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Critique de Ewylyn


Je tenais tout d'abord à remercier les éditions Gallimard Jeunesse (On lit plus fort) pour ce partenariat. J'étais curieuse et mitigée, le résumé me plaisait, j'avais un bon souvenir de Nos étoiles contraires sans plus. J'avais envie de le découvrir, mais quand j'en aurais réellement l'envie, comme tous les romans contemporains et réalistes. J'en ressors mitigée, en tout cas moins emballée que pour Nos étoiles contraires, après c'est une affaire de goût et John Green a souvent prouvé qu'on peut aimer un de ses romans et détester le suivant. Mon avis est donc ce qu'il est et peut-être qu'il va vous falloir tester pour savoir s'il vous plaira ou non !

En attendant, je pense que ma chronique sera assez brève sur le sujet. Je ne vais pas m'étendre sur des millions de points, juste ce qui m'a le plus dérangé et ce que j'ai vraiment aimé. On va commencer par le positif.

J'ai adoré Daisy. C'est une fille pleine de vie, on sent qu'elle en a bavé dans sa vie et qu'elle traverse beaucoup de choses compliquées ; c'est réellement dommage qu'on ne s'intéresse pas plus à elle parce qu'Aza s'occupe trop de son nombril. du coup, la personnalité super géniale de Daisy passe pour de la superficialité. Daisy est fan de Star Wars et elle écrit des fanfictions qui m'amusent tellement que j'aimerais les lire en vrai ! Autre personnage vraiment très agréable à suivre, c'est Davis, charmant et bienveillant, j'aurais réellement aimé en savoir davantage sur lui. Dernier point positif du roman la plume de John Green qui reste magnifique, travaillée dans les émotions, travaillée dans le sujet et les thèmes abordés. C'est un régal à lire, c'est fluide et riche, prenant et captivant du début à la fin pour peu que l'on se concentre sur les mots.

Après, l'histoire m'a entièrement déçue. L'enquête qui semble être méga importante dans le résumé couvre à peine une centaine de pages : un peu au début et un peu à la fin. C'est secondaire. Même la romance entre Davis et Aza est tertiaire. du coup, j'ai vraiment eu du mal à rester à fond dans l'intrigue qui tourne autour d'Aza, Aza, Aza et … Aza. Autant vous dire que si vous n'arrivez pas à adhérer au personnage (comme moi), ça va être coton pour apprécier le roman.

Autant les messages, la philosophie, les thèmes abordés sont géniaux, autant Aza était un enfer. J'ai aimé qu'on me parle de deuil, d'acception de la mort, de famille, d'amitié et d'amour, de maladies, de maturité. Des thèmes que John Green sait faire vibrer et j'ai adoré découvrir tout le fourmillement de pensées d'Aza. Je suis une introvertie, à un stade proche d'Aza, je pense constamment à des milliers de trucs qui me font penser à des milliers de trucs. Je suis donc dans mon monde en permanence, ce qui peut s'avérer très problématique pour moi comme pour les autres.

Je comprends Aza. Malheureusement, elle est tellement égoïste et tellement énervante que j'ai fini par être indifférente. Je ne pourrais pas vivre avec quelqu'un qui croit constamment être malade, ou chopper un truc à chaque mètre qu'il fait dans sa vie. Elle se fiche de Daisy et de Davis, elle est indifférente à tout, seule sa fichue maladie lui occupe le cerveau. C'est même pas un fourmillement de pensées comme les introverties, c'est un fourmillement de pensée sur « moi, moi, maladie, moi, maladie, moi, moi, maladie ». Ca tourne en rond sur plus de deux cent pages.

Bref, à part Aza, tout est génial dans ce roman. Mais comme Aza occupe 70% du roman, cette lecture fut une expérience enrichissante, une découverte intéressante et un bon moment de lecture. Malheureusement, tout ceci restera dans une appréciation globale mitigée où j'aurais aimé avoir plus de TOUT (Daisy, Davis, la mère d'Aza, la famille de Davis) et moins d'Aza. C'est dommage, parce que parler de ces sujets est important, on sent que ce roman a une portée autobiographique pour l'auteur. J'espère que d'autres l'auront aimé et pourront le défendre comme il se doit, parce qu'il mérite d'être découvert.
Lien : https://la-citadelle-d-ewyly..
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