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Critique de helvetius


Que de frissons durant cette lecture ! Mais pas des frissons d'excitations ou de tout autre sentiment enjoué, non là, il s'agit de frissons d'angoisse et de peur! Philippa Gregory arrive très bien à retranscrire la malignité, le côté malsain, néfaste et malfaisant d'Henri VIII. A travers le récit de 3 femmes ayant partagé une partie de la vie du souverain, dont 2 reines, l'auteure nous dresse un portrait peu reluisant de ce roi, bouffi d'orgueil et rongé par le mal et la paranoïa.

Nous retrouvons Jane Boleyn, belle-soeur d'Anne Boleyn, que nous avons rencontré dans Deux soeurs pour un roi. Déjà maltraitée par Philippa Gregory, elle en rajoute une couche et nous permet de comprendre à quel point l'avarice et la soif de pouvoir sont néfaste pour l'Homme. Je me suis beaucoup demandée si cette Jane n'était pas à moitié dérangée dans sa tête...La fin du roman peut nous laisser le croire mais je pense qu'elle n'a pas su, ou voulu, s'échapper des filets de Thomas Howard, l'homme le plus détestable qui soit après Henri VIII. Femme d'atour des différentes reines, elle relie tous les évènements et nous permet d'avoir une vision claire du caractère du roi et de son évolution au fil des années. Son personnage est nécessaire, à la fois car elle joue le rôle d'une intrigante mais elle est aussi là pour rappeler le passé et la menace toujours présente qui pèse sur les épaules d'une reine.

Nous suivons également Anne de Cléves, 4ème épouse d'Henri VIII. Issue d'une région allemande en plein essor, elle représente au départ un atout car protestante. Malheureusement, la récente ascension de sa famille ne lui a pas réellement permit d'être au courant des moeurs de son futur époux. Une regrettable erreur lors de leur première rencontre va lui attirer les foudres d'Henri VIII mais qui, pour une fois, seront plutôt douce et lui permettront de lui survivre. Non destinée à être reine, elle a pourtant su s'adapter aux règles d'une cour corrompue et malsaine. Très intelligente, elle a su tirer son épingle du jeu même si son destin n'a pas forcement été celui qu'elle aurait préféré. C'est vraiment un personnage très touchant qui m'a marqué par sa gentillesse et sa discrétion.

Enfin Catherine Howard...Pauvre Catherine...Bien que très instruite sur les choses de l'amour malgré son jeune âge et sa condition d'Howard, elle fait preuve d'une candeur touchante. Bon parfois, j'avoue qu'elle était à la limite, ayant des réactions enfantines mais vu son âge, ceci explique sans doute cela...Son récit apporte une certaine fraîcheur au roman même si son destin apporte effroi et dégoût. Bien que ces actes soient condamnables, la sanction semble disproportionnée...Qui aurait pu résister à l'appel de la passion avec le jeune et beau Thomas Culpepper alors qu'on est marié à un vieux roi bougon, psychopathe et pourri, aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur?

Ces 3 femmes apportent chacune une vision de cette cour et des évènements. Jane a le côté manipulateur et malsain, Anne le côté réfléchi et respectueux et Catherine la frivolité et malheureusement l'immoralité...Ces 3 récits s'entrecoupent et permettent une lecture fluide, sans aucune longueurs. Philippa Gregory a encore su me captiver et j'avoue ne plus voir Henri VIII du même oeil...Encore une fois, je n'ai pas été déçu par cette lecture et pense devenir une fan inconditionnelle de Philippa Gregory. Je vais dès à présent m'attaquer à La reine clandestine !

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