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Citations sur La Colline aux esclaves (27)

- Est-ce que Ben va bien, Oncle Jacob ?
Le vieil homme regarda au loin.
- Ça dépend de lui. Maintenant, il a la peur. S'il garde cette peur en lui, il ne pourra plus être heureux. S'il rejette cette peur dans le monde, il aura une raison de se battre.
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Ses mots me rassurèrent, mais, ce jour-là, je découvris une nouvelle réalité et pris conscience d’une ligne tracée en noir et blanc, bien que sa profondeur ne signifiât pas encore grand chose pour moi.
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Abinia, reprit-il en montrant le poulailler, regarde les poulets. Y en a des marrons, y en a des blancs, y en a des noirs. Tu crois que leur mama et leur papa s’en souciaient ?
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Voilà ce que je sais. La couleur, le papa, la mama, on s'en fiche. On est une famille, on prend soin les uns des autres. La famille nous rend plus forts quand les temps sont durs. On se soutient tous, on s'aide tous. C'est ça une famille.
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Les malheurs s'enchaînent. D'abord la petite Sally, et puis ensuite Ben.
Hier soir, sans crier gare, ils sont venus chercher Ben. C'est évidemment ce contremaître, cet affreux Rankin, qui menait le groupe. Quatre hommes ont sauté sur Ben quand il est sorti de la porcherie. Ils l'ont attaché et emmené avant que papa ou Jimmy arrivent pour les arrêter.
Je suis immédiatement allée chercher le capitaine en courant. Il a sauté sur un cheval et a emmené papa avec lui. Quand ils les ont retrouvés, les hommes avaient déjà humilié Ben et lui avaient enlevé tous ses vêtements, juste par cruauté.
- Nègre, avoue ou on te tue, disaient-ils, mais Ben a rétorqué qu'il savait qu'ils le tueraient dans tous les cas.
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En rentrant chez moi, je pleure tellement que j'ai du mal à marcher. Mais je me souviens alors de quelque chose. Je sais où papa cache le pistolet dans la grange, et je sais où il garde la clé. Cette pensée me rassure. Si Marshall fait quoi que ce soit à mon petit, c'est un homme mort.
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Regarde chaque jour, ma petite. Tu dis : "Merci, Seigneur, pour tout ce que tu me donnes aujourd'hui." Et ensuite tu t'occupes du jour d'après quand il arrive.
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– Mon enfant, il y a des choses dans ce monde que tu connais pas encore. Nous sommes ta famille, ça changera jamais. Même quand tu trouveras un gentil Blanc et que tu te marieras, on sera toujours ta famille. Mama sera toujours là, et Belle sera toujours ta mama.

Je cessai de pleurer.

– Et papa ? Et Ben ? demandai-je pleine d’espoir.

– Ils veilleront sur toi comme aujourd’hui, Abinia, me dit mama en me regardant dans les yeux, tu es du côté des chanceux. Un jour, c’est peut-être toi qui veilleras sur nous.

Ses mots me rassurèrent, mais, ce jour-là, je découvris une nouvelle réalité et pris conscience d’une ligne tracée en noir et blanc, bien que sa profondeur ne signifiât pas encore grand-chose pour moi.
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- Qu'est-ce que tu crois, Fanny ? T'oublies que t'es une esclave ? T'as toujours pas compris que le cap'taine peut te vendre n'importe quand ? Si m'ame Martha dit qu'elle veut plus de toi, tu t'en vas.
- Eh ben, je dirai non, je reste, répondit Fanny avec toupet.
La voix de mama tremblait.
- Ecoute, ma fille. Je vais te dire ce qui se passe quand tu dis non à un Blanc. J'ai vu mon propre père se faire tuer quand il est parti à dos de mule chercher de l'aide pour ma mère. Elle était en train d'accoucher, elle souffrait, elle hurlait. J'ai tout vu quand le maît' a dit à mon père de descendre de la mule. Et quand mon père a répondu : "Non, je vais chercher de l'aide", ce vieux maît' lui a tiré dans le dos. Ce soir-là, tout ce que j'ai pu faire, c'est éloigner les mouches en regardant ma mère mourir. Quand ce vieux maît' m'a vendue, il a dit que j'étais bonne qu'à travailler dans les champs. Et c'est là que j'ai grandi, à travailler dur, avec Ida, jusqu'à ce que la vieille m'ame Pyke m'appelle à la grande maison pour nourrir Belle. Je sais ce que je dois faire pour y rester. Je travaille pour m'ame Pyke jusqu'à épuisement. Je refuse rien. Je dis toujours : "Oui, m'ame Pyke, vous avez raison, m'ame Pyke."' Regardez-moi : je vis pour contenter tout le monde à la grande maison. C'est parce que je veux y rester, et tout ce que je peux pour vous garder avec moi. Tous les jours, je prie : "Merci, Seigneur, de m'avoir envoyée à la grande maison et de m'avoir donné le cap'taine pour maît." Je sais que c'est pas juste d'être un esclave, mais qui veut entendre ça ?
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Crois moi, Albinia, poursuivit-elle, me ramenant peu à peu à la vie grâce à ses bras solides et à sa conviction. Mama pense que, parfois, faut faire confiance au Seigneur.
En quelque sorte, la vérité de Mama Mae me parla et mon coeur la crut. Ayant retrouvé la mémoire de mon passé, je m'agrippai à cette mère qui m'offrait à présent mon avenir.
Maman, criai-je. Maman!
Et mes cris libérèrent enfin les larmes que j'avais retenues depuis mon arrivée.
Mama est là, me rassura-t-elle. Mama est là.
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