AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,89

sur 44 notes
5
4 avis
4
9 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La plus grande difficulté des récits de SF prospective c'est de se retrouver confrontés aux lecteurs du futur qu'ils dépeignent. Il faut reconnaitre qu'il aurait été impossible aux auteurs des années 50 de prévoir toutes les avancées qui auraient lieu à la fin du 20ème siècle. Bien souvent, les récits de SF prospective dégagent un côté suranné en étant passé à côté de certaines innovations. Ceci dit, on peut juger la qualité d'un récit de ce registre lorsque celui-ci parvient, malgré ces anachronismes, à demeurer pertinent sur le fond. C'est totalement le cas de la nouvelle « Audience captive » écrite en 1953 par une certaine Ann Warren Griffith.
Si sur la forme, le texte a un côté un peu daté, l'auteure n'ayant pas anticipé certaines évolutions sociétales et technologiques, sur le fond en revanche, cette nouvelle est d'une justesse et d'une pertinence effroyables. En effet, ce monde dépeint par Griffith, où la publicité est omniprésente, partout, tout le temps, où l'Homme est réduit à sa fonction de consommateur, ce monde aliénant est bel et bien le nôtre.
L'auteure développe son propos dans un récit très bien mené, très bien construit qui parvient à faire sourire, même s'il s'agit d'un rire jaune tant le texte est acide et cruel. Il est très regrettable que l'auteure n'ait pas publié d'autres histoires, celle-ci est vraiment très réussie.

Le petit dossier qui suit la nouvelle est très intéressant et, une fois de plus dans cette collection, donne envie de creuser encore davantage le sujet.

Parmi les nouvelles publiées dans la collection Dyschroniques de l'éditeur le passager clandestin, « audience captive » se hisse dans le haut du panier. Je recommande chaudement.
Commenter  J’apprécie          310
Est-ce l'inspiration prédictive de certains textes SF ? S'ils ne dépassent tout juste pas la fiction, ils approchent néanmoins de très près la réalité de notre quotidien du 21e siècle. C'est bien le cas pour cette nouvelle (et unique histoire SF de l'auteure) d'une petite quarantaine de pages, parue pour la première fois en 1953.
Critique piquante de la société de consommation américaine qui a placé la Publicité sur un Piédestal. La propagande de réclame a envahi la vie de manière totalitaire et tout le monde obéit à doigt et à l'oeil au matraquage.
Si ça amuse bêtement les enfants, cela abrutit aussi la femme au foyer des fifties (synonyme de ménagère écervelée)... j'avais espéré qu'elle péterait un câble... mais non, elle reste crédulement attachée à sa vie d'esclave femelle et consommatrice :(
Mais la procédure de la mise en place de ces publicités qu'a imaginé A. Warren Griffith à quelque chose d'effroyable, parce que tout à fait envisageable...
Un court récit aussi amusant que hérissant.
Commenter  J’apprécie          292
Avant de lire cette critique, veuillez accepter les cookies…
Audience captive est une novella assez drôle et sarcastique, Ann Warren Griffith imagine une société, proche de la société idéale américaine des années 50, femme au foyer, fée du logis au bruching impeccable attendant son mari, la sortie préférée des enfants est celle du supermarché, et la publicité se répand dans l'air, on serait entouré de slogans sonores en tous genres : imaginez votre paquet de céréale vous appelant le matin dès le réveil, votre paquet de cigarette vous vantant le plaisir de la première cigarette de la journée… C'est une critique de la société de consommation, du mode de fonctionnement capitaliste, forçant la surconsommation, à l'aliénation de la pensée à ce système, la seule réflexion possible étant portée sur cette consommation à outrance, c'est drôle mais assez violent et cruel au final, une petite fable toujours d'actualité malgré le look désuet de cette société, l'autrice n'avait pas imaginé la télé et l'écran à portée de tous, mais le matraquage publicitaire, oui !
Avec ça, vous reprendrez bien un peu de croissance infinie ?
Commenter  J’apprécie          210
Vous imaginez une vie où la publicité serait omniprésente ? C'est ce monde que nous décrit Anne Warren Griffith. Une Amérique des années 50 où chaque produit vante les bienfaits de son utilisation/consommation. Que ce soit des céréales, des produits d'entretien ou des médicaments. Fred Bascom travaille pour la VU (la Ventriloquie Universelle), heureuse société qui balance des slogans publicitaires à travers divers articles, qui se soit en magasin ou à la maison…
Un petit livre coup de poing ! En moins de 50 pages, il montre les dangers d'un monde où la publicité est reine. Aucune décision prise, on choisit sans choisir et sans besoin. Ca ferait peur si ça n'était pas déjà un peu le cas avec les pubs présentes sur les pages Internet ou dans n'importe quel lieu visité.
On reconnait l'époque des Etats-Unis (années 50) de Griffith, la femme et mère au foyer, reste une femme soumise à l'autorité du mari et aux différentes tâches ménagères.
La fin m'a un peu étonnée mais reste dans le ton de la nouvelle… Audience captive serait apparemment la seule oeuvre de l'auteur mais c'est un livre intéressant sur le pouvoir de la publicité.
Commenter  J’apprécie          210
Dans un futur pas si loin de nous, une famille vit au rythme des publicités parlantes que génèrent les emballages.

Leur enthousiasme est devenu la norme dans une société dévouée au commerce et à l'argent. La position importante du mari dans la principale entreprise de vente d'emplacement publicitaire amplifie leur adhésion au système mis en place.

C'est alors qu'arrive la grand-mère, tout juste sortie de prison pour "opposition au progrès"...

Une nouvelle qui date de 1953 et qui reste d'actualité ! le dossier qui suit propose une mise en contexte qui fait froid dans le dos. "Ciblage comportemental, marketing viral, publicité contextuelle, si le tableau fleure bon les années 1950, la force de sa vision reste intacte !"
Une maison d'édition indépendante que je découvre avec ce titre de la collection "dyschroniques" et qui propose "un point de vue sur notre temps à travers des textes anciens et présents".

Des récits courts, au format qui permet de les glisser dans la poche pour un prix qui permet de toucher un large public.

Et si nous réfléchissions ensemble au monde d'hier, d'aujourd'hui et de demain ?

A partager !

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          80
Il n'y pas meilleure dystopie que celle où les prisonniers sont consentants. Courte nouvelle mais marquante, Audience Captive nous place dans les années 50, alors que la société de consommation règne en joyeux despote. le coupable ? Des publicités contextuelles chantées par les produits. La vie est une suite de publicités qui poussent sans cesse à l'achat. L'écriture adopte le ton léger associé à l'époque, faisant preuve d'une ironie mordante alors que les époux Bascom semblent déconnectés de leur cauchemar quotidien. Même lorsque Madame Bascom admet un état de fatigue avancé, ou que Grand-Mère supporte mal le bruit continu… En somme, c'est un petit bijou du format court, corrosif et bien mené.


Lien : https://lageekosophe.com/202..
Commenter  J’apprécie          40
Formidable cauchemar proposé par Ann Warren Griffith : imaginez un monde où les emballages de votre petit-déjeuner se mettent à vous chanter leurs lancinants slogans, sans se soucier de votre avis !
Et il en va de même partout, tout le temps. Des publicités se lancent et vous alienent.
Tentez de vous y soustraire, vous verrez le train de la justice vous passer dessus.
Tellement fin et tellement effrayant, de tout ce que cela implique en creux de cette société complètement frappée.
À lire !
Commenter  J’apprécie          20
Nous estimons, pour beaucoup, être trop souvent sollicités par le marketing et la publicité qui veulent nous faire acheter tout et n'importe quoi, rendant le futile vital, nous incitant à cumuler des choses dont nous n'avons ni besoin ni parfois réellement envie. Attendez-vous à voir l'enfer se réaliser en lisant cette nouvelle ! La publicité est partout, tout le temps et vous n'avez aucun moyen d'y échapper.
Même si j'ai adoré cette histoire dystopique, j'ai été glacé par l'esprit visionnaire de l'autrice ! La nouvelle a été écrite dans les années 1950 et force est de constater que nous nous rapprochons dangereusement de l'avenir qu'elle décrit. L'esprit critique ne fait plus partie de cette fiction, ce sont les objets qui vous disent quoi faire et quoi penser 24/24 h : mettez votre cerveau au repos, vous n'en n'avez plus besoin.
L'être humain est donc ici uniquement un consommateur avant d'être autre chose, c'est un porte-monnaie sur patte qu'il faut convaincre du mieux possible pour le faire acheter. Ce n'est pas le père de la famille qui va s'en plaindre puisqu'il travaille dans une des plus grosses agences, son devoir salarial étant de vendre toujours plus et de rendre la publicité toujours plus attractive et addictive. le capitalisme dans toute sa splendeur ! Tous les moyens et arguments sont bons, la bataille fait rage pour envahir le plus possible l'espace des gens et les soumettre à un lavage publicitaire permanent.
On pourrait se dire que la charge mentale est de fait dépassée, que nenni ! Toutes les publicités sont pensées en fonction des injonctions de toujours : être beau, manger sainement, être mince, être en bonne santé… Plus de place à la procrastination, il faut suivre un rythme défini.
Une petite lueur d'espoir est tout de même présente grâce au personnage de la grand-mère résistante, qui refuse de se laisser faire et va commettre l'inconcevable (je ne vous dévoile pas « comment », ça vaut son pesant d'or !).
Le final de ce livre est une pépite et je ne regrette pas d'avoir lu cette critique sociale qui donne vraiment à réfléchir.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10
« En 1953, Ann Warren Griffith imagine le ciblage publicitaire comportemental. »

📺Dès le début de ma lecture j'avais l'impression de me retrouver devant l'un des concepts farfelus de Willy Wonka dans le Charlie et la Chocolaterie de Tim Burton.

🕳Dans notre monde contemporain envahit de pub en tout genre, le récit A.W Griffith semble à peine excessif.
La pub « s'invite » de façon sonore dans quasi tous les objets du quotidien, des appels et interactions incessantes tout au long de la journée pour nous inciter a l'utilisation et consommation de l'objet et bien sûre nous en conseiller d'autres !

👁Nous suivons dans ce court récit (d'une quarantaine de pages) une famille, dont le paternel travail dans l'entreprise « responsable » de ces « intrusions » sonores et qui en est bien fière, mais malheureusement pour lui sa belle-mère n'est pas une adepte et lui rappelle un ancien monde qui ne lui semble pas profitable. La fin de ce récit est assez anxiogène.

🔮Ce genre de récit nous rappelle juste que les écrivains de SF sont des « devins », des visionnaires !

👁Nos instruments de communications semblent déjà pour la plupart capter nos besoins (de façon consentie ou pas) Concernant la transmission d'informations/suggestions je crois qu'on est quasi arrivé à ce stade pour certains objets technologiques du quotidien ?
Maintenant à quand pour les produits consommables ?

🤍Encore un récit de cette collection qui m'a beaucoup plu !
Lien : https://www.instagram.com/kh..
Commenter  J’apprécie          10

Lecteurs (82) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4925 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}