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Critique de MassLunar


Adaptation directe du premier roman d'Olivia Ruiz, La Commode aux tiroirs de couleurs est un sympathique album signé Winoc et Amélie Grissaux (dont c'est la première bd !) au dessin ainsi que Veronique Grisseaux pour la réadaptation du scénario.

Le roman d'Olivia Ruiz s'était avéré plutôt plaisant : une chronique familiale autour d'une générations de femmes fortes, une écriture légère et musicale animée par les sons de l'Espagne. Sans être d'une transcendance totale, Olivia Ruiz a écrit un roman touchant et enlevé sur ses origines, le passé de sa famille et le combat de son abuela. C'est typiquement du pain bénie pour le label Grand Angle qui apprécie particulièrement ce type d'intrigue basée sur la famille et les générations, des intrigues humains sans exagérations, des tranches de vies reposant sur le fil de l'émotion.

Assez séduisante dans l'ensemble, cette bande dessinée possède un style très solaire qui colle à cette ambiance de chaude mélancolie qu'Olivia Ruiz avait imposé dans son livre. le tout se lit facilement au rythme des émotions et sentiments que dégage ce petit album porté par une colorisation lumineuse. Que nous soyons lecteur ou pas de l'oeuvre original , nous nous attachons rapidement à Rita, la vaillante Abuela qui, en compagnie de ses soeurs, a traversé la frontière pour fuir les phalangistes. Les portraits intimes basés sur l'immigration sont plutôt fréquents dans la littérature ou dans le neuvième art. En soi, le sujet abordé par Olivia Ruiz, ici la retirada vécu par les espagnols est des plus classiques ce qui n'empêche pas cette histoire personnelle de demeurer attachante, notamment grâce au point de vue de Rita, une femme forte qui donnera naissance à une génération tout affirmée.

En restant calqué sur le point de vue de Rita, nous avons cependant l'impression que la bd occulte un peu les personnages gravitant autour de cette dernière. Adaptation oblige, l'intrigue réduite dans cette version graphique peut paraître un petit peu lisse par moments, notamment en raison de personnages secondaires traités rapidement et qui donne l'impression de posséder une brève importance. Pour jolie et gracieuse que cette adaptation soit, votre humble chroniqueur n'est pas certain qu'elle demeure mémorable mais cela rentre aussi dans le domaine des bd Grand Angles qui proposent de jolies histoires humaines sans tomber dans des intrigues forcément impactant.

Notons toutefois la qualité du dessin d'Amélie Causse dont le dessin des personnages ressemble à celui de Carole Maurel, une dessinatrice dont le travail remarquable allie un style à la fois léger et dramatique. J'en profite pour vous conseiller l'excellent Collaboration Horizontale de cette scénariste et dessinatrice. Toujours est t-il que nous souhaitons bonne continuation à Amélie Causse pour la qualité de cette première oeuvre en bd.

Adaptation directe du premier roman d'Olivia Ruiz, La Commode aux tiroirs de couleurs est un sympathique album signé Winoc et Amélie Grissaux (dont c'est la première bd !) au dessin ainsi que Veronique Grisseaux pour la réadaptation du scénario.

Le roman d'Olivia Ruiz s'était avéré plutôt plaisant : une chronique familiale autour d'une générations de femmes fortes, une écriture légère et musicale animée par les sons de l'Espagne. Sans être d'une transcendance totale, Olivia Ruiz a écrit un roman touchant et enlevé sur ses origines, le passé de sa famille et le combat de son abuela. C'est typiquement du pain bénie pour le label Grand Angle qui apprécie particulièrement ce type d'intrigue basée sur la famille et les générations, des intrigues humains sans exagérations, des tranches de vies reposant sur le fil de l'émotion.

Assez séduisante dans l'ensemble, cette bande dessinée possède un style très solaire qui colle à cette ambiance de chaude mélancolie qu'Olivia Ruiz avait imposé dans son livre. le tout se lit facilement au rythme des émotions et sentiments que dégage ce petit album porté par une colorisation lumineuse. Que nous soyons lecteur ou pas de l'oeuvre original , nous nous attachons rapidement à Rita, la vaillante Abuela qui, en compagnie de ses soeurs, a traversé la frontière pour fuir les phalangistes. Les portraits intimes basés sur l'immigration sont plutôt fréquents dans la littérature ou dans le neuvième art. En soi, le sujet abordé par Olivia Ruiz, ici la retirada vécu par les espagnols est des plus classiques ce qui n'empêche pas cette histoire personnelle de demeurer attachante, notamment grâce au point de vue de Rita, une femme forte qui donnera naissance à une génération tout affirmée.

En restant calqué sur le point de vue de Rita, nous avons cependant l'impression que la bd occulte un peu les personnages gravitant autour de cette dernière. Adaptation oblige, l'intrigue réduite dans cette version graphique peut paraître un petit peu lisse par moments, notamment en raison de personnages secondaires traités rapidement et qui donne l'impression de posséder une brève importance. Pour jolie et gracieuse que cette adaptation soit, votre humble chroniqueur n'est pas certain qu'elle demeure mémorable mais cela rentre aussi dans le domaine des bd Grand Angles qui proposent de jolies histoires humaines sans tomber dans des intrigues forcément impactant.

Notons toutefois la qualité du dessin d'Amélie Causse dont le dessin des personnages ressemble à celui de Carole Maurel, une dessinatrice dont le travail remarquable allie un style à la fois léger et dramatique. J'en profite pour vous conseiller l'excellent Collaboration Horizontale de cette scénariste et dessinatrice. Toujours est t-il que nous souhaitons bonne continuation à Amélie Causse pour la qualité de cette première oeuvre en bd.

Cette version bd de la Commode aux tiroirs de couleurs ne sera peut-être pas un souvenir impérissable. Son intrigue sans réelles surprises et le sous-traitement de ses personnages secondaires peinent à relever ce titre qui demeure cependant une jolie et forte histoire auréolé par un style solaire, une héroine remarquable et un agréable flots de sentiments.



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