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Critique de lesjolismotsdeclem


A mon sens, les auteurs de thrillers pourraient être de parfaits psychopathes. Cette théorie m'est très personnelle. Cette noirceur décrite sur papier blanc est tellement sombre parfois, qu'elle prête à faire peur. Malgré tout c'est un genre que j'affectionne, que ce soit en littérature ou au cinéma. le lecteur n'est pas qu'un simple spectateur mais devient acteur par sa réflexion ou les pistes qu'il échafaude. Rien de plus grisant que de mener une enquête, qui peur parfois ébranler nos perceptions et émotions. C'est ce qui me plait le plus dans ce type de lecture, de jouer à Sherlock Holmes, et me poser mille questions, avec comme but ultime de trouver la fin dès le début.

J'ai découvert il y a quelques années déjà Jean-Christophe Grangé grâce à ma lecture des Rivières Pourpres, que j'avais beaucoup aimé. Il m'a d'ailleurs fallu quelques temps avant de regarder l'adaptation, décevante à mes yeux aux vues de l'épaisseur du roman. Comme bien souvent les adaptations ou alors c'est que je suis très exigeante. de Grangé j'ai ensuite lu toute sa bibliographie, des livres parus avant aux livres à paraître au fils des ans, que je m'empressais d'acheter dès leur sortie. Et ce jusque Kaïken. Et puis, je l'ai laissé de côté. Par lassitude peut être. J'arrivais à saturation du genre. J'ai découvert d'autres auteurs, je lisais moins de thrillers. Mais la curiosité s'est faite plus forte que le reste. le jour des cendres marque nos retrouvailles.

Des retrouvailles avec l'auteur, mais pas seulement. Celles avec le commandant Niemans, qui menait la danse dans Les Rivières Pourpres. L'Alsace et ses vignes comme lieu du crime. Une communauté de religieux coupés du monde comme cible. Des écorchés vifs qui viennent chercher refuge dans ces vendanges tardives. Une bulle hors du temps, hors du monde. Une bulle qui se craquelle avec les meurtres de certains de ses membres. La rudesse de la police aux gros sabots confrontée à la délicatesse du silence d'une communauté à la pureté de façade.

Une enquête au cordeau dans le froid de l'hiver alsacien, où la nuit et le froid prédominent et apportent une atmosphère particulière, sans lumière, sans espoir. du nihilisme à l'état pur. L'ingrédient (pas si) secret de l'auteur. Les pages s'enchaînent à une vitesse vertigineuse, laissant poindre une certaine amertume de la part du lecteur. le sang coulent et les cendres pleuvent. Quelle est cette bête dont la venue est tant crainte ? Chimère ou réalité ?

Bien qu'il m'ait été plaisant de retrouver l'esprit noir de Jean-Christophe Grangé, la déception l'emporte malgré tout sur le reste. La vision du monde apportée est trop manichéenne à mon goût, sans grandes nuances et avec force cliché. L'intrigue se déroule lentement, mais ne prend pas en épaisseur. Sa linéarité nous apporte un dénouement rapide et dénué de suspens, qui m'a laissée perplexe.

Mes images d'épinal avaient laissé en moi un souvenir d'excellence. Comme à l'accoutumé dans ces cas là, le présent fait souvent pâle figure.

Bonne lecture à vous !
Lien : https://lesjolismotsdeclem.c..
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