L'origine de ma lecture du
Léviathan de
Julien Green est un conseil, donné en cours par ma professeure de français, je pense en seconde. Un conseil rapide, donné je ne sais plus à quelle occasion, mais il est resté dans ma tête.
Et un jour, alors que je parcours les tables d'un libraire, je tombe sur l'édition poche de Point de ce livre. LA couverture me plaît, le conseil me revient, je l'achète sans réfléchir et le bouquin se retrouve sur une étagère. Passant mes livres en revue, je tombe dessus et je me décide à l'ouvrir.
Et je dis, merci à cette professeure (et un peu aussi au confinement).
Ce livre écrit en 1929, m'a passionné. Je me suis attaché aux deux personnages, Guéret, et Angèle. Guéret est habité d'une passion brûlante qui détermine toutes ses actions. Il en est conscient et cherche parfois à éteindre le feu ; mais comme un drogué, sa passion le reprend sans cesse. Angèle, est exploitée par la patronne d'un restaurant qui la maintient dans un état de dépendance.
Un drame se nouera entre les deux, et pourtant, ils auraient pu arriver au bonheur, mais la difficulté, voire l'impossibilité à exprimer leurs sentiments, et le mode de vie dans une petite ville les conduiront au désastre.
Il y a d'autres personnages intéressants comme la tenancière du restaurant, ou le couple Grosgeorge. Ils joueront un rôle important dans le déroulement de l'action.
L'autre point intéressant dans ce roman est qu'il nous fait partager la vie dans une petite ville de 1929. Il y a encore les becs de gaz, une calèche, un restaurant dont le fonctionnement est inimaginable aujourd'hui.
Par ailleurs, je trouve que
Julien Green nous décrit remarquablement les paysages, la brume, le froid hivernal. Il a une écriture très classique, avec laquelle il rend parfaitement l'ambiance de la ville et du moment.
J'ai, du coup, bien envie de lire
Mont-Cinère et
Adrienne Mesurat donnés pour deux autres grands romans de
Julien Green.