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Critique de Aline1102


Angleterre, XVe siècle.

Margaret Beaufort, enfant très pieuse, rencontre des soldats de retour de France, où ils ont combattu dans la Guerre de Cent Ans. A cette occasion, certains d'entre eux ont apperçu Jeanne d'Arc; et ils racontent les exploits de cette petite bergère française devenue guerrière à la jeune Margaret. Passionnée par les histoires qu'elle entend, Margaret est persuadée qu'un lien spirituel existe entre elle et Jeanne: toutes deux ne sont-elles pas inspirées par Dieu, qui leur communique Ses conseils?

Mais, malgré ses espoirs, Margaret ne peut rentrer au couvent ou devenir la Jeanne d'Arc britannique. Héritière de la famille de Lancastre, elle doit se marier et mettre au monde un garçon capable de prendre la succession de cette illustre maison. de son mariage avec l'un des frère Tudor naît Henry, auquel elle se consacre corps et âme, persuadée qu'il deviendra un jour roi d'Angleterre.


Suite de "The White Queen", "The Red Queen" se déroule au même moment de l'histoire anglaise, durant la Guerre des Deux-Roses.

Et c'est une femme très différente d'Elizabeth Woodville qui nous est racontée par Philippa Gregory. Très mystique, Margaret utilise Dieu comme sa rivale , Elizabeth, utilise Mélusine. Persuadée d'entendre la voix de Dieu et d'être sa favorite sur Terre, Margaret justifie la totalité de ses actions en se référant à la religion. Ainsi, d'après elle, si Henry, son fils, doit devenir roi, c'est parce que Dieu le veut.

Malgré cela, Margaret ne semble pas particulièrement vertueuse. Rongée par la jalousie, elle déteste Elizabeth Woodville pour sa beauté et son succès. Ambitieuse, elle est prête à tout pour devenir la mère du futur roi et pouvoir signer son courrier Margaret R., Margaret Regina; mais est aussi la première à critiquer les ambitions des Rivers, la famille d'Elizabeth. Car, pour Margaret, les ambitieux objectifs des Rivers sont un péché; tandis que les siens propres sont la volonté de Dieu. Un peu hypocrite, non?

Obnubilée par son glorieux futur, Margaret donne l'impression d'être totalement coupée du monde qui l'entoure, comme si sa vie ne devait réellement commencer que lorsque son fils sera enfin monté sur le trône. On peut tout de même reconnaître une qualité à cette femme étrange et effrayante: la constance. du début à la fin du roman, elle reste fidèle à la maison de Lancastre et, plus particulièrement, à la branche Tudor, la famille de son premier époux. Et comme tous les passionnées d'histoire le savent, Margaret est arrivée à ses fins: son fils est en réalité Henry VII Tudor, le père du fameux Henry VIII, le Barbe Bleue anglais.
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