toujours, un demi-siècle plus tard, puisque ceux-ci continuent d'être bafoués un peu partout à travers la planète I
(dans la postface de Dominique Grange)
Jusqu'à ce jour, la majorité d'entre nous est demeurée fidèle à ses engagements auprès des plus exploités, des plus discriminés. Et beaucoup de ces "nouveaux partisans" qui s'étaient "établis" en usine y resteraient des années, parfois jusqu'à l'âge de la retraite.
Quant à moi, Elise, je voulais contribuer à transmettre à nos futurs enfants la mémoire de nos justes combats et leur offrir d'autres chants de résistance pour la suite ! Car bientôt viendrait le temps des fermetures d'usine, des délocalisations, du chômage.
On a raison de se révolter ! La lutte des classes continue !