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3,16

sur 70 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Zéro gloire est un roman très court de Pierre Guénard. L'auteur est avant tout musicien et chanteur dans un groupe et mène dans le même temps une carrière solo. Je dois reconnaître que je ne connaissais pas, j'ai été écouté, ce n'est pas mon style, mais ce n'est pas si mal que ça.
J'ai écouté ses oeuvres solos après lecture, notamment le titre « Harry », du coup à l'écoute de ce titre que je vous invite à écouter également, j'ai compris que le bouquin était une sorte d'autobiographie romancée. Car Harry, c'est le surnom de notre personnage principal, qui doit son surnom à sa ressemblance avec le magicien Harry Potter ; et au visionnage du clip de « Harry » (le titre musical) force est de constater que l'auteur aussi ressemble à Harry Potter, ce qui m'amène à la conclusion de l'autobiographie romancée.
Et le livre dans tout ça ? le narrateur, Aurélien, surnommé Harry par tout le monde, bien qu'il n'aime pas, va nous raconter sa vie entrecoupée de passage fondateur lors de sa jeunesse. Harry vit de deux boulots, la nuit, il travaille chez Mc Do et le jour dans une entreprise de pompe funèbre, son premier travail, il ne l'aime pas, le second lui pèse.

Harry est un jeune homme, qui parait désabusé, pessimiste d'à peu près tout. Sa vie sociale n'est pas des plus active et ses contacts humains hormis ceux de ses deux travails sont bien peu nombreux. Il vivote sans réel but, seulement celui de devenir célèbre avec son pote Martin ; célèbre par la musique. Plus jeune, ce n'était pas l'idole de sa génération, taciturne, il aura un ami avec qui ils feront des conneries de toute nature. Certaines décisions ou actes commis par Harry n'aideront pas à faire reluire sa réputation. Il y a également une amourette de jeunesse qui vient nourrir cet arc. Et le Harry adulte est toujours un coeur à prendre ou à donner, mais pas plus inspiré sur le sens donner à sa vie.

C'est une écriture incisive, assez crue dans les termes employés, par endroit, on pourrait même déceler une certaine dépression sous-jacente. La plume reste agréable, je trouve le ton dimensionné à la taille de l'ouvrage, je pense qu'un style pareil sur un roman de plus de 300 pages aurait été rédhibitoire. Entre deux pavés, ça reste une lecture divertissante.
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Le protagoniste se prénomme Aurélien, mais tout le monde l'appelle Harry à cause de sa bouille d'apprenti sorcier.

Les chapitres alternent passé et présent.

Le passé, c'est l'enfance puis l'adolescence, les cigarettes dérobées à la mère et revendues un franc l'unité, le pendentif acheté en douce à la machine à tirette, les premières branlettes et les heures de colle.

Le présent, c'est l'entrée dans l'âge adulte. Harry vit en coloc, cumule deux boulots (Mac Do et pompes funèbres), manque de sommeil et court après ses rêves. Il écrit un peu, aussi. Réalise qu'il est sans doute encore temps de briser certaines chaînes et d'essayer de s'envoler.

Succession d'instantanés, la plume est cash, directe, rythmée, moderne. Un soupçon d'humour grinçant et quelques grammes de poésie s'invitent dans les scènes les plus prosaïques. Un chouette premier roman, sur l'amour, l'amitié, le temps qui passe, la peur de la mort et la quête de sens.
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Sur fond de jeunesse désabusée, dans la France périphérique, voici un premier roman très prometteur, une autofiction écrite par Pierre Guénard, un jeune écrivain, également leader du groupe de rock "Radio Elvis".

Le narrateur, cet anti-héros (20 ans) c'est Aurélien Moreau ; mais comme ses lunettes rondes et son visage poupin lui donnent des faux airs du célèbre apprenti sorcier, on l'appelle couramment Harry. Il vit en colocation à Poitiers et travaille pour survivre, le jour dans une entreprise de pompes funèbres et la nuit chez McDo. Depuis l'adolescence, avec ses copains, il rêve de réussir une carrière musicale. Un jour, il le sait, il fuira cet univers médiocre et il deviendra célèbre, sa musique sera diffusée sur les ondes et il sera interviewé à la télévision !
Mais pour le moment, son quotidien se partage entre les morts et la mal bouffe. Seul le costume diffère !
"Selon l'uniforme que je porte, je vends des burgers ou je viens chercher un corps, alors je me dis qu'on devrait inventer le Big Macchabée juste pour moi."

Le récit oscille entre présent et passé, suit ces jeunes pendant 10 années de leurs vies dans le village qu'ils habitaient à une heure de Poitiers, un lieu presqu'à la campagne où il ne se passe pas grand chose et où l'on s'ennuie. L'auteur décrit, avec humour et une certaine nostalgie, les adolescents désoeuvrés, le car scolaire, les bêtises de gosse, les premiers émois, les pulsions sexuelles qui s'affolent. Ils jouent à des jeux dangereux, fument, boivent, prennent des risques inconsidérés, se défoncent... et ça fait peur ! C'est le portrait d'une jeunesse désenchantée, sans grands repères ni ambitions, à un âge où l'on se cherche et où l'on essaie difficilement de se projeter dans l'âge adulte et dans un futur flou et incertain.

J'ai été touchée par le personnage d'Harry, mais j'ai trouvé ce roman sombre et dérangeant avec toutefois, heureusement, quelques lueurs d'espoir. Pierre Guénard a un style d'écriture bien particulier, simple et familier voire cru et même trash, mais aussi sensible et poétique. J'ai beaucoup aimé son humour noir et sa dérision qui ajoutent au réalisme du récit. Par exemple :
"Autour de Poitiers on a arrêté de faire du colza et du tournesol pour cultiver des lotissements. C'est devenu plus rentable de loger les gens que de les nourrir..."
Quant au travail de croque-mort ou bien de thanatopracteur au funérarium, l'auteur le décrit froidement avec détachement ce qui peut mettre le lecteur mal à l'aise.
Malgré tout je conseille la lecture de roman.

#Challenge Riquiqui 2023
#Challenge illimité des départements français en lectures (86 - Vienne)
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Primo-roman très court de 120 pages.
Aurélien que tout le monde appelle Harry vit en colocation à Poitiers, travaille de jour dans une entreprise de pompes funèbres et de nuit dans un McDo ; il rêve de connaître la gloire comme musicien. Il a l'impression de subir sa vie, de passer à côté de la vie ; il convoque alors ses souvenirs d'enfance dans un petit village, à une heure de Poitiers, entre deux enlèvements de cadavres.
C'est un roman percutant dans son style parlé, cash, sans fioriture qui retranscrit avec une vérité criante, l'ennui, le désenchantement d'une jeunesse blasée, sans avenir, qui survit plutôt qu'elle ne vit, la suite monotone des jours que rien ne vient égayer. Ce qui pourrait sembler déprimant, présenté ainsi, revêt un certain humour, sous la plume de l'auteur. Pierre Guénard sait également nous transmettre une certaine mélancolie quand il évoque son enfance et son premier amour. Il décrit, dans toute sa trivialité, l'éveil de la sexualité désordonnée et gloutonne de ses copains adolescents, qui se concrétise plus par un concours de celui qui aura la plus grosse plutôt que par un quelconque sentiment.
Le roman se présente comme une succession d'instants de vie, comme une photographie de moments pas forcément liés les uns aux autres, ce qui donne une impression de trame décousue, ce qui m'a un peu gênée.
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Le jeune homme au look d'Harry Potter et sa ressemblance semi assumée. Entre servir des Big Mac à MacDo, et s'occuper de corps sans vie, Aurélien est partagé, écartelé. Et si on mixait les deux? le big macchabée?! ... (Humour). C'est un peu c*. le travail au MacDo est d'un pittoresque... Aurélien dessine le S de Sonia au compas sur sa chair... Cela ne sera pas la seule fois où on parle d'auto mutilation. Cet Aurélien ne me paraît pas très équilibré mentalement. Enfin au pire c'est tellement pittoresque! Un peu désabusé comme dans l'Attrape Coeur. Un très bon style il faut le reconnaitre! Ca faisait longtemps que je n'avais pas trouvé un auteur qui ai ce rapport aussi assumé au sexe. Mais le choix des mots aurait pu être plus joli.
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Je remercie Babelio et Flammarion pour la lecture de ce roman via la dernière masse critique.

C'est un premier roman court (128 pages) que j'ai lu rapidement. L'histoire d'Aurélien m'a plu même si elle ne m'a pas transcendée, j'ai passé un bon moment.

Le personnage principal, un jeune homme, nonchalant et un peu désoeuvré est attachant. le lecteur le suit dans son quotidien où il enchaine deux emplois, l'un dans un McDonald's, l'autre, dans une entreprise de pompes funèbres.

Des souvenirs alternent ce récit où il raconte sa vie d'adolescent.

Un texte sur l'adolescence et sur l'entrée dans l'âge adulte, sur des moments de vie avec ses espoirs et ses désillusions.

Un livre touchant que j'ai trouvé assez sombre malgré les sursauts de la jeunesse.

La jeunesse d'aujourd'hui peut-être, oscillant entre la vitalité et le désenchantement.

Un auteur prometteur, à suivre de part la qualité de ce premier roman.
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Bien sympathique ce Zéro gloire de Pierre Guénard et souvent j'ai souri et presque ri à certains passages !
C'est encore la vie d'un adolescent qui rêve de réussir sa vie , mieux que ses parents l'on fait, et même rêve de Gloire ! Pour l'instant le jeune homme peine
entre ses deux boulots alimentaires mais les rêves sont toujours possibles
Bien sympathique ce roman !
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Surnommé Harry à cause de sa ressemblance avec le célèbre sorcier, Aurélien Moreau se rêve musicien, s'imagine sur scène devant ses fans. Mais en attendant la gloire, il travaille de jour dans une agence de pompes funèbres et la nuit dans un McDo. Alors quand il a peu de temps, il le passe à se souvenir de son enfance dans un petit village de campagne et se rappelle ses rêves d'adolescent dans un présent au futur incertain entre espoir et désillusion.
Le leader du groupe Radio Elvis, Pierre Guénard s'invite sur la scène littéraire avec un court texte entre roman d'apprentissage et chronique sociale.
Avec une écriture vive teintée d'humour, il croque des instantanées de vie, comme des madeleines de Proust, entre mélancolie et tendresse racontant la jeunesse désenchantée d'aujourd'hui déjà blasée en arrivant à l'âge adulte.
Une lecture plaisante mais dont la brièveté de ce premier roman nous laisse sur notre faim tant on aurait souhaité qu'il soit plus fourni et plus profond.
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Lire ce roman c'est être constamment dans la tête d'Harry. On tourne dans son esprit au rythme des phrases. Les chapitres se succèdent comme les plages d'un album. Pas étonnant. Pierre Guénard fait partie du groupe Radio Elvis. Et on sent un élan dans son phrasé, dans sa manière d'esquisser des bribes de vie. La voix d'Aurélien se fait entendre. Elle résonne fortement et cette tension tient le livre composé de multiples pièces de puzzle.

De chapitre en chapitre, on passe de l'enfance du protagoniste à son adolescence, de son boulot au MacDo aux pompes funèbres. Harry côtoie la surconsommation et la mort. Il est dans l'intensité funeste. Être dans son cerveau, c'est se protéger de cela et percevoir la dislocation d'un jeune homme. Il n'est pas vraiment acteur de sa vie mais surtout spectateur, observateur. Il voit le monde couler devant lui, sombrer en quelque sorte. Mais Aurélien veut s'en sortir. Sonia est une boussole, un phare, une lumière. Harry arrivera-t-il à la rejoindre ? C'est le mince espoir qui lui reste et c'est le fil rouge qu'on suit.
Lien : https://piao.fr/2022/09/zero..
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Ce roman très court, à l'écriture incisive et saccadée, est une véritable ode à l'insouciance et au sens des responsabilités.
Paradoxal me direz-vous ? Oui et c'est bien ce qui caractérise les personnages de ce roman, tantôt désabusés, tantôt emplis d'espoir.
Je dois d'ailleurs avouer qu'ils m'ont donné un petit coup de vieux 😅
L'auteur nous livre ici un premier roman qui en a à la fois les qualités et les défauts.
Mais ce style cash et sans fioriture promet de bonnes choses par la suite !
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