Citations sur La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 18 : Le conflit is.. (12)
Le paradoxe est que chacun prétend «se défendre» même s'il est le premier à agresser.
Un très petit nombre de juifs de l'empire tsariste, pour la plupart athées anticapitalistes, opposés à la dispersion du peuple juif, laïques, ayant à cœur le projet du sionisme politique comme solution de la multidimensionnelle question juive, émigre en Israël : c'est le début d'une colonisation de peuplement (mieux de repeuplement) dans l'esprit du temps et de ses mauvaises manières.
Le lecteur jugera par lui-même à quel point le terrorisme d'état israélien, quoique fortement dénoncé dans les faits, ne l'est pas en tant que moralement répugnant ni même expressément terroriste. Alors que le terrorisme palestinien, lui, l'est.
Pour combler l'ignorance, il n'y a que le savoir qui est par ailleurs toujours en chantier et très relatif.
La solution de partition, au sens de chacun chez soi, est impossible sans apartheid. Reste le partage. La partition, c'est deux tables différentes, du chacun chez soi, chacun pour soi. Le partage, c'est partager une même table. C'est le triomphe de la mixité, du sécularisme, du «cohabiter ensemble» ... Ce n'est pas vivre à gauche ou à droite d'une ligne de séparation ou du mur, c'est partager le même espace, les mêmes droits et les mêmes devoirs, même si les différences culturelles et les histoires existentielles ne sont pas oubliées pour autant. Heureusement que l'avenir, comme la vie et l'Histoire, est imprévisible.
1948- Les palestiniens sont atterrés. Ils sont devenus un peuple de réfugiés, d'exilés, d'assistés, sans voix au chapitre. 150.000 sont restés en Israël. Les autres (700.000), sauf rares exceptions, n'ont plus le droit de retourner dans leur foyer. Israël, contre toute loi internationale, s'y oppose. La Nakba est consommée.
Il ne s'agit par de justifier l'immigration des juifs sionistes en Palestine, mais de comprendre ce qui la motivait.
Face à cette incroyable vitalité, a résistance arabe qui développait une politique d'unification des peuples arabes plus rhétorique qu'efficace, ne fait pas le poids. Les autochtones palestiniens n'ont pas voix au chapitre. Ils sont les dindons de la force israélienne, mais aussi les dindons de la farce de la politique du président Wilson avec son fameux Droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Mais pourquoi faut-il que nous soyons les œufs de cette omelette, que nous soyons les dindons de la force ?
Le faible doit-il devenir fort, même s'il lui faut pour cela affaiblir ou dominer un autre faible ?