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Citations sur L'Erreur spirite (21)

Le mot fakir, qui est arabe et signifie proprement un « pauvre » ou un « mendiant », est appliqué dans l’Inde à une catégorie d’individus qui sont fort peu considérés en général, sauf des Européens, et qu’on ne regarde que comme des sortes de jongleurs amusant la foule par leurs tours. En disant cela, nous ne voulons pas dire que l’on conteste le moins du monde la réalité de leurs pouvoirs spéciaux ; mais ces pouvoirs, dont l’acquisition suppose un entraînement long et pénible, sont d’ordre inférieur et, comme tels, jugés peu désirables ; les rechercher, c’est montrer qu’on est incapable d’atteindre des résultats d’un autre ordre, pour lesquels ils ne peuvent être qu’un obstacle
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Les Occidentaux modernes ont l’habitude de concevoir le composé humain sous une forme aussi simplifiée et aussi réduite que possible, puisqu’ils ne le font consister qu’en deux éléments, dont l’un est le corps, et dont l’autre est appelé indifféremment âme ou esprit ; nous disons les Occidentaux modernes, parce que, à la vérité, cette théorie dualiste ne s’est définitivement implantée que depuis Descartes.
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À certains égards, l’observation de ce qui se passe dans les milieux spirites peut fournir, pour les raisons que nous venons d’exposer, des indications assez nettes sur les tendances qui prédominent à un moment donné, par exemple dans le domaine de la politique. Ainsi, les spirites français demeurèrent longtemps, en grande majorité, attachés à des conceptions socialistes fortement teintées d’internationalisme ; mais, quelques années avant la guerre, un changement se produisit : l’orientation générale fut alors celle d’un radicalisme à tendances patriotiques accentuées ; il n’y eut que l’anticléricalisme qui ne varia jamais. Aujourd’hui, l’internationalisme a reparu sous des formes diverses : c’est naturellement dans les milieux de ce genre que des idées comme celle de la « Société des Nations » devaient susciter le plus d’enthousiasme ; et, d’autre part, parmi les ouvriers qui sont gagnés au spiritisme, celui-ci est redevenu socialiste, mais d’un socialisme à la mode nouvelle, bien différent de celui de 1848, qui était ce qu’on pourrait appeler un socialisme de « petite bourgeoisie ». Enfin, nous savons qu’on fait actuellement beaucoup de spiritisme dans certains milieux communistes3, et nous sommes persuadé que tous les « esprits » doivent y prêcher le bolchevisme ; sans cela, d’ailleurs, ils ne sauraient y trouver le moindre crédit.
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N’éprouvant aucun respect pour les préjugés de la science officielle, nous n’estimons point que nous ayons à nous excuser de l’apparente étrangeté de quelques-unes des considérations qui vont suivre ; mais il est bon de prévenir ceux qui, en raison des habitudes acquises, pourraient les trouver par trop extraordinaires. Tout cela, encore une fois, ne veut point dire que nous accordions aux phénomènes psychiques le moindre caractère « transcendant » ; d’ailleurs, aucun phénomène, de quelque ordre qu’il soit, n’a en lui-même un tel caractère, mais cela n’empêche pas qu’il y en ait beaucoup qui échappent aux moyens d’action de la science occidentale moderne, qui n’est point si « avancée » que le croient ses admirateurs, ou qui du moins ne l’est que sur des points très particuliers. La magie même, du fait qu’elle est une science expérimentale, n’a absolument rien de « transcendant » ; ce qui peut par contre être regardé comme tel, c’est la « théurgie », dont les effets, même lorsqu’ils ressemblent à ceux de la magie, en diffèrent totalement quant à leur cause ; et c’est précisément la cause, et non pas le phénomène qu’elle produit, qui est alors d’ordre transcendant.
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Le spiritisme date exactement de 1848 ; il importe de remarquer cette date, parce que diverses particularités des théories spirites reflètent la mentalité spéciale de leur époque d’origine, et parce que c’est dans les périodes troublées, comme le fut celle-là, que les choses de ce genre, grâce au déséquilibre des esprits, naissent et se développent de préférence.
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Définition de spiritisme
Puisque nous nous proposons de distinguer tout d’abord le spiritisme de diverses autres choses que l’on confond trop souvent avec lui, et qui en sont pourtant fort différentes, il est indispensable de commencer par le définir avec précision. A première vue, il semble que l’on puisse dire ceci : le spiritisme consiste essentiellement à admettre la possibilité de communiquer avec les morts : c’est là ce qui le constitue proprement, ce sur quoi toutes les écoles spirites sont nécessairement d’accord, quelles que soient leurs divergences théoriques sur d’autres points plus ou moins importants, qu’elles regardent toujours comme secondaires par rapport à celui-là. Mais ce n’est pas suffisant : le postulat fondamental du spiritisme, c’est que la communication avec les morts est, non seulement une possibilité, mais un fait ; si on l’admet uniquement à titre de possibilité, on n’est pas vraiment spirite par là même.
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Nous ne contestons nullement la réalité des facultés dites « médiumniques », et notre critique ne porte que sur l’interprétation qu’en donnent les spirites ; d’ailleurs, des expérimentateurs qui ne sont point spirites ne voient aucun inconvénient à employer le mot de « médiumnité », simplement pour se faire comprendre en se conformant à l’habitude reçue, et bien que ce mot n’ait plus alors sa raison d’être primitive ; nous continuerons donc à faire de même.
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il n’y a rien de tel que l’abus de l’érudition pour borner étroitement l’« horizon intellectuel » d’un homme et l’empêcher de voir clair en certaines choses
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Du reste, nous avons déjà dit que l’adhésion même de certains savants plus ou moins « spécialistes » ne prouve pas davantage à nos yeux, parce que, dans les choses où la compétence leur fait défaut, ils peuvent se trouver exactement sur le même plan que le vulgaire ; et encore ce ne sont là que des cas exceptionnels, la très grande majorité de la clientèle spirite étant incontestablement d’un niveau mental extrêmement bas. Certes, les théories du spiritisme sont à la portée de tout le monde, et il en est qui veulent voir dans ce caractère une marque de supériorité ; voici, par exemple, ce que nous lisons dans un article auquel nous avons fait allusion précédemment : « Posez devant un ouvrier qui n’a pas eu le bonheur de faire des études approfondies un chapitre d’un traité métaphysique sur l’existence de Dieu, avec tout le cortège des preuves ontologiques, physiques, morales, esthétiques2. Qu’y comprendra-t-il ? Rien du tout. Avec de semblables renseignements, il sera condamné sans rémission à rester dans l’ignorance la plus complète… Au contraire, si on le fait assister à une séance de spiritisme, si même on lui raconte, s’il lit dans une revue ce qui s’y passe, il saisira de suite, sans aucune difficulté, sans besoin d’explication… Grâce à sa simplicité lui permettant de s’étendre partout, le spiritisme recueillera des admirateurs nombreux… Le bien progressera toujours, si tout le monde comprend la véracité de la doctrine spirite ». Cette « simplicité » qu’on nous vante et qu’on trouve admirable, nous l’appelons, pour notre part, médiocrité et indigence intellectuelle ; quant à l’ouvrier qu’on juge bon de mettre en scène, à défaut d’une instruction religieuse élémentaire dont on se garde prudemment d’envisager la possibilité, nous pensons que même « l’ignorance la plus complète » vaudrait encore beaucoup mieux pour lui que les illusions et les folies du spiritisme : celui qui ne sait rien d’une question et celui qui n’a que des idées fausses sont pareillement ignorants, mais la situation du premier est encore préférable à celle du second, même sans parler des dangers spéciaux au cas dont il s’agit.
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Il y a des écoles qui prétendent que l’homme, outre ses cinq sens externes, possède sept sens internes5 ; à vrai dire, ce sont là des extensions quelque peu abusives du mot « sens », et nous ne voyons pas qu’on puisse envisager d’autre « sens interne » que ce qui était appelé autrefois sensorium commune, c’est-à-dire, en somme, le « mental » dans sa fonction centralisatrice et coordinatrice des données sensibles. Nous admettons très volontiers que l’individualité humaine possède certaines facultés extra-corporelles, qui sont en tous à l’état latent, et qui peuvent être plus ou moins développées chez quelques-uns ; mais ces facultés ne constituent point véritablement des sens, et, si l’on en parle par analogie avec les sens corporels, c’est qu’il serait peut-être difficile d’en parler autrement ; cette assimilation, lorsqu’on la prend à la lettre, implique une large part d’illusion, provenant de ce que ceux qui sont doués de ces facultés, pour exprimer ce qu’ils perçoivent ainsi, sont forcés de se servir de termes qui sont faits pour désigner normalement les choses de l’ordre corporel.
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