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Dyschroniques chez Le passager clandestin : toute la collection
Liste créée par jamiK le 28/03/2023
35 livres.

« Dyschroniques » exhume des nouvelles de science-fiction ou d’anticipation, empruntées aux grands noms comme aux petits maîtres du genre, tous unis par une même attention à leur propre temps, un même génie visionnaire et un imaginaire sans limites. À travers ces textes essentiels, se révèle le regard d’auteurs d’horizons et d’époques différents, interrogeant la marche du monde, l’état des sociétés et l’avenir de l’homme. Lorsque les futurs d’hier rencontrent notre présent...



1. Le testament d'un enfant mort
Philippe Curval
2.78★ (52)

En 1978, Philippe Curval imagine le regard d un nouveau-né sur un monde sans avenir. XXIe siècle. Un mal mystérieux et incurable frappe les nouveaux-nés du monde entier : après quelques mois d'une maturation psychologique accélérée, l'enfant dépérit et meurt immanquablement. Après la mise au point d'un enregistreur-décodeur, l'humanité est enfin capable d'entrer dans l'esprit de ces enfants et d'en saisir les ressorts suicidaires. Trop tard, sans doute. Bienvenue dans le monde sans espoir des « hypermaturés ». À travers une écriture viscérale, Philippe Curval nous plonge avec délectation dans les méandres émotionnels, fantasmatiques et primordiaux du nouveau-né, et confronte la vision de l'enfant en construction à une société sourde et aveugle. Chez Curval, l'humanité court à sa perte en privilégiant sa soif d expansion, de domination et de conquête, au détriment de l'essentiel, symbolisé par cet enfant incompris dont nous partageons les découvertes, l'incompréhension, la solitude, la curiosité et finalement le désir de mort.
2. La tour des damnés
Brian Wilson Aldiss
3.60★ (111)

En 1968, Brian Aldiss imagine une expérience aux proportions babyloniennes pour mesurer les effets de la surpopulation. Début du XXIe siècle. La terre semble avoir résolu ses problèmes de surpopulation et de famines. Et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, s il n y avait « la Tour ». Mélange de plastique, de béton et d acier, le fameux édifice dix niveaux de cinq étages chacun a été érigé en Inde en 1975 dans le cadre d une expérience. À l origine, 1 500 volontaires dont 500 couples de moins de 25 ans y furent introduits afin d étudier le comportement d individus soumis au confinement. 25 ans plus tard, 75 000 personnes pullulent à l intérieur. Le conditionnement a si bien fonctionné que personne ne semble vouloir sortir, ni même imaginer qu une autre réalité extérieure soit possible. Pourtant, un certain Thomas Dixit est chargé de mesurer l intérêt de poursuivre l expérience de La Tour... La Tour des damnés (Total Environment en anglais) explore aussi bien la faculté de l humanité à chercher infatigablement des solutions à sa survie, que la puissance de la science et les problèmes d éthique qui en découlent. Il évoque la capacité d adaptation de l homme face à son environnement, ainsi que son absolu besoin de pouvoir, de croyance et de domination. En 1968 (date de parution de la nouvelle d'Aldiss) paraissait aux Etats-Unis The Population Bomb. Le livre s'est vendu à plus de 2millions d'exemplaires et a contribué à la prise de conscience collective des problématiques de population et d'environnement.
3. Un logique nommé Joe
Murray Leinster
3.84★ (100)

Murray Leinster : Un logique nommé Joe En 1946, Murray Leinster imagine les dérives d’un réseau informatique mondial. « Vous connaissez les “logiques“. Vous en avez un chez vous. Ça ressemble à un récepteur d’images, seulement il y a des touches au lieu de cadrans et vous pianotez pour avoir ce que vous voulez ». Joe est un de ces logiques qui ont changé la civilisation. Mais celui-ci, fraîche- ment sorti des usines de la Logics Company, bénéficie d’un petit défaut de fabrication qui le rend plus réactif, plus entreprenant, plus efficace et toujours au service du client. Accédant à des contenus confidentiels, puisant dans les données éparpillées sur le réseau mondial, Joe répond à toutes vos questions et trouve une solution adaptée à tous vos souhaits... y compris assassiner votre femme sans vous faire prendre ou dévaliser une banque sans risque. Froidement, sans pen- ser à mal, Joe mènerait-il l’humanité à sa perte ? Un logique nommé Joe – publié en 1946, époque où l’ordinateur le plus perfectionné pesait trente tonnes et remplissait une salle de 150 m2 – est une nouvelle véritablement visionnaire. Non sans humour, Leinster décrit les ravages exponentiels découlant d’un accès illimité à la connais- sance et de ses usages immodérés. Murray Leinster (1896 – 1975) – de son vrai nom William Fitzgerald Jenkins – publia sa première nouvelle en 1919 et resta actif jusqu’à sa disparition. Extrêmement populaire chez les anglo-saxons, son œuvre pléthorique – plus de 1 500 nouvelles, romans et articles – est largement méconnue sous nos latitudes.
4. Le mercenaire
Mack Reynolds
4.08★ (51)

En 1962, Mack Reynolds imagine un monde où la guerre est conduite par les multinationales. Les gouvernements du monde ont été supplantés par de puissantes sociétés, et chacune de ces compagnies emploie sa propre armée, conduisant des opérations militaires contre ses rivales. Toutefois, afin d’éviter une guerre ruineuse entre l’Ouest et le monde soviétique, les forces en présence sont contraintes d’utiliser exclusivement des armes en vigueur au XIXe siècle. Au milieu de ce monde ultra rigide partagé entre neuf castes (sous-inférieurs, semi-inférieurs, super-inférieurs, semi-moyens...), Joe Mauser est un mercenaire professionnel qui rêve de promotion et de guerre sans victime. Mais la prochaine bataille sera décisive. Le mercenaire – d’abord publié sous forme de novella en 1962, puis développé en roman (Mercenary from Tomorrow, 1968) – offre une vision étonnante d’une humanité définitivement livrée aux appétits des multinationales, et où la guerre est à la fois un spectacle, un étendard idéologique et un ressort économique majeur.
5. 37° centigrades
Lino Aldani
3.66★ (75)

En 1963, Lino Aldani imagine une société encadrée par la consommation de masse et le risque de la maladie. « Je suis en règle [...] voici le thermomètre, les comprimés d'aspirine, les pastilles pour la toux... Ça, c'est la vitamine C ; voici la B-12, l'antiseptique, le leucoplast, la pommade ophtalmologique et l'étui d'antibiotique. J'ai tout ; vous ne pouvez pas me coller une amende. ». La journée commence mal pour Nicola Berti. Il est dans le collimateur de la CGM (Convention Générale Médicale) et risque le contrôle sanitaire. Et quand on sort des clous de l'État-hygiéniste, il vaut mieux être bien couvert. Car dans cette société, la santé, c'est tout... ou rien. Il y a du 1984 et du Meilleur des mondes dans cette nouvelle de Lino Aldani. L'ombre de Kafka n est pas loin non plus et, avec quelques années d avance, on peut même y trouver l'humour noir et l'implacable paranoïa du futur Brazil de Terry Gilliam (1985). Aldani nous donne sa vision effrayante de l'État providence, une société bureaucratique où la bonne santé, à force de prévention, est érigée en norme absolue, et où tomber malade ne vous donne aucun droit, sauf celui de mourir dans le mépris le plus total.
6. Où cours-tu mon adversaire ?
Ben Bova
2.86★ (24)

En 1969, Ben Bova imagine une expédition pionnière où la quête de soi se mue en choc des civilisations.
7. Continent perdu
Norman Spinrad
3.83★ (103)

En 1970, Norman Spinrad imagine un voyage dans les abîmes de la civilisation américaine défunte. États-Unis, XXIIe siècle. 200 ans après « La grande panique », l'Amérique n'est plus que l'ombre d'elle-même. La nation qui avait mené l'homme sur la lune est aujourd'hui un pays sous-développé livré à l'industrie touristique. Les immenses mégalopoles, qui symbolisaient autrefois la grandeur et la puissance du pays, ne sont plus que ruines livrées à une pollution mortelle. Mike Ryan, guide et pilote indigène, s'apprête à mener son groupe de touristes des représentants de l'élite africaine dans ce qu'il reste de New York. Publiée aux États-Unis en 1970 dans le recueil Science Against Man (« La science contre l'homme »), cette nouvelle s'enracine profondément dans l'Amérique de l'époque celle de la conquête lunaire, du mouvement des droits civiques, de la guerre du Vietnam... et offre un renversement de situation dont seule la science-fiction semble capable. Pourtant, 40 ans plus tard, alors que le monde occidental vit une crise économique sans précédent, que les États-Unis voient leur hégémonie fortement contestée, notamment par la Chine, et que le pays est devenu de très loin le premier producteur de CO2 par habitant de la planète, la réalité semble en passe de rejoindre le scénario de Norman Spinrad.
8. La vague montante
Marion Zimmer Bradley
3.76★ (169)

En 1955, Marion Zimmer Bradley imagine une société d'abondance frugale soustraite à l'empire de la technologie. L’équipage du « Homeward », descendants de l’équipage naufragé du « Starward », premier vaisseau stellaire, a réussi son retour d’Alpha du Centaure vers la planète-mère, la Terre, après 130 années humaines... équivalentes à cinq siècles de contraction espace-temps ! Après une telle séparation, ils s’attendent à trouver sur Terre une technologie surdéveloppée et une humanité colonisatrice d’autres planètes. Mais la désillusion est grande : le concept de nations n’existe plus, le fédéralisme et l’autogestion régissent la prise de décision collective, la science semble avoir disparu au profit d’une économie primitive fondée sur la commune et l’agriculture, et le véritable progrès est celui de l’épanouissement humain. Mais la réalité est à la fois plus simple et plus complexe. Avec une quinzaine d’années d’avance sur le fameux « Rapport Meadows » (1972), Marion Zimmer Bradley développait dans cette novella (l’une des premières qu’elle a écrites) les thèmes encore insolites du rejet de la croissance économique et du recours limité et pragmatique à la technologie. Lire ce texte aujourd’hui permet plus que jamais de mettre en lumière notre dépendance et notre fascination – proche du fanatisme – à l’égard de l’idée de « progrès technique » : tandis que tout ce que la science rend possible est aveuglément (et massivement) mis en œuvre, ce texte remet les pendules à l’heure en imaginant une humanité qui ne serait plus au service de la technologie qu’elle a créée. Alors que ces questions commencent à peine à s’imposer dans les débats politiques et médiatiques, il est passionnant de redécouvrir l’engagement idéologique et philosophique de Bradley, et de mesurer ce qui le sépare du tout venant – belliqueux ou simplement divertissant – de la SF américaine des années 1950.
9. La Main tendue
Poul Anderson
3.91★ (72)

En 1950, Poul Anderson imagine l’anéantissement de la diversité culturelle par un impérialisme intergalactique.
10. Le royaume de Dieu
Damon Francis Knight
3.80★ (42)

En 1954, Damon Knight imagine un monde de violence et de peur délivré par l’empathie. « À Kansas City, un jeune homme armé d’un 22 long rifle tua un de ses camarades de classe d’un coup de feu tiré en pleine poitrine, et tomba aussitôt, mort. Arrêt du cœur. […] À Saint Louis, un policier abattit un braqueur de banque et s’effondra aussitôt. Le voleur mourut ; l’état du policier fut déclaré critique ». Du simple fait divers à l’épidémie mondiale d’auto-extermination, il n’y a qu’un pas que le journaliste M. Dahl va franchir en compagnie d’Aza-Kra, indescriptible créature extraterrestre venue sur Terre pour nous guider sur le chemin de l’empathie. Mais à quel prix ! Cette cruelle utopie apocalyptique signée Damon Knight, mêlant récit de fin du monde, conte initiatique et rencontre du troisième type est certes un écho des tensions de la « Guerre froide », mais elle est surtout une subtile réflexion sur les ressorts de la violence et de la peur, et sur la résistance qu’elles offrent au sursaut des consciences dont notre monde a pourtant plus que jamais besoin.
11. Vent d'est, vent d'ouest
Frank M. Robinson
3.83★ (60)

« Arrivé au travail, je suspendis ma veste de sport en plastique, enlevai mon masque blanc de chirurgien (noir à l’emplacement de ma bouche et de mon nez) et empli mes poumons de ce bon air-purifié-à-la-machine qui ne gardait qu’une légère odeur d’huile et d’ozone ; un des avantages de travailler à Air Central était qu’on y respirait le meilleur air de la ville. » Dans un futur proche, les voitures à essence sont bannies et les rares récalcitrants s’exposent à la peine maximum. Le monde étouffe jour après jour un peu plus sous le poids de la pollution atmosphérique. Malgré tout, la vie continue et les entreprises poursuivent leurs activités ultra-polluantes. Jim Morrison, employé attaché à l’organisme Air Central, pourtant garant de la qualité de l’air, ne peut que constater son impuissance. D’ailleurs, la traque qu’il livre à un mystérieux nostalgique de l’ère automobile a-t-elle encore un sens ? La vision pessimiste mais lucide de l’auteur de Vent d’est, vent d’ouest, publiée en 1972 – même année que la publication du rapport Meadows – n’a malheureusement pas perdu de son actualité. Cette enquête surprenante critique avec ironie la philosophie des « petits gestes du quotidien » et ne manque pas de nous faire sourire (jaune).
12. Le pense-bête
Fritz Leiber
3.50★ (60)

L’Amérique, dans deux ou trois cents ans. Le monde a échappé à l’apocalypse mais s’est enlisé dans une guerre d’usure. L’humanité – en tout cas, celle qui en a les moyens – s’est réfugiée en sous-sol, laissant l’autre partie vivoter à la surface. Gussy et sa femme, Daisy, sont de ceux-là. Ils apprécient leur vie « normale » au sein d’une tour abandonnée. Gussy est un rêveur fou et un inventeur de génie. Régulièrement, Fay, un habitant du dessous travaillant pour une grosse firme, vient lui rendre visite, à l’affût de la moindre invention à commercialiser. Et ce jour-là, ce bon vieux Gussy lui propose de concevoir une sorte d’aide-mémoire automatique qui soulagerait l’homme de nombre de ses soucis et pensées. Quelques jours plus tard, le Mémorisateur voit le jour et fait fureur... avant d’échapper à tout contrôle. Cette nouvelle fascinante et visionnaire est signée d’un maître du genre. Fritz Leiber décrit, en 1962, une humanité obsédée par le progrès, la technique et le profit, quitte à en devenir l’esclave absolu. Le pense-bête est une fable sur la fascination technologique et les dangers d’une société livrée corps et âme à la machine.
13. Frank Merriwell à la Maison Blanche
Ward Moore
2.77★ (28)

En 1973, Ward Moore imagine la machine politique ultime. Stevenson Woolsey, qui a lu deux fois Finnegans Wake entièrement et n'embrasse jamais les bébés, est un magnat politique amoureux d'Aurélie van Ten Bosch, le plus pur idéal de fille de savant fou. Or, la dernière invention de ce savant va révolutionner le combat politique, et changer la vie de Stevenson. Cette invention, c'est Frank Merriwell, robot de son état, qui va rafler toutes les élections jusqu à la fonction suprême... Adepte de la satire, Ward Moore (1903-1978) offre une vision détonante de la politique en général et du « cirque » politique américain en particulier. La politique n est qu'une vaste mise en scène délirante où les idées les plus folles et les discours en apparence les plus absurdes trouvent un écho démesuré lorsqu'ils sont débités avec la plus froide logique. Et ce n'est pas la moindre des surprises de cette nouvelle, écrite en 1973, que de découvrir peu à peu la machine politique qu'est Frank Merriwell, fruit de la technologie la plus poussée, se faire le chantre de la lutte contre le progrès, l'apôtre d'un retour à la simplicité des relations humaines et l avocat de sa propre inutilité politique !
14. Nous mourons nus
James Blish
3.00★ (43)

En 1969, Blish imagine un basculement géologique causé par l’espèce humaine. En 1969, Arthur C. Clarke, prestigieux nom de la science-fiction américaine (2001 : l’odyssée de l’espace), propose à trois grandes plumes du genre, Robert Silverberg, Roger Zelazny et James Blish, d’envisager le danger croissant encouru par l’humanité du fait du progrès technologique. Dans sa collection Dyschroniques, le passager clandestin réédite la passionnante spéculation de James Blish : alors que la Terre est victime d’un important réchauffement climatique, et que la pollution a atteint un niveau incontrôlable, le Président Général de la Loge 802 de la Fraternité Internationale des Ingénieurs de l’Hygiène choisit une poignée d’hommes et de femmes pour partir sur la lune contribuer à une nouvelle ère humaine… Dans cette nouvelle visionnaire, Blish (1921-1975), auteur prolifique et humaniste, montre les conséquences du réchauffement climatique, insiste sur l’incapacité de l’homme à tirer les leçons de ses erreurs et définit assez précisément, un quart de siècle avant qu’elle soit énoncée par Paul Crutzen, la notion d’anthropocène.
15. Les retombées
Jean-Pierre Andrevon
3.77★ (103)

En 1979, Jean-Pierre Andrevon imagine un coin de France, le jour d’Après. « Je m’excuse, Monsieur. Je ne peux vraiment rien vous dire. C’est le secret militaire. Croyez bien que seules des raisons de sécurité sont en cause. Il ne faut en aucun cas vous affoler. Nous avons la situation bien en main. Tout danger est écarté dans l’immédiat. Maintenant je dois vous demander instamment de monter dans le camion. Nous ne pouvons pas perdre davantage de temps… » On ne sait ni où, ni comment, ni pourquoi, mais c’est arrivé. Ces quelques individus épars se sont trouvés dans le brouillard lourd et épais, et se serrent les coudes en attendant d’en savoir plus. Plus sur ce qui s’est passé. Plus sur la réalité des radiations qui les entourent. Plus sur l’avenir du pays. Du monde. Et encore plus sur leur chance de survie. Au bout de leur errance dans la campagne française, certaines réponses ne vont pas tarder à surgir. Paru pour la première fois en 1979, l’année de l’accident de la centrale de Three Mile Island, « Les retombées », nouvelle d’anticipation inquiétante et sombre, offre un scénario possible de la catastrophe nucléaire et de la gestion d’urgence mise en œuvre par les autorités. L’objectif : effacer toute trace de l’accident, faire comme si ce qui n’aurait jamais dû se produire n’avait jamais eu lieu. Dans son Livre d’or, en 1983, Jean-Pierre Andrevon confiait :« Des lecteurs m’ont parfois reproché de ne pas expliciter ce qui est vraiment arrivé, ni ce qui va arriver au personnage principal : ce n’est pas là une lâcheté ni une impuissance thématique ; je crois au contraire qu’en cas de catastrophe grave, on ne sait jamais ce qui vous arrive, on est des jouets impuissants de forces qui restent invisibles (cf. les juifs qui ne comprenaient toujours pas en entrant dans les chambres à gaz…) ».
16. Les gaspilleurs
Mack Reynolds
3.69★ (35)

Paul Kosloff est l’un des meilleurs agents secrets au service des États-Unis. Sa réputation et son efficacité sont aussi grandes que sa soif d’en découdre avec le Grand Ennemi communiste. La Guerre froide bat son plein mais la perception du jeu a changé : désormais, il est évident que le capitalisme à l’américaine et l’économie centralisée à la soviétique ont beaucoup en commun. Aussi, doit-on calmer les ardeurs du fameux Kosloff... On lui confie alors une mission d’importance nationale : infiltrer un groupe de radicaux gauchisants prêts à tout pour abattre le modèle américain ! Dans les faits, l’espion à l’esprit borné va se confronter à une vision du monde qui va ébranler ses convictions… et bien plus si affinités.
17. Faute de temps
John Brunner
3.67★ (46)

En 1963, John Brunner imagine un monde hanté par le ressentiment des générations futures. Une nuit, Max Harrow est arraché brutalement à un cauchemar par la sonnerie de la porte d entrée. Un agent de police vient de secourir dans la rue un homme inconscient, à la maigreur effroyable... Cette longue nouvelle porte la trace de la terreur qu inspira le nucléaire dans le monde de la Guerre Froide. Mais son originalité qui justifie pleinement son entrée dans la collection Dyschroniques repose moins sur l expression de cette peur présente que sur la conviction du risque écrasant que fait peser cette menace sur le futur de l humanité. Un exemple efficace et glaçant de recours à l un des thèmes fondateurs de la science fiction, celui du voyage temporel. Parue pour la première fois en 1963, « Some Lapse of time » a été traduite en français sous le titre « Faute de temps » par George W. Barlow pour Le Livre d Or de la science-fiction, n° 5049, consacré à Brunner, en 1979. Ce texte n avait jamais été republié en France depuis cette date.
18. La Montagne sans nom
Robert Sheckley
3.69★ (44)

En 1955, Robert Sheckley imagine le dernier des grands projets inutiles. « Plusieurs milliers d’hommes et de machines étaient déjà sur la planète et au commandement de Morrison, ils se disperseraient, supprimeraient les montagnes, raboteraient des plaines, déplaceraient des forêts entières, modifieraient le cours des rivières, fondraient les calottes glaciaires, façonneraient des continents, creuseraient des mers nouvelles, bref, accompliraient tout ce qu’il faudrait pour que le Plan de Travail 35 devienne un centre d’accueil favorable à la civilisation technologique unique et exigeante de l’homo sapiens. » Cette nouvelle visionnaire et pleine d’imagination illustre à merveille l’art de Robert Sheckley. Pourfendeur acerbe de la société américaine et de son American Way of Life, il s’attaque ici à l’arrogance du productivisme capitaliste et de ses serviteurs, et à la soif d’expansion de l’humanité qui ne peut s’étancher qu’au détriment des minorités, des cultures locales et de la nature.« La montagne sans nom » (titre original : « The Mountain Without a Name ») est parue aux États-Unis en 1955 et en France en 1969 dans la revue Fiction, n° 192. Elle a été reprise en 1981 dans le recueil collectif intitulé La montagne sans nom et autre récits sur la nature (Gallimard, Folio Junior), qui comprend aussi des nouvelles de Ray Bradbury, Christian Grenier, Gérard Klein, Robin Scott, Alfred Eton Van Vogt…
19. Pigeon, canard et patinette
Fred Guichen
4.24★ (167)

An 103 après La Catastrophe. Quelque part sur les côtes bretonnes. D’abord, il y a Le Secteur, un petit coin tranquille, bien protégé par une enceinte de terre, de roches et de béton haute de 20 mètres ; derrière, trois villages coupés du monde extérieur et administrés par une trentaine d’individus solidaires, doux comme des agneaux et rongés par les mutations mais tellement heureux de (sur)vivre. Il y a Patinette, un bon gars au pied bot et aux bras trop courts, sa sœur Hermeline, frappée de progeria mais tellement adorable, et Canard, le cousin, dont la tumeur galopante au cerveau n’entame pas la joie de vivre. Et puis, il a Pigeon, le maire de la communauté, fragilisé par sa taille de géant mais toujours présent pour ses amis, Globule, Jacotte, Moignons, La Bouquin et les autres. Seul lien avec l’état, le Contremaître supervise l’activité de tout ce petit monde, car ils ont l’insigne honneur de s’occuper, d’entretenir, de dorloter le réacteur numéro 2 de La Centrale, responsable de La Catastrophe du 18 mai 1970, il y a un siècle de cela. Mais la nouvelle est tombée : le gouvernement a décidé d’arrêter les frais ; cette cour des miracles n’est plus rentable et on dit qu’une guerre couve, alors… Alors, que vont devenir Pigeon, Canard, Patinette et les autres ? Quel est ce formidable lien qui les unit tous ? Quel avenir pour ces enfants de l’atome dans un monde qu’ils ne connaissent pas ? Et s’ils étaient le salut de l’Humanité ?
20. Audience captive
Ann Warren Griffith
3.88★ (81)

Qu’il fait bon vivre dans l’Amérique des époux Bascom. Maman est à sa place, dans sa belle cuisine, aidée dans ses tâches par des messages publicitaires qui lui disent quand et avec quoi remplir son frigo. Il y a les deux magnifiques enfants de la maisonnée, totalement accros aux jingles délivrés par leur boîte de céréales préférées. Et puis il y a Papa, qui travaille avec tant de fierté pour la Société de Ventriloquie Universelle des Etats-Unis, fleuron de l’Amérique, pourvoyeuse de bonheur et chien de garde du devoir constitutionnel à consommer ; Papa qui déborde d’imagination pour faire acheter ses concitoyens. Et personne ne peut échapper à cette fièvre acheteuse institutionnalisée. Personne, sauf Grand-mère, qui sort de prison, une vraie terroriste qui a refusé de se laisser bouffer par la publicité et qui débarque chez les Bascom. Mais est-elle vraiment décidée cette fois à subir le matraquage que son gendre souhaite lui imposer à elle comme à tout le pays ? Sous des dehors légers, la charge est sans appel. Voilà à quoi pourrait bien ressembler une société livrée toute entière aux appétits et à la imagination sans limite des marques et de leur service marketing. Ciblage comportemental, marketing viral, publicité contextuelle, si le tableau fleure bon les années 1950, la force de sa vision reste intacte !
21. Traverser la Ville
Robert Silverberg
3.85★ (63)

En 1973, Robert Silverberg imagine un grain de sable dans les rouages d'une ville-machine planétaire. Le premier jour de l'été, ma femme-du-mois, Silena Ruiz, a trouvé le moyen de barboter le programme directeur de notre district au centre d'informatique de Fort Ganfield et de disparaître avec. Un garde du fort a avoué qu'elle était parvenue à entrer en lui faisant du charme et qu'elle l'avait drogué. Certains disent qu'elle est maintenant à Conning Town ; d'autres ont entendu dire qu'elle avait été vue à Morton Court ; d'autres encore prétendent qu'elle a gagné le Mill. À mon avis, peu importe où elle est partie. Ce qui importe, c'est que nous n'avons plus notre programme.
22. A voté
Isaac Asimov
3.70★ (219)

En 2008, les États-Unis s'apprêtent à voter pour leur prochain président. Dans l'État de l'Indiana, dans le comté de Monroe, dans la petite ville de Bloomington, la rumeur enfle et semble se confirmer peu à peu... Et si c'était ici qu'allait se décider le résultat du scrutin ? Depuis que le pays s'est converti à la « démocratie électronique », le puissant ordinateur Multivac sélectionne LE citoyen qui décidera du nom du prochain leader du monde libre. L'omnisciente machine est en effet capable d'analyser ses réponses à un questionnaire qu'elle a elle-même savamment établi, les recoupant avec les tendances observées dans le reste de la société, pour déterminer le résultat de l'élection... qui, désormais, n'a plus de raison d'être. Chez les Muller de Bloomington, l'effervescence est à son comble. La petite Linda, dix ans, dont la conscience politique est maintenue en alerte par les précieux conseils de son grand-père en est persuadée, c'est papa qui sera L'électeur de l'année. Mais lorsque les agents du gouvernement envahissent la maison pour assurer le plus grand secret au déroulement du processus, Norman Muller se montre plus que récalcitrant... À l'heure où les systèmes démocratiques de la planète vacillent sur leur base, et à la veille de scrutins états-uniens et français que leur contexte social et international plus que leurs résultats probables annonce déjà comme historiques, il peut être intéressant de se rappeler le point de vue d'Isaac Asimov sur les dérives d'une société politique ivre de technologie, d'efficacité et de rendement.
23. À l'état de nature
Damon Francis Knight
3.79★ (39)

En 1954 Damon Knight imagine une société qui pense et agit avec la nature. 2063. Le monde moderne a bien failli disparaître. Seules 22 mégacités sont parvenues à préserver leur mode de vie. Face à elles, les Pieds-Terreux, une civilisation rurale et tribale qui vit en coproduction avec la nature. Lorsque Grand New York vient à manquer de métaux, ses dirigeants envoient un émissaire troquer ses gadgets sophistiqués contre des matières premières. Damon Knight dans ce récit truculent de 1954 nous dit que l'avenir de l'humanité - et de la nature - passe par une relation symbiotique entre les deux. Une sorte d'utopie où la modernité se construit dans un équilibre fragile entre science et nature.
24. L'examen
Richard Matheson
4.10★ (81)

Que diriez-vous si votre père, comme toutes les personnes de plus de 60 ans, devait passer régulièrement un test qui détermine si sa vie offre encore quelque intérêt pour la communauté ? En 2003, dans une société régie par la productivité, les personnes âgées ne peuvent être un « poids » pour les actifs. Aussi, passé un certain âge, chacun est contraint par la loi de passer un examen pour évaluer ses aptitudes intellectuelles et physiques et dont le résultat déterminera la suite de son existence… À l’heure où nos sociétés occidentales contemporaines sont confrontées au vieillissement de la population et à la « gestion » des personnes non autonomes, il est urgent de relire Richard Matheson et sa vision des dérives d’une société gouvernée par l’utilitarisme économique qui peine de plus en plus à cohabiter avec ses aînés.
25. Destination fin du monde
Robert Silverberg
3.86★ (81)

« La fin du monde ? Un sacré spectacle, les enfants ! ». Dans un avenir proche, des jeunes couples friands de divertissements en tous genres sont réunis à l'occasion d'une soirée entre ami-es. Au centre des discussions, une distraction inédite tout juste expérimentée par la plupart d'entre eux : les agences de voyages temporels proposent désormais une nouvelle destination. En trois heures de temps, il est possible d'aller assister, à bord d'un vaisseau, à la fin du monde. Mais, les récits des voyageur·ses ne concordent pas. Tandis que les invité·es décrivent et comparent, à l'aune de leur caractère spectaculaire, les paysages mortifères contemplés, de l'extérieur arrivent des nouvelles alarmantes (catastrophes naturelles, épidémies...) mais qu'ils semblent totalement ignorer. À l'heure où la notion d'effondrement fait florès tant dans l'industrie culturelle que dans les grands médias, Robert Silverberg nous enjoint à nous arracher de notre position indolente de spectacteur·ices d'un effondrement qui ne relève plus de la fiction. Un cri d'alerte !
26. L'épidémie
Clifford D. Simak
3.83★ (37)

« Ici ton ami le médecin de famille, je m’apprête à te poser une question stupide. Tu seras gentille de ne pas te moquer de moi car c’est peut-être important. — Tu sais très bien que je ne me moquerai pas de toi. Vas-y, je t’écoute. — Très bien. Quand on trouvait encore du DDT, quand sa vente n’était pas encore interdite, est-ce que tu en mettais dans ton jardin ? — Bien sûr que j’en mettais, répondit Helen. Je pense que la plupart des gens qui ont un jardin le faisaient. J’ai utilisé ça pendant des années et des années, et je t’avouerai que ça me manque. » Sensation de fatigue, irritabilité, dépression, douleurs musculaires… Et si tous ces symptômes en apparence bénins étaient liés ? Un médecin de campagne tente de découvrir ce qui a plongé tou·tes ses patient·es dans un état de manque. À l’heure où l’utilisation des pesticides ne cesse d’augmenter malgré les résultats accablants des études sur les maladies (respiratoires, troubles neurologiques, cancers..) auxquelles sont exposé·es les agriculteur·ices et les consommateur·ices, il est passionnant de (re)lire cette nouvelle de Simak, véritable cri d’alerte.
27. Le peuple du grand chariot
William Lindsay Gresham
3.50★ (36)

En 1953 William Lindsay Gresham imagine un monde où les parias d'hier détiennent la clé de la survie de l'humanité.
28. Insecticide
Steven Saylor
3.66★ (38)

— Le produit est-il très toxique ? Je suppose qu’il me faudra quitter l’appartement pendant un certain temps. — Ce n’est pas absolument nécessaire, monsieur. Le plus dérangeant, c’est l’odeur. Si vous restez, vous aurez peut-être de légères céphalées voire un soupçon de nausée. Nous utilisons en ce moment un nouveau produit, du 811, de haute toxicité pour les insectes, mais tout à fait inoffensif pour les humains. D’autres questions ? Dans un futur proche dystopique, la société entière est régie par l’entreprise Bund et ses filiales. Lorsque John Moreland fait appel à la compagnie Exterminator pour se débarrasser des centaines de cafards qui ont envahi son appartement, il est loin de se douter que ses problèmes, loin d’être résolus, ne font plutôt que commencer… Bien qu’écrite en 1986, cette courte nouvelle d’anticipation décrit par le menu des menaces qui pèsent sur notre réalité : dérives d’une société de contrôle, terrorisme, toute-puissance de l’industrie pharmaceutique ou encore théories du complot.
29. Aucune femme au monde
Catherine L. Moore
3.96★ (40)

En 1944, Catherine Lucille Moore imagine une créature hybride dont l'humanité est aux prises avec la machine.
30. Demain, le silence
Kate Wilhelm
4.02★ (63)

« Jan, s’il te plaît, retournons tous les deux dans la tente. As-tu déjà passé une nuit en entendant la pluie au-dessus de ta tête ? As-tu déjà vu tomber de la neige bien blanche qui ressemble à un tapis éblouissant ? — Tu sais bien que non. — Quand nous rentrerons à la maison, nous nous retrouverons au soixante-deuxième étage, avec quarante-sept autres étages au-dessus de notre tête. Nous ne verrons tomber du ciel que des particules de poussière qui s’accrocheront à nos fenêtres ou à nos vêtements. » Dans un monde surpeuplé ravagé par la pollution, les guerres nucléaires et où les ressources s’épuisent, des expéditions scientifiques sont organisées pour tenter de trouver des territoires à exploiter, non pas dans des contrées lointaines mais à d’autres époques. Lorin et Jan, un couple de biologiste et bactériologiste, font partie d’une de ces expéditions et découvrent un futur vierge de traces humaines, où aucune espèce animale n’a survécu et où les séquoias géants ont remplacé les chênes, hêtres et bouleaux. Tandis que Jan est prise de panique face au silence qui règne dans la forêt et semble impatiente de retrouver son quotidien au 62e étage de sa tour, son compagnon Lorin y voit la promesse d’une vie paisible, reconnectée avec la nature et décide de tout mettre en place pour ne plus repartir…
31. Le temps d'un souffle, je m'attarde
Roger Zelazny
4.15★ (84)

En 1966, Roger Zelazny imagine un ordinateur tout-puissant qui rêve de devenir humain. [texte de présentation de l'éditeur] « — Je t’ai déjà dit que l’Homme possédait une nature fondamentalement incompréhensible. Ses perceptions étaient organiques ; les tiennes, non. Ses perceptions lui procuraient des sentiments et des émotions […]. L’Homme ne sentait pas les miles ou les mètres, les kilos ou les litres. Il sentait le chaud, Il sentait le froid. Il sentait la pesanteur et la légèreté. Il connaissait la haine et l’amour, la fierté et le désespoir. Toutes ces choses ne sont pas mesurables. Donc toi, tu ne peux pas les connaître. […] Il n’existe pas de formule pour mesurer un sentiment. » Comment ne pas être touché par l’histoire de Gel, cette machine toute-puissante qui veut devenir humaine ? Gel est une intelligence artificielle qui oeuvre à la reconstruction d’une Terre sur laquelle ne subsiste plus aucun être humain vivant. Mais Gel a un hobby : il étudie les vestiges de l’humanité disparue, découvre les livres, le cinéma, l’art, si bien qu’il se met à désirer devenir lui-même humain, et ce à n’importe quel prix… Au fil de la quête de Gel, ce Faust de métal tenté par l’impossible, Roger Zelazny explore à sa manière ce qui fait le propre de l’humain et proclame par avance la défaite des prétentions à la numérisation du cerveau humain et autres lubies des Folamour de la Silicon Valley.
32. Tiny Tango
Judith Moffet
3.69★ (32)

En 1986, une jeune biologiste découvre qu'elle est séropositive et, renonçant à une brillante carrière de chercheuse, se réinvente en tant que professeure discrète dans une petite ville de Pennsylvanie. Récit à la première personne, cette longue nouvelle révèle ce qu'aurait pu être une vie avec le VIH et relate le refus intemporel d'accepter la défaite.
33. Options
John Varley
3.68★ (45)

« Au cours des dix dernières années, on a vu se développer une révolution plus tranquille. Si elle est passée presque inaperçue à grande échelle parce que le phénomène demeure invisible (comment savoir que votre prochaine rencontre féminine n’était pas un homme la semaine précédente ?), le changement s’est vu progressivement et tranquillement, admis auprès des enfants de cette même génération qui naguère encore l’avait rejeté. Il y a désormais plus d’une chance sur deux que parmi vos connaissances se trouve une personne qui aura subi au moins un changement de sexe. Il y a plus d’une chance sur quinze que vous-même en ayez changé ; si vous avez moins de vingt ans, cette proportion passe à une chance sur trois. » Dans un futur lointain, la technologie permet de changer de sexe rapidement, à bas coût et sans effet secondaire. Proche d’une opération esthétique dans la pratique, le « changisme » n’en perturbe pas moins les relations entre les sexes, sans pour autant en modifier la hiérarchie. Cléo et Jules, couple proche et aimant n’ont jamais envisagé cette possibilité, jusqu’à ce que Cléo, fatiguée de subir un sexisme latent au travail comme à la maison, décide de s’essayer à cette pratique malgré l’opposition de Jules. A travers cette nouvelle, ce sont le genre et la notion d’identité que questionne John Varley, mais surtout les relations sociales et sexuelles, et par là celle du couple hétérosexuel. La nouvelle a été nominée pour les prix Hugo (1980) et Nebula (1979) dans la catégorie « meilleure novellette ». Ajouter une citation
34. Le Soulèvement des pigeons
Jesse Miller
3.54★ (49)

L'inquiétant roman de Jesse Miller nous plonge dans un Harlem du futur où la ville n'est plus qu'une enclave raciale qui survit en étant totalement isolée du monde extérieur. Dans cette « smart city », des ordinateurs procurent nourritures et fournitures aux habitants d'un ghetto de plus en plus délabré et abandonné. Juste le nécessaire pour survivre et inhiber le sentiment de révolte.
35. Pleurons sous la pluie
Tanith Lee
3.85★ (40)

En 1987, Tanith Lee imagine un monde où l'extérieur représente un danger mortel.
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