Citations sur Le Concile de Pierre (38)
Tsagaan-Nuur.
Le lac Blanc
Immaculées, les montagnes de la chaîne Khoridol Saridag se dressaient, bleues et blanches, alors qu’en dessous, au creux de ces eaux absolument fixes, les mêmes cimes se déployaient, tête en bas, semblant se prosterner devant leurs modèles et, en même temps, les dépassant en pureté et en majesté. C’était une paix. Un amour. Scellé dans une étreinte bouleversante, là où les vraies montagnes et leurs racines d’eau s’unissaient en une ligne trouble et mystérieuse.
- En Occident, on pense que les connaissances chamaniques ne sont que des superstitions, des croyances naïves. On considère ces convictions comme des faiblesses. On a tort : cette foi est une force. […] C’est une force, Giovanni. Je l’ai compris aujourd’hui. Parce que ; quand l’esprit croit, il accède, déjà, au pouvoir. Il est peut-être lui-même le pouvoir. Le versant humain que se partagent tous les éléments de l’univers. (352)
Carl Gustav Yung disait que ce ne sont pas les auteurs qui choisissent leurs personnages, mais les personnages qui choisissent leurs auteurs. Je crois que c’est la même chose pour le destin. (299)
(...) nos préjugés constituent le principal barrage à des facultés psi. Le scepticisme, le matérialisme, l’indifférence peuvent être considérés comme de véritables pollutions, des scories qui gênent l’esprit, l’empêchent d’exercer son pouvoir. Un sportif qui ne serait pas convaincu de sa force partirait battu. Notre conscience fonctionne exactement de la même façon. Un sceptique ne peut accéder à ses propres compétences mentales. (197)
Tout son être évoquait cette pente douce, ce petit craquement de gourmandise qui vous cueille sur le coup de cinq heures.
Diane observait la foule avec émerveillement. Des affluents de chapkas, des rivières de bonnets, des ruisseaux d'écharpes, de pelisses, de cols relevés égrenaient toutes les matières, toutes les chaleurs : laine, feutre, cuir, fourrure...
comme la plupart des biologistes, Diana pensait que le monde, dans son extrême complexité se résumait a une suite de mécanismes physiques et chimiques, impliquant des éléments concrets et identifiés, se déployant sur l'échelle de l'infiniment petit à l'infiniment grand. Bien sur elle ne niait pas l’existence de l'esprit humain, mais elle le concevait comme une entité a part, dont la fonction était de percevoir et de comprendre. une sorte de spectateur spirituel, assis aux loges de l'univers.
Diane Thiberge avait été une petite fille comme les autres.
Une enfant passionnée qui, à toute chose, s’appliquait, se concentrait, s’adonnait avec ferveur. Lorsqu’elle jouait, le front penché, c’était avec un tel air de gravité que les adultes hésitaient à la déranger. Lorsqu’elle regardait la télévision, c’était avec une telle concentration qu’on eût dit qu’elle cherchait à s’enfoncer les images au fond des yeux. Même son sommeil ressemblait à un acte de volonté, à un engagement de toute sa personne, comme si elle s’était juré de jaillir au matin, des replis de sa couette, plus vive et étincelante que jamais.
Un excellent livre. J'en ai aussi gardé un très bon souvenir.
Elle recula, sidérée. Elle croyait avoir échappé à la mort. Elle avait tort. Tout à fait tort. Parce qu'elle n'était pas seulement brûlée. -
Elle était irradiée.
Virtuellement morte.