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Critique de Andromeda06


C'est le troisième roman de Virginie Grimaldi que je lis et c'est également la troisième fois qu'elle m'offre un excellent moment de lecture.

"Il nous restera ça", qui tient son titre de Grand Corps Malade, est un roman à trois voix dans lequel nous suivons Jeanne, Théo et Iris. Les événements se déroulent à Paris. Jeanne, veuve depuis peu, ne peut plus assumer financièrement son logement. Elle met une de ses chambres en location. Théo et Iris postulent. le premier, apprenti pâtissier, dort dans sa voiture qu'on vient d'emmener à la fourrière. La seconde, auxiliaire de vie, loue un studio à la semaine qu'elle doit rendre dans deux jours. Jeanne, qui ne peut choisir, décide de les prendre tous les deux.

Relations humaines, travail de deuil et reconstruction de soi sont les principaux thèmes de ce roman regorgeant d'émotions, d'humour, et de belles leçons de vie. Virginie Grimaldi nous dépeint ici, grâce à sa plume simple et légère, une histoire criant de sensibilité, de tendresse, et de dérision un peu également. J'ai été très touchée par ses trois personnages que la vie a cabossés et que l'on voit reprendre goût à la vie, se reconstruire, affronter et gagner contre leurs démons. de colocataires distants au début, on les voit créer des liens qui nous attendrissent de plus en plus au fil de notre lecture. L'autrice aborde des sujets délicats, souvent tristes, d'actualité (précarité, alcoolisme, maltraitance, harcèlement, deuil), elle ne tombe pourtant jamais dans le mélo, tellement son histoire fait preuve d'humour autant que de compassion et d'empathie. J'ai d'ailleurs retrouvé un peu la même ambiance que dans "Ensemble c'est tout" d'Anna Gavalda, que j'avais adoré également.

L'intrigue, qui rassemble trois générations de personnages, se découpe évidemment en trois, puisqu'elle nous permet de suivre trois personnages simultanément. le travail de deuil de Jeanne, la réconciliation avec son passé pour Théo et avec soi-même pour Iris n'ont au final rien d'original mais sont abordés avec tant de délicatesse et de douceur qu'on se prend au jeu et qu'on tourne les pages les unes après les autres sans qu'on ne se rende vraiment compte qu'on approche rapidement de la toute dernière.

Je n'ai qu'une seule petite chose à reprocher à cette histoire. Dans ses remerciements, Virginie Grimaldi énumèrent les quatorze personnes qui ont relu son roman avant publication. Avec elle, ça fait quinze. Personne ne s'est rendu compte que Nathalie s'appelait Valérie dans les premiers chapitres ?

Cela ne m'a pas empêchée de passer un très très bon moment fait de belles rencontres. Pas de larmes aux yeux, mais très attendrissant. Piqué d'humour et de cocasserie. Sensible et doux autant que pétillant.

De nouveau, une jolie pépite.
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