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Dans ce second tome de la saga des Plantagenêts et des Tudor, nous suivons Marguerite Beaufort, se mariant en seconde noce avec Edmond Tudor. de cette union va naître Henri Tudor, futur Henri VII.

Une fois de plus, Philippa Gregory nous emmène dans les intrigues de la cour d'Angleterre et dans la guerre des deux roses. Marguerite est une jeune fille pieuse, qui souhaite vouer sa vie au seigneur comme Abbesse, et pense être appelée toute comme l'a été Jeanne d'Arc. C'est cette foi et cette croyance sans faille qui va conduire Marguerite à tout faire pour installer son fils unique sur le trône d'Angleterre, pour répondre au souhait de Dieu lui même.

J'ai une nouvelle fois apprécier ma lecture, au même titre que la Reine à la rose blanche. Nous y trouvons les mêmes ingrédients que pour le précédent, à savoir complots, intrigues de cour, trahison. Mais cette nouvelle vision de l'histoire, dans le camps adverse, nous conduit à constater qu'Elizabeth Woodville et Marguerite Beaufort n'ont finalement qu'un seul et même but, protéger leur descendance de toute leur force et ravir le trône à l'autre. Pourtant elles finiront par unir leur force pour former la lignée des Tudor.

Pas de côté mystique dans ce tome, mais la mise en avant de la foi de Marguerite, en faisant référence à plusieurs reprises à la foi de Jeanne d'Arc et de son combat pour le roi de France. Je n'ai pas trouvé trace de référence historique à ce sujet, et suppose qu'il s'agit de la part de romance de Philippa Gregory.
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J'achève le roman centré sur Margaret Beaufort et son Destin. Ayant lu plusieurs récits sur ce personnage, j'étais curieuse de voir comment Philippa Gregory allait lui donner vie avec ses mots. Pour ma part, j'avais retenu d'elle, avant cette lecture, celle d'une matriarche, mettant sa vive intelligence au profit de son ambition personnelle : donner la couronne à son fils, mettant ainsi en place un réseau d'espions et s'en sortant merveilleusement bien dans toutes ses intrigues.

Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, à savoir cette guerre des Deux-Roses, j'en connais les tenants et les aboutissants. Aussi, ai-je lu ce titre en attendant beaucoup de la psychologie des personnages, consciente qu'une fois de plus un pavé signé Philippa Gregory se lirait tout seul.

En effet, les parties du livres se lisent très vite, avec un rythme fluide. L'autrice ne nous perd pas malgré les difficultés à appréhender ne serait-ce que la généalogie de l'époque, marquée par tant de mariages, de remariages, d'alliances et de trahisons. A ce titre, elle m'aura permis de comprendre davantage les prétentions d'Henry VII à la couronne, ne voyant en lui que le fils d'un demi-frère d'un roi lancastrien et donc avec aucun sang royal. C'est que la royauté ne vient pas des Tudors, certes bien placés dans l'entourage du roi avant la guerre des deux-Roses mais du côté de Margaret Beaufort qui est arrière-petite-fille d'un roi d'Angleterre et branche cousine plus proche des Lancastre au pouvoir que des York. Pour ce détail, merci à l'autrice qui a réussi à me faire comprendre toutes ses ramifications en quelques phrases, avec une telle limpidité.

Parlons personnages maintenant et notamment celui de Margaret qui est celui qui nous occupe présentement. J'ai trouvé son caractère tel que dépeint par Philippa Gregory un peu éloigné de ce que j'avais imaginé. Pour autant, cela n'enlève rien au fait que le caractère du personnage imaginé par Philippa Gregory, bien qu'un peu éloigné de ma conception première, est un personnage crédible en terme de réactions et de développements. Déjà, on compatit pleinement pour le sort de cette fillette, mariée trop tôt, subissant le viol conjugal et mère là encore trop jeune. Fille d'une mère ambitieuse qui ne voit en sa fille qu'un ventre pour donner un héritier lancastrien et épouse d'un homme ayant la même vision, les premiers chapitres nous montrent le sort de beaucoup trop de femmes de cette époque ( et de bien d'autres). Elle qui n'aspire qu'à la vie de moniale. Pourtant avec un tel passif, Philippa Gregory pose les jalons qui feront d'elle une matriarche distante en insistant sur le fait que c'est une mère qui a longtemps été séparée de son fils pour diverses raisons, ayant ainsi avec lui pour seule relation l'ambition de faire de lui un roi d'Angleterre.
Philippa Gregory nous la présente comme très inspirée par Jeanne d'Arc. Je ne sais si c'est attesté. Je la sais très pieuse. Mais en revanche l'autrice nous la dépeint un peu comme une fanatique ce qui finit par manquer de crédibilité. C'est le point qui m'a le plus déplu. On voit son appétence pour les sciences et sa grande piété. Mais sur beaucoup de décisions, elle apparaît surtout comme une marionnette dévorée d'ambition, très influençable et persuadée d'être dans son bon droit parce que soutenue par Dieu. Et surtout se sentant en perpétuelle rivalité avec Elisabeth Woodville ( dont on ne sait si elle nourrit la même rivalité ou bien si la présence de Margaret Beaufort lui glisse dessus au contraire). Avec un tel parti-pris, difficile de la trouver attachante. Mais le résultat est le même : une matriarche intrigante, froide et aigrie. .
Pour ce qui est des personnages secondaires, le traitement fait pour les personnalités des deux autres maris de Margaret Beaufort m'a beaucoup plu, d'autant qu'ils jouent un rôle non négligeable dans l'évolution de son caractère. Pour Stafford, j'étais clairement sous le charme, le trouvant posé, réfléchi, intelligent, rendant la jeune Margaret plus accomplie et l'acceptant telle qu'elle est, malgré leurs divergences d'opinion. Je trouvais ses raisonnements face à ce conflit très juste, pacifique dans l'âme dans une société en guerre. Pour ce qui est de Stanley, là on a clairement un manipulateur assumé et finement ciselé, permettant à notre protagoniste principal de rentrer pleinement dans les intrigues, d'atteindre ses plus hautes ambitions.

Je termine donc ce récit de plus de 500 p. en ayant apprécié dans l'ensemble ma lecture ( malgré un ou deux points) et toujours résolue à lire les autres récits sur cette dynastie.
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Angleterre, XVe siècle.

Margaret Beaufort, enfant très pieuse, rencontre des soldats de retour de France, où ils ont combattu dans la Guerre de Cent Ans. A cette occasion, certains d'entre eux ont apperçu Jeanne d'Arc; et ils racontent les exploits de cette petite bergère française devenue guerrière à la jeune Margaret. Passionnée par les histoires qu'elle entend, Margaret est persuadée qu'un lien spirituel existe entre elle et Jeanne: toutes deux ne sont-elles pas inspirées par Dieu, qui leur communique Ses conseils?

Mais, malgré ses espoirs, Margaret ne peut rentrer au couvent ou devenir la Jeanne d'Arc britannique. Héritière de la famille de Lancastre, elle doit se marier et mettre au monde un garçon capable de prendre la succession de cette illustre maison. de son mariage avec l'un des frère Tudor naît Henry, auquel elle se consacre corps et âme, persuadée qu'il deviendra un jour roi d'Angleterre.


Suite de "The White Queen", "The Red Queen" se déroule au même moment de l'histoire anglaise, durant la Guerre des Deux-Roses.

Et c'est une femme très différente d'Elizabeth Woodville qui nous est racontée par Philippa Gregory. Très mystique, Margaret utilise Dieu comme sa rivale , Elizabeth, utilise Mélusine. Persuadée d'entendre la voix de Dieu et d'être sa favorite sur Terre, Margaret justifie la totalité de ses actions en se référant à la religion. Ainsi, d'après elle, si Henry, son fils, doit devenir roi, c'est parce que Dieu le veut.

Malgré cela, Margaret ne semble pas particulièrement vertueuse. Rongée par la jalousie, elle déteste Elizabeth Woodville pour sa beauté et son succès. Ambitieuse, elle est prête à tout pour devenir la mère du futur roi et pouvoir signer son courrier Margaret R., Margaret Regina; mais est aussi la première à critiquer les ambitions des Rivers, la famille d'Elizabeth. Car, pour Margaret, les ambitieux objectifs des Rivers sont un péché; tandis que les siens propres sont la volonté de Dieu. Un peu hypocrite, non?

Obnubilée par son glorieux futur, Margaret donne l'impression d'être totalement coupée du monde qui l'entoure, comme si sa vie ne devait réellement commencer que lorsque son fils sera enfin monté sur le trône. On peut tout de même reconnaître une qualité à cette femme étrange et effrayante: la constance. du début à la fin du roman, elle reste fidèle à la maison de Lancastre et, plus particulièrement, à la branche Tudor, la famille de son premier époux. Et comme tous les passionnées d'histoire le savent, Margaret est arrivée à ses fins: son fils est en réalité Henry VII Tudor, le père du fameux Henry VIII, le Barbe Bleue anglais.
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Margaret Beaufort parait appelée à une grande destinée. Pieuse à l'excès, elle se voit en Jeanne d'Arc, destinée à sauver l'Angleterre et à rester pucelle consacrée à Dieu. Elle sera mariée à 12 ans à Esmond Tudor qui l'engrossera rapidement pour produire un héritier pouvant prétendre à la couronne avant de mourir tout aussi rapidement. Remariée, séparée de son fils encore bébé, elle mettra son pays à feu et à sang pour permettre à son fils de recevoir la couronne.
Philippa Gregory présente le portrait de l'héritière de la famille Lancastre comme une femme avide et orgueilleuse, pleine de rancoeur, froide, cruelle à l'occasion, dénuée de stratégie et de sens politique et diplomatique, somme toute assez peu intelligente et même parfois franchement naïve mais persuadée d'agir au nom de Dieu.
Autant j'ai aimé la plume de l'auteure et la vision de la guerre des deux roses qu'elle donne au travers les yeux de l'héritière de Lancastre, autant j'ai détesté cette femme dont la seule ambition est de pouvoir signer Margaret Regina, au mépris de tous ceux qui l'entourent et qui ne sont pas forcément prêt à mourir pour une cause qui semble perdue.
J'ai éprouvé de la compassion pour la petite Margaret mais à partir de son deuxième mariage, son obsession me l'a rendue antipathique. J'ai préféré son deuxième mari Sir Henri Strafford, bien plus sage et réfléchi, ou même le troisième lord Stanley, vieux renard qui mène adroitement sa barque pour être toujours du côté des vainqueurs...
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Je suis une grande fan de Philippa Gregory, cette auteure écrit des romans historiques qui rendent les personnages du passé vivants. J'ai été très contente de lire l'histoire de Margaret Beaufort dit :"Madame La Mère du Roi". Pour l'avoir déjà rencontrée dans les autres romans traitant des Tudors, j'ai pût enfin faire connaissance avec elle. Honnêtement, dans les autres romans je la trouvais odieuse et la considérait comme une vieille radoteuse et grenouille de bénitier, je ne l'aimais pas vraiment. Ce fut intéressant de découvrir son passé, de jeune fille manipulée qui n'avait pas son mot à dire, elle est devenue une femme forte de caractère qui a réussi par intrigues, complots et autres, à mettre son fils sur le trône d'Angleterre. Mais qui l'eût crû ? D'ailleurs, durant une longue période, elle n'était pas considérée comme une menace. Concernant sa foi, elle a toujours été très croyante et pratiquante, elle était déjà austère et dure mais je pense que sa foi a été une vraie bouée de sauvetage et d'espoir pour elle. Sa ténacité de croire que Dieu l'avait élue ainsi que son fils l'a menée jusqu'au sommet du pouvoir. Les hommes qui se moquait de son futur patronyme ont fini par courber l'échine pour demander ses grâces. Voilà un beau retournement de situation. Dans cette époque où les femmes ne comptaient pas et n'étaient que des ventres, elle a réussi à s'imposer, c'était une femme de caractère qui même si je ne l'aime pas trop, mérite d'être connue, car au final, elle a créer rien de moins qu'une dynastie !
Un livre, comme toujours, bien écrit, fluide et plus que bien étayé car l'auteure est une spécialiste de cette période, que dire d'autres ? J'attends impatiemment un autre de ses romans.
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Après ma lecture de « la Reine à la rose blanche », j'ai eu très envie de lire son pendant. On y découvre Margaret Beaufort, héritière de la Maison de Lancastre. Un héritage qu'elle entend bien faire respecter, puisque son fils a par elle des droits sur le trône d'Angleterre.

J'ai trouvé cette plongée dans la guerre des deux roses tout aussi passionnante et riche sur le plan historique. Je me suis par contre moins attachée à la figure principale : son extrême dévotion, et sa conviction que Dieu ne peut qu'être de son côté, la rend moins humaine qu'Elizabeth Woodwille, la reine de la maison d'York. Même s'il est difficile de ne pas compatir devant les épreuves qu'elle traverse, petit pion sur l'échiquier politique que l'on déplace à son gré, je l'ai trouvé tout de même assez hypocrite et sa vision utopique d'une guerre héroïque m'a agacée par moment.
Cela n'a pas gâché ma lecture pour autant, car il est toujours intéressant de voir les deux versions d'une même histoire. Et surtout de constater que ces deux femmes si différentes, qui utilisent le mysticisme pour l'une et la religion pour l'autre, partagent finalement une même ambition et une même foi dans la justesse de leur cause.

Décidément il faut que je continue à découvrir les romans de Philippa Gregory, c'est un sans-faute à chaque fois !
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Quand j'ai su que le prochain roman à être traduit de Philippa Gregory porterait sur Margaret Beaufort, je me suis demandé comment l'auteur allait réussir le tour de force de nous faire apprécier et entrer en empathie avec cette mégère connue sous le titre de « Madame Mère du Roi ».
Et bien la réponse est simple : elle n'y arrive pas ! En fait, elle n'essaie même pas
Depuis son plus jeune âge, Margaret a une très haute opinion d'elle-même. Elle se présente comme pieuse, mais elle court après les honneurs et souhaite que sa piété soit reconnu et louée. Elle est vaniteuse et envieuse et s'estime plus digne que quiconque d'une haute destinée. Bien sûr, sa vie, comme celle de beaucoup de femmes de son époque et de son rang, n'a pas été facile : mariée très jeune, mère avant que son corps ne soit assez mature pour enfanter en (relative) sécurité, veuve tout aussi jeune, remariée selon les intérêts de sa famille, on peut comprendre qu'elle ait développé une certaine dureté.
Malgré la profonde antipathie que j'ai ressenti pour le personnage principal et l'exaspération que sa haute opinion d'elle-même m'a provoqué, j'ai autant apprécié cette opus que le reste de la série de l'auteur.
Je l'ai lu d'une seule traite, quasiment sans m'arrêter, tant la plume de Philippa Gregory reste toujours aussi addictive.
Ses romans sont toujours aussi documentés et peuvent, à coup sûr, faire aimer cette période de l'histoire d'Angleterre aux plus réfractaires.
Mais pour ma part, aimant déjà beaucoup l'histoire, je n'ai pas besoin d'être convaincue, je profite juste !
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