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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Attention ou pas d'ailleurs: homonyme, ce Grimbert n'est pas celui d' "Un secret" Goncourt des lycéens 2004.
Ce Grimbert est professeur de médecine(j'ai appris qu'il valait mieux dormir sur le côté gauche, et surtout le pourquoi) et publie son premier roman, jubilatoire.
Ce roman se passe dans un milieu d'intellos parisien où la course à l'échalote pour inscrire un précieux rejeton, en l'occurrence une fille Bérénice, dans le meilleur lycée n'est pas une sinécure jusqu'à se souvenir qu'on a eu une nounou noire qui avant de la virer logeait prés du lycée Henri IV.
A partir de là , la scolarité de Bérénice devient obsessionnelle pour le père Paul, obscur chercheur en biologie et bidouilleur par intermittence. Quant à Sylvie, la mère, elle essaie de suivre.
Bérénice,bien moins surdouée que ne le pense son père avance quand même , accompagnée d'un copain jusqu'en khâgne, et là les hormones se réveillent et ne semblent pas compatibles avec l'exigence des études; de plus Aymeric, est natif de Bourg en Bresse!, boursier très certainement , voire même avec un foulard rouge autour du cou....vous voyez le drame arriver.
Et il arrive.
C'est une satyre cynique de notre époque, j'ai surtout apprécié l'écriture, ciselée à souhait,pleine d'humour (vache) celle d'un homme qui aurait fait "ses humanités".
Mais, c'est un premier roman et il est un peu "trop" de tout , d'idées, de mots, pas assez élagué à mon humble avis, mais vraiment j'ai apprécié .
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Après « 39,4 » je savais que je lirai ce roman qui de plus se concentre sur un problème qui me touche car une de mes filles est professeure en collège à Paris : la volonté des parents de contourner à tout prix les règles d'affectation scolaire pour mettre leur enfant dans un bon collège. À Paris, plus qu'en province, le succès des établissements privés est considérable, mais si on habite à côté d'Henry IV ou Louis le Grand c'est une grande chance pour ces parents trop concentrés sur la réussite scolaire des enfants. Ils peuvent laisser leur chère progéniture dans le public et bénéficier d'un environnement élitiste.

Paul, le père de Bérénice est un de ces pères là et si Sylvie son épouse est plus attentive au bonheur de leur enfant, c'est quand même elle qui demandera à leur ancienne femme de ménage, une mère célibataire d'origine africaine maintenant concierge à côté du collège tant convoité ‑Henry IV, de domicilier sa famille chez elle ! L'éclat de rire de cette femme qui rend volontiers ce service contre rémunération, m'a fait du bien.

Ensuite le roman enchaîne les manoeuvres pour maintenir Bérénice au top de l'élite intellectuelle parisienne, il s'agit de donner à la jeune tous les cours particuliers qui lui permettent de rentrer au lycée Henry IV puis en classe prépa. Et là soudain catastrophe Bérénice tombe amoureuse du seul garçon boursier de la prépa.
Je ne peux vous en dire plus sans divulgâcher, l'imagination de Paul pour obtenir que sa si précieuse fille franchisse les derniers obstacles de la classe prépa.

C'est donc la deuxième fois que je lis un roman de cet auteur, je suis frappée par l'acuité de son regard sur une société qu'il connaît bien, mais comme pour « 39,4 », j'ai trouvé que ce regard pertinent manquait de chaleur humaine et que son humour est parfois trop grinçant. On ne retrouve un peu de compassion que dans le dernier chapitre. Je vous conseille cette lecture si vous avez envie d'en savoir un peu plus sur le petit monde des gens qui veulent à tout prix la réussite scolaire de leurs enfants à Paris. Je sais, c'est un centre d'intérêt limité mais n'oubliez pas qu'ensuite ces braves gens gouvernent la France avec un regard quelque peu méprisant pour le commun des mortels.
Lien : https://luocine.fr/?p=15034
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