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Le père de John et Pearl est mort pendu après avoir juré que ses enfants, John et Peal, ne connaîtraient pas la faim. Harry Powell dit Prêcheur n'a pas réussi à apprendre de B. Harper avant sa mise à mort où il avait caché les dix mille dollars qu'il avait volé.
Son complice, le Prêcheur, veut pourtant récupérer les dix mille dollars qu'ils ont volés ensemble.

Nombreux sont ceux qui cherchent à savoir où est l'argent et pour l'instant personne ne sait que les billets sont à l'intérieur de la poupée de chiffons de la fillette... John, neuf ans, doit se défendre seul et protéger sa soeur Pearl, car lui seul sait que l'argent est dissimulé à l'intérieur de sa poupée. Pour tenir la promesse faite à son père, John devra fuir.
Oscillant entre conte et thriller, la nuit du chasseur est devenu un classique intemporel. le seul roman de l'auteur qui lui vaut un coup de maître. Il nous offre, il faut dire, un roman magistral au suspense hallucinant.
A lire obligatoirement !

Lien : https://collectifpolar.com/
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Ce livre est plus qu'un polar. Il s'agit d'un formidable roman sur l'Amérique des années 1930 dans le Midwest avec sa vie organisée le long des rivières.

On y retrouve un prédicateur, thème cher aux auteurs américains. Celui ci est bien pire qu'Elmer Gantry de Lewis Sinclair, et pire encore que celui de Donald Ray Pollock... Reste inchangée par contre la foi de la masse populaire, l'incroyable aura de ces hommes auto-proclamés de Dieu.

J'y ai retrouvé l'âpreté de Suttree de MacCarthy.

Si avec toutes ces références vous ne vous jetez pas sur ce livre.... Qui reste malheureusement difficile à se procurer. J'ai été obligé de l'acheter d'occasion sur Amazon après plusieurs mois de veille dans mon panier.

Merci à Babelio de m'avoir fait découvrir ce livre, moi qui ne connaissais même pas le film.
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La première fois que j'ai vu La Nuit du chasseur j'ai été fascinée par la noirceur de l'intrigue, par la beauté de l'image, par le jeu de Robert Mitchum qui joue le machiavélique révérend Harry Powell. L'intrigue semble aux premiers abords plutôt simple mais elle nous ramène à nos propres peurs d'enfant. Pendant la crise de 1929, Ben braque une banque et tue des hommes en tentant de fuir la police. Avant d'être arrêté, il a le temps de confier l'argent volé à ses deux enfants, John et Pearl et leur fait promettre de ne jamais révéler la cachette. Avant d'être exécuté, ce père de famille rencontre un révérend en prison qui tente de le faire parler. Cet homme est en prison pour avoir volé une voiture mais il cache de plus terribles crimes : il épouse des veuves, vole leur argent puis les tue. Il décide alors de retrouver la veuve de Ben pour mettre la main sur l'argent. Il comprendra vite que les enfants savent où se trouve l'argent et sera prêt à tout pour les faire parler. Depuis longtemps je désirais lire le roman à l'origine du film mais je redoutais cette lecture. J'avais tort. le roman de Davis Grubb est un conte noir tout aussi fascinant et effrayant que son adaptation. Il doit l'être encore davantage quand on ne connaît pas le film. Pendant 350 pages, j'ai été la troisième enfant poursuivie par ce monstre dissimulé sous ses apparences de révérend et abandonnée par les adultes inconscients aveuglés par les discours religieux. le roman installe une atmosphère incroyable où les ombres, les bruits dans les arbres, les reflets de la rivière près de laquelle la famille habite sont omniprésents et créent un décor digne des contes les plus effrayants. Quant à Powell, dont la présence est toujours annoncée par sa voix ou par son ombre, sous les traits de Robert Mitchum ou sous la plume de Davis Grubb, il est tout aussi diabolique, sadique mais fascinant. Pour finir, l'écriture est envoûtante.
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L'édition de poche dans laquelle j'ai lu "La nuit du chasseur" était de nature à me plonger dans une autre époque : odeur de papier moisi, pages jaunies, voire tâchées de vieilles auréoles d'humidité...

Et en effet, le récit invite à un léger bond en arrière, plus précisément au moment où sévit aux Etats-Unis la grande Dépression.
Mais c'est surtout à un retour vers vos cauchemars d'enfant que vous convie Davis Grubb qui, il faut l'avouer, fait preuve d'un talent certain pour réveiller les terreurs enfouies en vous...

Willa Harper a pris courageusement son existence en main à la mort de son mari, Ben, condamné à la pendaison suite à un braquage qui a mal tourné. Son époux n'était pas un mauvais bougre, mais acculé par les dettes, en ces temps de crise financière, il ne voyait plus d'autre voie pour élever convenablement leurs deux enfants, John et Pearl, que celle de l'illégalité.
Il a emporté dans la tombe le secret de la cachette de son butin : malgré la pression des inspecteurs de police, du juge et de son avocat, et de son codétenu Harry Powell, surnommé le prêcheur, il est resté muet jusqu'au bout quant au sort des 10 000 dollars dérobés à la banque.

Un secret qui suscite fantasme et convoitise... Dès sa sortie de prison, le prêcheur entreprend de séduire la veuve de Ben, et il parvient sans trop de mal, armé de son charme manipulateur, de ses belles paroles et de ses mensonges.
John, l'aîné du couple Harper, n'est pas dupe. du haut de ses neuf ans, il a intuitivement compris le manège d'Harry. Persuadé que le garçon, présent lors de l'arrestation de son père, sait où le trouve le magot, il lui fait subir un harcèlement d'autant plus insupportable que personne, dans l'entourage de John, ne prend au sérieux ses plaintes à propos de son épouvantable beau-père. Même sa mère ne lui est d'aucun secours : littéralement subjuguée par son nouvel époux, elle est tombé dans un fanatisme religieux qui confine à la démence.

"La nuit du chasseur" est un récit haletant, qui vous vrille les nerfs et malmène votre rythme cardiaque. La traque impitoyable menée par le personnage du Prêcheur, dont seul le lecteur sait, dès le début du roman, qu'il est un tueur en série, vous ramène au temps où vous croyiez aux croquemitaines, car Davis Grubb dépeint avec justesse les émotions qu'elle suscite chez John. En raison de son jeune âge, il agit poussé par son instinct de survie, en proie autant à la confusion qu'à la terreur, d'autant plus qu'il est désespérément seul face à un adversaire qu'il n'est a priori pas de taille à affronter.

L'auteur ne nous épargne pas : scènes de poursuites nocturnes ou de faces à faces oppressants dépeintes avec minutie, le tout servi par une écriture à la fois précise et subtilement lyrique... tout est mis en oeuvre pour vous empêcher de refermer son roman avant la dernière page !
Lien : http://bookin-inganmic.blogs..
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Combien de fois ais-je pu voir ce diamant noir du cinéma, considéré comme le meilleur film jamais tourné.
Le livre dont est fidèlement adapté La nuit du chasseur, ne m'a aucunement déçu: l'atmosphère écrite/décrite y est aussi magique/maléfique que dans le film.
Un des grands romans noir de l' Amérique des années de crise.
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Faut-il sacrifier sa famille au nom d'un envoyé de Dieu?
Ce pouvoir divin peut-il entamer la détermination d'un enfant à garder un secret?
La nuit du chasseur est un roman noir. Aussi noir que l'esprit de l'homme qui incarne ce prédateur. Ce prêcheur avide d'argent (facile) et de violence mais au discourt réconfortant aux oreilles d'une famille endeuillée et affaiblie.
L'art de discourir est une chose fascinante. Et tellement dangereuse selon qu'elle tombe sur de mauvaises langues. Il est dommage que les plus grands orateurs( à quelques exceptions près) qui ont marqués l'histoires aient été des personnes peu fréquentables. Et Harry Powell, bien que fictionnel, tient sa place parmi les pires du genre.
Bonne lecture

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T'as du remarquer si t'es fidèle que j'étais dans un cycle « classique » et grand bien m'en fasse, je comprends mieux pourquoi certains auteurs écrivent aujourd'hui comme ils le font. Un jour un grand monsieur m'a dit « t'es jeune t'as raison profite de trucs violents, alternatifs et quand t'auras l'impression d'avoir fait le tour, remonte un peu les sources et t'auras le pouvoir d'établir des connexions qui s'étendent à l'infini ».

Après le mec a vomi et j'ai du changer de station de métro.

Que ce soit en SF, en polar ou en littérature (je dissocie pas les trois hein c'est juste les trois grands genres qui me viennent à l'esprit) apprendre qui sont les inspirateurs, les décideurs, bref ceux qu'ont voulu à un moment créer pour donner envie qu'on marche dans leurs pas.

Davis Grubb fait partie de ces auteurs (je crois). Et j'avais jamais lu la nuit du chasseur bicause je savais même pas que ça existait y'a deux semaines. J'crois que d'achever le bouquin c'est un peu comme quand tu lis les Chevaliers de la table ronde pour la première fois de ta vie et que tu fais « aaaaaaaah mais en fait c'est pour ça qu'il se passe tout ça aujourd'hui dans les Harry Potter et dans Narnia, woaaaaaah ».

Parce que putain de suspense, parce que gosses livrés à eux-mêmes, pourchassés par un gueudin aux doigts tatoués (krkr), parce que gros foutage de gueule en veux tu en voilà (si t'en reveux y'en rena) en ce qui concerne l'Eglise et tout le sacristain, les couilles de dire que peut-être sous les apparences des hommes de Dieu se cachent des putains de serials killers,...(à l'époque j'parle hein).

Malgré quelques longueurs qu'on peut aisément pardonner vu la qualité du texte et de l'intrigue si vous avez jamais lu ce chef d'oeuvre il est jamais trop tard, si vous l'avez déjà lu ça coute rien de se replonger dedans j'imagine, moi ce que j'en dis c'est que je l'ai bouffé en une nuit et j'ai l'impression d'avoir appris des trucs wesh.

Pour ceux qui connaissaient pas j'lâche deux trois infos concernant l'histoire.
Un papa fou d'amour pour ces gosses et pour pas les mettre dans le besoin, fait un braquage, tue deux personnes, choure 10 000 bucks, se fait gauler, va se réfugier vite fait chez lui, planque la tune dans la poupée de sa gamine et fait promettre à ses deux gosses de jamais rien balancer. Puis les cognes arrivent lui en mette plein sa gueule, le foute en zonz en attendant d'être jugé.
Sauf que dans sa cellule, il s'fait piéger par Prêcheur, un sale trouduc qui lui tire les vers du nez juste avant qu'on lui passe la cordocou.

Tatatain (vous nous avez élevé à coups de Renaud au bout d'un moment faut que vous en assumiez les conséquences putain).

Allez c'est tout pour moi !
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Ah, quelle couverture ! Mr Mitchum himself ! Mais oui, car avant d'être un (excellent) film, cette oeuvre fut publiée. Faisons si possible impasse sur le film et la prestation obsédante de Mitchum pour nous consacrer aux Écritures.
Ben Harper (pas le chanteur) est dans le couloir de la mort. Sa femme, fort jolie mais pas très futée ni inspirée l'attend désespérément ainsi que ses deux enfants John et Pearl. Ben Harper est accusé d'avoir cambriolé une banque et dérobé 10 000 $.... Ce qui semble vrai. Mais l'argent ne fut jamais retrouvé, mais comme on est aux Etats-Unis, ce n'est pas grave : il sera pendu tout de même... Qu'il ne se plaigne pas : il a eu un procès, vu qu'il est blanc. ....Le problème pour Harper n'est pas de savoir qu'il va bientôt se balancer au bout d'une corde, mais le seul souci c'est pour le secret qu'il a confié à son fils John, avant que "les hommes en bleu" (pas les Tuniques Bleues) viennent l'arrêter sans ménagement devant les deux enfants....
Dans ces derniers jours, il partage la cellule avec un Précheur... arrêté pour quelques affaires louches et douteuses, mais voilà que Précheur qui se nomme Harry Powel a flairé l'odeur des dollars au lieu de celle de sainteté. Il va harceler comme un diable le Ben Harper, pour qu'il lui dise dans cette ultime confession avant "le grand rendez-vous" où se trouve le magot. Mais Ben Harper n'a pas la langue bien pendue....et meurt sans avoir dit quoique ce soit....
Le pasteur est libéré. Mais pas de ses péchés ni de ses tourments. Il décide, d'aller rendre visite à la veuve éplorée et lui présenter ses condoléances... La femme est de nouveau séduite par le tentateur ; à croire que c'est un éternel recommencement !....
John, lui, se méfie. D'ailleurs ce Harry n'est pas sain à ses yeux....et que veux dire ces lettres incrustées à chaque doigt de ses mains ? L.O.V.E à sa main droite, et H.A.T.E à gauche ? le bien, le mal...
Ce qui va suivre dépasse ce que vous pouvez imaginer... le suspens est franchement haletant...
Bien entendu on adore ce petit gamin, débrouillard, gardant au fond de lui un secret, sachant que son père les aimait tellement jusqu'à tuer pour eux, pour leur donner une vie meilleure...Et Pearl...innocente victime, qui s'accroche à sa poupée en désespoir de cause...sa bouée de sauvetage.

Welcome to the cruel world !......

En conclusion, je pense que Ben Harper, avant de balancer au bout de la corde a chanté tout bas : "Diamonds on the inside"......

Amen o'men... mauvais présage...
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Il y a longtemps, bien longtemps, j'ai vu un film terrifiant avec Mitchum. Un film dans lequel un petit garçon ne trouvait pas le sommeil, prisonnier d'un secret trop lourd pour lui, d'une mère devenue folle de douleur, d'un homme qui veut lui voler son secret et sa mère. Puis j'ai grandi, et j'ai ouvert le roman de Davis Grubb, pensant que les terreurs de l'enfance étaient loin derrière moi.
Non.
Cela m'arrive rarement, mais j'ai été contrainte de m'interrompre dans ma lecture, tellement la panique ressentie par ce petit garçon s'insinuait en moi, tellement son chagrin, son épouvante, sa culpabilité en venaient à m'étreindre. Et j'ai mis longtemps, bien longtemps, à ne plus y penser.
Vu comme ça, on dirait que je cherche à vous décourager... alors je précise bien vite que c'est tout le contraire. "La nuit du chasseur", c'est plus qu'un roman, c'est une expérience. Qui endurcit, qui renforce l'âme, qui change le regard sur les hommes et les choses.
L'un de ces chefs-d'oeuvre qu'il ne faut pas laisser tomber dans l'oubli.
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Un grand livre et un grand film: l'un vaut l'autre, et on peut s'enrichir des deux sans soucis. le livre est oppressant, tout comme le film est noir, très noir. La lutte sournoise, non dite, entre les deux enfants et le bandit prêcheur est un pur moment de bonheur livresque (et filmesque). Bravo à l'auteur, et à Laughton pour sa seule réalisation.
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