La fée assassine

Quelle terrible histoire ! Je n'ai pas d'autres mots pour l'exprimer. On voit les ravages mortels que l'on peut commettre quand on enfoui des blessures trop secrètes. On voit également les conséquences lorsqu'une mère prive d'amour ses enfants et leur mène une enfance difficile.

Fanny vient de commettre l'irréparable le jour du réveillon de Noël. Sa vie s'est complètement arrêtée à un instant fatidique où tout va basculer. Sa soeur jumelle Tania ainsi que leur maman n'ont pas survécu à ce coup de folie extrême mais motivé. Pour autant, elle va raconter toute l'histoire à son avocat et on va comprendre petit à petit.

Bien entendu, cela n'excusera pas le geste mais il y a incontestablement des circonstances atténuantes. le traumatisme est profond d'où un e grande force émotionnelle qui se dégage de ce récit qui reste dans une certaine pudeur d'esprit.

Le dessin d'Olivier Grenson est toujours aussi magnifique dans des tons froid et pastel. Il incarne une certaine douceur malgré des événements plutôt très sombres. Il y a toute une subtilité qui se traduit en images de manière tout à fait magistrale.

La façon de raconter ainsi que la mise en scène est d'une maîtrise absolue. La scénariste Sylvie Roge a fait un sans faute pour une première oeuvre. C'est assez rare pour le souligner.

Au final, c'est un drame psychologique comme je les aime. Nul doute que le grand public appréciera également. Beau, cruel et bouleversant à la fois.

Pour l'instant, les fêtes n'ont plus de saveur pour moi. Pour des raisons personnelles.
J'ai reçu cette BD en cadeau. je l'ai laissée de côté. Parce que mêmes les cadeaux font mal.

Une fois ouverte, je ne l'ai plus lâché. J'ai été emportée dans un univers à la fois douloureux et tendre.
J'ai parcouru les pages les sourcils froncés. Cette mère qui n'aime pas ses filles. Qui pleure et crie.
Ces deux enfants qui sont liées par leur naissance. Ne font qu'une ( JCVD sors de ce corps) même si la méchante mère en préfère une des deux.

Les dessins sont juste superbes. Les couleurs aussi, adaptées à l'ambiance. le Scénario est juste magnifique lui aussi.

A lire sans attendre.

Pour les BD, je suis moins modérée que pour les romans, je mets facilement 5 étoiles quand tout me plaît!

Que fait cette jolie et douce jeune femme au fond d'un cachot ? Il doit y avoir une erreur. Elle ressemble à un ange. Ou plutôt à une fée. Mais, lorsqu'on détaille l'image avec plus d'attention, on les remarque. Les minuscules taches rouges qui constellent ses vêtements, sa peau.
L'histoire commençait bien, pourtant. C'est le 24 décembre 2006, la nuit de Noël, de la magie, de la fête. Comment comprendre que Fanny Duroy la passe en prison ? C'est la question que se pose Maître Garelle, son avocat. Pour qu'il puisse la défendre, il faut qu'il sache tout d'elle. « Absolument tout ».
Chaque chapitre est annoncé par une page blanche au milieu de laquelle une vignette résume, en quelque sorte, la teneur principale de ce qui va suivre. le premier est consacré à cette nuit du 24 décembre 2006. La presque totalité de l'histoire sera donc une rétrospective. C'est le récit de Fanny, elle raconte sa vie en suivant l'ordre de ses souvenirs. Cette vie, c'est celle de jumelles fusionnelles, Fanny et Tania. Mais ce n'est pas un conte de fées. La mère joue le rôle d'une marâtre pire que toutes celles dont on se souvient. Son attitude est révoltante et on a peine à comprendre ses motivations. Plusieurs secrets se révèlent tour à tour, jusqu'au dernier, l'impardonnable.
J'ai entendu l'interview des auteurs expliquant la genèse de leur oeuvre. Olivier Grenson et Sylvie Roge sont mari et femme. Elle a écrit le scénario (c'est son premier et c'est un coup de maître!), il l'a magistralement mis en images. Les couleurs sont très pâles, une grand partie est quasiment en noir et blanc (en gris et blanc, plutôt). Mais le rouge est omniprésent : boules du sapin, ballons, maillots de bain, veste d'hiver et, bien entendu, le sang.
Plusieurs planches sont très originales, telles celles qui traduisent rêves ou cauchemars par l'univers des contes de fées dans la version de Disney. Enfin, une partie est narrée sous la forme d'un carnet, sorte de journal de bord, que la protagoniste découvre et lit en même temps que nous.
Ce roman graphique terrible est un pur chef d'oeuvre. Je l'ai adoré. Gros coup de coeur pour moi.

Voilà une lecture qui ne laisse pas insensible… Cette couverture m'intriguait depuis sa sortie, Je savais que je finirais par plonger dans ses eaux troubles…
Déjà le travail d'Olivier Grenson est magnifique… Les couleurs douces (à part ce rouge…), les personnages vivants, et si certaines cases pourraient être tirées de « Martine à la plage », le contraste avec la violence et la dureté de l'histoire est saisissant.
Une violence psychologique semée par une mère aigrie, une violence mystérieuse liée aux incertitudes du passé, du père et une violence passionnelle, celle de la gémellité.
Un drame dont on ne sait rien démarre donc cet album… L'histoire va tenter ensuite de nous expliquer ce qui a mené à ce drame… on est tenu en haleine jusqu'à la dernière page.
Bravo aux deux auteurs qui parviennent à nous raconter cette histoire glaçante avec talent et sensibilité.
Un coup de coeur pour moi !

Résumé : Paris, le 24 décembre. Ce soir Fanny, une jeune femme d'une trentaine d'années, accueille sa mère et Tania, sa soeur jumelle, pour le réveillon de Noël. Foie gras, champagne, dinde... Tout va être parfait pour ce festin en famille.
Thibault, son compagnon est de garde à l'hôpital ce soir-là. Il reçoit alors un appel urgent. La police. Fanny a été arrêtée. Un drame a eu lieu chez eux. Qu'a-t-il pu arriver pour qu'elle bascule à ce point dans cette folie meurtrière ? À son avocat, elle va livrer ses explications, l'histoire de sa vie, entre un père aux abonnés absents et une mère aigrie par ce départ.

Mon avis : Sans même avoir lu le synopsis, je suis immédiatement tombée sous le charme de la couverture de ce roman graphique. Un drame familial, lors d'un réveillon de Noël. Mais ce n'est qu'un prétexte pour que Fanny nous raconte son histoire et son enfance tout sauf agréable. Chapitre après chapitre, nous découvrons leur enfance auprès d'une mère aigrie et en colère. Elle ne s'est jamais remise du départ de l'homme de sa vie, et le fait payer à ses filles. Leurs principaux moments de bonheur sont avec leur oncle et leur tante, en vacance en bord de mer.
Les dessins à la fois réalistes et poétiques, aux couleurs douces avec quelques pointes de rouge sang m'ont bercée, me faisant ressentir une grande palette de sentiments. Beaucoup de mélancolie, de colère, de joies simples comme seuls les enfants peuvent les ressentir. du désespoir aussi, que cette mère froide et distante ne change jamais. de l'incompréhension face à ce manque d'amour. Grandir de la sorte ne peut que déboucher sur un drame.
C'est une lecture passionnante que je ne peux que conseiller, triste, belle et inévitable.

Gros coup de coeur pour ce roman graphique.
Le coup de crayon est simple, sobre, les couleurs légères.
L'histoire commence par la fin, et au fur et à mesure de notre lecture, on découvre les raisons de ce passage à l'acte, la difficile vie auprès d'une mère non aimante, d'un oncle et une tante présent pour la vie de leurs nièces.
Magnifique histoire.

Réveillon de noël, Fanny est en garde à vue. Son compagnon n'arrive pas à croire ce qu'elle vient de commettre, elle, si douce.
J'ai beaucoup aimé cette BD, que j'ai trouvé très touchante. L'histoire de ces deux soeurs inséparables, le drame qu'elles ont vécu et la fin tout aussi dramatique.
Je ne préfère pas exposer clairement le sujet, et laisser, comme je l'ai fait, le lecteur découvrir au fil des pages, de quoi il s'agit.

Un suspens parfaitement maîtrisé. L'histoire commence par la fin, Fanny est arrêtée pour le meurtre de sa mère et de sa jumelle, Tania. Fanny va expliquer à son avocat les causes de ce délit. Une mise en scène de grande qualité pour une auteure dont c'est le premier ouvrage.

J'ai beaucoup aimé le portrait de la mère. Personnalité toxique qui choisit délibérément de privilégier Tania au détriment de Fanny. Ou comment des adultes névrosés peuvent décider de la vie d'un enfant en usant de manipulation, de sadisme et d'injustice.
J'ai beaucoup aimé aussi le traitement du thème de la gémellité. L'aspect fusionnel des jumelles est parfaitement décrit, et accentué par ce qui s'est passé à leur naissance.
J'ai bien aimé le graphisme aussi : les fonds de différentes couleurs, les tons froids et pastel, en contradiction avec la souffrance et la violence des événements. Il indique ainsi, l'inéluctabilité de ce qui va se passer.
Un drame psychologique qui interroge sur l'importance de l'éducation dans la construction de la personnalité.

Que fait cette jolie et douce jeune femme au fond d'un cachot ? Il doit y avoir une erreur. Elle ressemble à un ange. Ou plutôt à une fée. Mais, lorsqu'on détaille l'image avec plus d'attention, on les remarque. Les minuscules taches rouges qui constellent ses vêtements, sa peau.
L'histoire commençait bien, pourtant. C'est le 24 décembre 2006, la nuit de Noël, de la magie, de la fête. Comment comprendre que Fanny Duroy la passe en prison ? C'est la question que se pose Maître Garelle, son avocat. Pour qu'il puisse la défendre, il faut qu'il sache tout d'elle. « Absolument tout ».
Chaque chapitre est annoncé par une page blanche au milieu de laquelle une vignette résume, en quelque sorte, la teneur principale de ce qui va suivre.
On plongé dans les souvenirs de Fanny et de sa soeur jumelle Tania et de leur mère qui ne les a jamais aimé.
L'histoire est très prenante, je ne l'ai pas lâché jusqu'à la fin. Et chaque chapitre nous prend aux tripes. Jusqu'au pourquoi du comment et au dénouement de la soiree du 24 décembre. Un drame psychologique aux traits fins avec des couleurs tres claires sont adaptés à l'ambiance. Une très belle découverte.

Sylvie Roge et Oilivier Grenson nous plonge dans l'(histoire de soeurs jumelles qui ne sont pas les demoiselles de Rochefort. Fanny, jeune femme sans problème, assassine sa mère et sa soeur, Tania.
La rencontre de Fanny et de son avocat, nous fait remonter le temps et découvrir peu à peu les raisons profondes de cet acte.
Les auteurs décrivent précisément le sentiment de fusion entre Fanny et Tania, les tensions avec leur mère.
Les secrets de famille sont parfois lourds à porter et marquent profondément celles et ceux qu'ils touchent. Ils déterminent des trajectoires, des destins, brisent parfois des vie.
Le graphisme de Olivier Grenson est léger, explicite.