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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
John Howard Griffin était un journaliste et écrivain américain mort en 1980 à l'âge de 60 ans. Ce livre est le récit d'une idée folle qu'il a eue et qu'il a mise en pratique : devenir Noir pour comprendre leur vie. Aidé par un traitement médicamenteux et quelques séances d'UV, il se mû en Noir et se rase les cheveux qu'il n'a pas crépus.
Dans l'Amérique encore ségrégationniste des années 60, Griffin va vivre durant un mois et demi dans la peau d'un autre. Il va ainsi constater que les attitudes des gens changent selon que vous êtes Blanc ou Noir. C'est un renseignement que l'on ne donne pas, un chèque que l'on refuse d'encaisser, une salle d'attente où l'on ne vous accepte pas, ou des regards méprisants ou apeurés que l'on vous jette. Griffin expérimente pour de vrai ce qu'est être Noir aux Etats-Unis à cette époque là.
C'est une étude sociologique absolument renversante. La démarche interroge, elle peut choquer aussi peut-être. Mais l'auteur n'aurait pas pu se rendre compte de ce que les Noirs subissent quotidiennement sans en devenir un, même le temps de quelques semaines. Il n'aurait pas pu rendre compte des regards reçus sans les recevoir lui-même, ou rendre compte des situations choquantes sans les vivre lui-même. Il faut voir ce livre comme un travail journalistique d'immersion et de terrain.
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 A lire, transmettre et méditer !

Aucun mot n'est assez puissant pour dire à quel point je souhaite que vous lisiez ce livre !

Cela se passe à la fin des années 50 aux Etats-Unis mais se passe tous les jours dans tous les pays, sous diverses formes, envers différentes personnes. "Cela" s'appelle l'indifférence, le mépris, la peur, l'ignorance, le refus de communiquer et comprendre, l'humiliation, la haine, la violence...

Si l'on parle souvent d'essayer de "se mettre à la place" des autres, John Howard Griffin, à travers son incroyable expérience, parvient à relever ce défi et à devenir un autre, dans son corps, sa tête et aux yeux des autres.

Voir à quel point la peur, entretenue par des préjugés tenaces, divise les humains et engendre la haine, donne la nausée.

"Dans la peau d'un noir" traite du racisme mais pourrait être décliné en autant d'expériences qu'il y a de discriminations. La liste est longue !

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J'ai lu ce livre, j'avais 18 ans. J'ai découvert à travers celui-ci, les conditions de vie de la population "noire" en Amérique dans les années 60. Ce fut un choc. Plus tard, j'ai voulu le relire. Mais cette fois je ne l'ai pas emprunté à la bibliothèque, je l'ai acheté car je voulais qui trône dans ma propre bibliothèque. Grâce à des journalistes et écrivains courageux, qui n'ont pas peur de dénoncer les injustices et mauvais traitements, la société peut évoluer et s'améliorer. Mais il ne faut pas pour autant oublier toutes ses souffrances endurées car ce sont des exemples de ce qu'il ne faut plus jamais reproduire.
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J'ai beaucoup aimé ce livre, parce que John Howard Griffin nous fait rentrer "dans" son récit. On a l'impression d'être à ses côtés dans ce qu'il vit. Il nous permet de constater la violence du racisme et les difficultés qu'avaient les hommes noirs au 20 ème siècle.
J.B.
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Un récit époustouflant. Griffin a eu beaucoup de courage pour présenter une Amérique du vingtième siècle qui fait frissonner. Certaines anecdotes sont à peines croyables aujourd'hui. Très riche d'enseignements. Une grande leçon sur l'humanité et l'inhumanité qui laisse pantois. A lire une fois dans sa vie.
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Le style du livre, autobiographique, m'intriguais de plus en plus mais jusqu'à présent je n'étais jamais tombée sous le charme.
C'est un livre touchant , car il nous explique dans les détails tout les sentiments , toutes les situations dans lesquelles un individu noir peux se retrouver ,se ressentir et parfois même subir .
On découvre une haine inébranlable par les Blancs et enfin de compte on comprend que certaines personnes ne sont racistes que parce-qu'il l'ont toujours entendu (parents,amis)et que dès leur enfance on leur apprend à dire "nègre" etc..
J'ai toujours était attiré par les livres où les dates était écrites , le genre journal.
L'histoire est vraiment très très belles , à un point où moi même j'était indignée par certaines situations où les Noirs était malmenée par les blancs où à l'inverse quand les Noirs se "révoltaient" contre les blancs me faisaient rire ( une scène dans un bus , je ne vous dit pas tous , ça vous gâcherai le bon moment ).
J'ai vraiment accroché à John.H Griffin , et à sa façon de dénoncer les stéréotypes des noirs .
Il détache chaque cause du rabaissement des noirs.
Il y a une description parfaite de chaque lieux où ils se rend , il fait la rencontre de plusieurs personnages autant loufoques que douteux . Il prend des tas de risques pour aider les noirs ou du moins dénoncer leur misères . Ce fut un grand homme .

Donc je conseille sans aucune hésitation ce livre , c'est vraiment un gros gros coup de coeur et surtout un livre moraliste et écrit avec un grand coeur et une grande sincérité .
Lien : http://mybooks-mypassion.sky..
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Je cherchais une autre bouquin (Nos étoiles contraires) dans les GR de notre Cdi ... Pas trouvé mais je suis tombée sur ce livre de Griffin : Dans la peau d'un noir;
J'avais entendu parler de cette ''transformation'' sans jamais avoir mis de nom ou d'histoire sur ce fait. J'avais en mémoire le film français où Valérie Lemercier noircit comme par magie et doit vivre dans la peau de gens qu'elle dénigre. Même si le film était franchement léger, il avait la faculté de traiter d'une question malheureusement actuelle sous un angle un peu nouveau : le racisme.
Bref, quand je suis tombé sur ce bouquin au Cdi je me suis dit qu'enfin je touchais au traitement de ce sujet ''à sa source'' et que ce serait certainement très bien !!
Et je n'ai pas été déçue. Donc ci-dessous des passages du bouquin et autre considérations. A lire et à faire lire pour réveiller les consciences !

John Howard Griffin vit aux Etats Unis et se pose des questions sur le problème de la ségrégation raciale, il sait que s'il ne va pas au plus près des noirs de cet état et de cette période historique, il ne pourra rien faire. Il décide donc de mener le projet fou de devenir noir grâce à un médecin qui lui apporte son aide.
On entre alors dans un voyage au coeur de la ségrégation, du racisme écoeurant des blancs bien pensant, et d'une belle leçon de vie finalement.
Bref, merci pour ce bel ouvrage qui, à défaut d'intéresser les racistes et autres m.... de notre terre, permettra à certains un éveil des consciences et une réflexion sur ce fléau si absurde.
Le

"Un blanc, John Howard Griffin, hanté par le problème de la raciale, décide ségrégation d'aller au fond du problème en devenant lui-même noir. Comment ? En 1959, ayant coupé les ponts avec sa famille et ses amis, il trouve un docteur de la Nouvelle-Orléans qui se plie, sans enthousiasme, à sa volonté." À l'aide de médicaments "le blanc, donc, entre dans la peau d'un noir. du 7 novembre au 14 décembre il sillonne le Mississippi, l' Alabama, La Nouvelle-Orléans empruntant tous les moyens de locomotion, dormant dans les taudis réservés aux gens de couleur, mangeant, vivant avec eux, leur parlant d'égal à égal puisqu'il est noir."
C'est ainsi que commence ce voyage autant au coeur du racisme que de l'Amerique au temps de la ségrégation...
Ce qui frappe d'abord c'est l'absence totale de communication entre les noirs et les blancs, un racisme qui ecoeure et une injustice sur tous les fronts...
La justice justement, l'auteur en parle dès le début en citant Platon
"" C'est par la justice que l'on peut mesurer authentiquement la valeur ou la nullité de l'homme... l'absence de justice est l'absence de ce qui le fait homme.""
La haine aussi... la haine d'hommes vers d'autres hommes, est omniprésente dans le texte. La haine envers la couleur noire dont l'auteur en fait l'expérience lors de diverses situations, en les confrontant, en étant blanc, puis noir. C'est ainsi qu'on découvre l'épisode des informations du car avec la dame du guichet:
"Lorsque la dame qui vendait des billets me vit, son visage, qui autrement était plaisant, se figea en une expression violemment hostile. Son attitude gratuite était si inattendue que j'en restai déconcerté.
"Que voulez-vous ?" dit-elle d'un ton sec.
En ayant soin de prendre un ton de voix poli, je lui demandai des renseignements sur les départs des autocars pour Hattiesburg. Elle me répondit grossièrement en me lançant un regard chargé d'une telle aversion que je reconnus ce que les Noirs appellent " l'oeil haineux". C'était la première fois qu'il m'était décoché. Il est beaucoup plus venimeux que le regard de désapprobation auquel on est exposé de temps à autre. celui-là était chargé d'une haine tellement intense que si je n'avais pas été surpris, j'aurais été amusé.
L'auteur a parfois des idées de blanc ds un corps de noir et met à jour certains antagonismes:
" Tous les rythmes, même les battements du coeur, étaient submergés par le tintamarre de la musique. Je me demandait ce qu'un spectateur éventuel penserai de tout ceci, et les Blancs à l'abri de leur demeure:
"Les nègres font la bombe ce soir dans Mobile Street", diraient-il peut-être. "Ils sont heureux".
Ou encore, selon la définition d'un intellectuel :
"Malgré leurs conditions de vie modestes, ils sont capables de vivre dans la joie."
Serait-il conscients de la profonde mélancolie qui pesait sur le quartier, tellement accablante que pour y échapper, les hommes cherchaient à émousser leur sensibilité dans le bruit ou le vin, le sexe ou la gloutonnerie ? Il fallait que le rire fut rabelaisien, sinon il devenait sanglot, et sangloter serait une prise de conscience qui impliquait le désespoir."
Parce que oui, à cette époque l'inconfort d'être noir (...) est partout.. L'auteur en fait la triste expérience lorsqu'il se réfugie chez des amis, le temps d'une pause nécessaire à cette trop douloureuse expérience:
" Néanmoins, ce qui me frappait le plus, c'était l'ambiance détendue, confiante et amicale. Pour moi c'était une découverte que je faisais à nouveau: la simple capacité de goûter les plaisirs du foyer, de se détendre et de se sentir à l'aise. Quoi que cela fût l'apanage de la plupart des hommes, c'était en fait un luxe que je n'avais pas connu depuis que j'étais un Noir."



EN COURS DE REDACTion (Désolée)
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Impressionnant de courage ! Cet écrivain blanc américain s'est tranformé en homme noir pour vivre comme et avec les noirs...en 1959. Il peut alors apporter un témoignage de la vie difficile que vivent les "negres" au quotidien, dans le journal qu'il a tenu jour après jour.
Touchant, révoltant...très intéressant.
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Une expérience inédite dans l'amérique des années 50/60
un texte très fort qu'il faut remettre dans le contexte de l'époque pour se rendre compte du courage de cet auteur.
un livre qui m'a profondement touché
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