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3,84

sur 2478 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
riche mais un peu trop linéaire à mon goût
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Une fois de plus, et ce ne sera sûrement pas la dernière fois que ça m'arrivera, je demeure perplexe en refermant un livre qui a été louangé par la critique au point qu'on lui accorde le prix Renaudot.

En effet, je me demande encore pourquoi Olivier Guez, en ajoutant des détails forcément inventés, a choisi de faire de la disparition de Josef Mengele un roman plutôt qu'une enquête journalistique. Car c'est de cela qu'il s'agit. D'une véritable enquête afin de comprendre comment le médecin tortionnaire d'Auschwitz a pu échapper à la justice en se réfugiant en Argentine et en laissant (presque) tout derrière lui.

Et quand on considère ce livre comme tel, et qu'on ne s'attarde pas trop à examiner de près les supposés faits à propos de l'intimité de Mengele, mais plutôt à prendre connaissance de toutes les façons qu'il a utilisées pour ne jamais se retrouver en mauvaise posture, on se laisse prendre par la lecture de ce livre.

Mais je le redis, ce n'est pas ce que j'appelle un roman. Et ce n'est pas un prix qui va rendre ce livre meilleur qu'il ne l'est vraiment. Mais au moins, Olivier Guez ne nous rend pas ce monstre sympathique. Et, si l'on ne savait pas d'avance que Mengele ne serait jamais pris au filet, on aurait presque pu espérer qu'un jour l'étau se referme sur lui tant il a parfois été à deux doigts d'être démasqué. Mais l'on savait.

Tout compte fait, hormis l'étiquette roman qu'on a donnée à cette enquête, qui me laisse perplexe, La disparition de Josef Mengele est un ajout éclairé à la large bibliothèque de titres portant sur cette part de l'Histoire qui devient de plus en plus méconnue à mesure que nous avançons dans le XXIe siècle. Et à cet égard, ce livre vaut la peine d'être lu.
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Ce récit retrace le parcours de Josef Mengele en Amérique latine où il a fui en 1949 afin d'échapper à une condamnation pour crimes nazis.

Ce périple à travers ce continent nous permet de prendre conscience que cet homme à l'intelligence rare l'a mise au profit d'une idéologie inhumaine. Et on peut aussi s'étonner, malgré son parcours, des soutiens logistiques et financiers dont il a bénéficié.

On peut aussi s'interroger sur son rapport aux autres et son aveuglement dans une cause qu'il a défendu jusqu'au bout.

En parallèle de son parcours, on voit la traque qui se met en place mais toujours en décalé. 

Bravo à l'auteur, journaliste essayiste, qui a su nous raconté cette cavale d'après guerre avec une écriture qui tient en haleine le lecteur.
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On s'y perd, un peu, dans la première partie du livre entre toutes les identités et personnages décrits. le style de l'auteur n'est pas véritablement celui qui a ma préférence; les phrases (trop) courtes ne suffisent pas à donner du rythme à la narration. le récit, pleinement centré sur Mengele, est complet. La déchéance du "Médecin spécialiste en boucherie" est bien décomposée.

Je cmprends que l'on puisse apprécier; mais pour moi ce n'était pas (vraiment) le cas.
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L'ange de la mort, le docteur Josef Mengele…SS-Hauptsturführer, gardien de la pureté de la race et alchimiste de l'homme nouveau. Il commit ses atrocités – sans remords, ni regrets - au camp d'Auschwitz-Birkenau…

Il a échappé aux Armées alliées lors de son arrestation – en effet, il avait refusé d'avoir son matricule sur son corps – en conséquence il fut libéré plus tard !

Malgré des recherches des services du Mossad, il aura vécu en Argentine, Paraguay et au Brésil…Plus de trente ans de recherches infructueuses n'auront pas permis de mettre fin à cette cavale d'un des plus grands tortionnaires de l'Histoire.

Faut-il, de nouveau, livrer aux jeunes générations les exactions que peuvent commettre les hommes…fort probable, au fil de l'Histoire, la cruauté, l'absence de pitié, ont montré qu'après des cycles de paix, la voie de la destruction, sera toujours une constante de l'esprit humain.
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Je ne m'attendais pas, en achetant ce livre, à toutes ces horreurs. C'est vrai qu'il est bon de rappeler aux générations futures ce qui a été fait pour que cela ne se reproduise plus. Mais tant de cynisme de la part des hommes, tant de méchanceté tout ça au nom d'une cause. Comment peut-on en arriver là ? L'homme est un loup pour l'homme. Je n'ai pas trop aimé l'écriture trop journalistique de ce livre. de plus, la première partie est longue : on a l'impression de baigner dans quelque chose de malsain. Bon, je suis contente d'avoir lu l'histoire de cet homme (si on peut encore l'appeler "homme") mais je ne suis pas là de recommencer... Cela remue trop d'émotions.
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Olivier Guez nous fait suivre la cavale de Joseph Mengele, médecin/boucher/tortionnaire d'Auschwitz, de son arrivée en Argentine en 1949, à son décès trente ans plus tard. Il nous fait également découvrir un homme glaçant, ego-centré, incapable de faire preuve d'humanité ; un homme ?

Un bon, et beau, travail d'historien, particulièrement bien documenté, à en juger par la liste des sources et la bibliographie. Un travail de romancier, puisque l'histoire du sinistre personnage est contée comme un roman, ce qui permet d'éluder les zones d'ombre, notamment la principale : pourquoi les services secrets israélien, allemand ou américain n'ont-ils jamais retrouvé Menguele, alors que l'homme est resté en contact avec sa famille et un petit réseau de proches pendant les trente ans de sa cavale ? L'ont-ils sérieusement recherché ? On finit par en douter...

L'écriture est fluide ; l'ouvrage se lit facilement. Mais il y manque un je ne sais quoi ; une étincelle de génie ? Celle qui en ferait un peu plus qu'un ouvrage bien documenté et facile à lire... J'ai trouvé l'ouvrage un peu terne, l'écriture un peu trop simple ; un peu comme si l'humeur peu gaie du fugitif avait déteint sur l'auteur... Au point de me demander comment il avait pu obtenir le prix Renaudot en 2017.
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Joseph Mengele, médecin nazi tortionnaire, s'enfuit vers l'Argentine en 1949 pour échapper à la justice. Soutenu par sa famille et quelques nostalgiques du troisième Reich, Joseph Mengele vivra de planque en planque avec la sensation permanente d'être traqué pendant trente ans.

Ce roman analyse la personnalité d'un « monstre ». En replaçant un homme coupable des pires horreurs dans la platitude d'un quotidien, ce récit montre la petitesse du médecin, auto-centré et vil et, par extension, la banalité des circonstances qui ont pu le conduire à l'horreur.

Ce livre dissèque très bien les rouages qui ont permis à de nombreux coupables des pires atrocités de finir leurs jours sans rendre de comptes et ce n'est pas sans intérêt.

Néanmoins, je n'ai pas pris plaisir à cette lecture. C'est toujours avec beaucoup de difficultés que j'écris ce genre de phrases quand il s'agit d'un roman qui fait l'unanimité contre moi. Mais je me suis ennuyée. Je n'ai pas été transportée comme on peut l'attendre d'un roman et la construction du récit ne m'a pas conduite à réfléchir ou à apprendre des informations qui alimenteraient ma pensée sur les criminels de guerre comme je l'attendrais d'un documentaire.

Je reste un peu sur ma faim en refermant cet ouvrage à mi-chemin entre l'enquête et la fiction. Probablement parce que je n'aime pas, quand je lis, ne pas savoir si les faits narrés sont réels ou reconstruits par l'auteur.
Lien : https://lucioleetfeufollet.c..
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Ce roman nous plonge dans le milieu des nazis qui, après la guerre, trouvèrent secrètement asile en Amérique du Sud. L'Argentine de Peron et le Paraguay de Stroessner fermèrent d'abord les yeux sur la présence de ces réfugiés très encombrants. le plus sinistrement célèbre fut Eichmann, qui fut enlevé, exfiltré, jugé et exécuté par les Israéliens. Mais ici, c'est Josef Mengele – le médecin-chef du camp d'Auschwitz – que l'on suit dans son aventure américaine après 1949. Il n'exhibait pas son CV, mais il ne risquait pas grand-chose, pouvant compter sur l'aide efficace de ses nombreux amis nazis absolument pas repentis. Pourtant, la traque lancée à son encontre transforma sa vie en un enfer et il fut obligé de fuir, jusqu'au Brésil où il finit par mourir sans avoir été rattrapé par la justice des hommes.
L'homme, riche, sans le moindre remords, est d'abord fier de lui-même et sans inquiétude pour son avenir. Mais le lecteur a la grande satisfaction de le voir tomber dans une abjecte déchéance: c'est le châtiment de Mengele, même si ce n'est pas exactement celui qu'il aurait mérité. Ce qui m'a le plus étonné, c'est la puissance occulte de la mafia nazie en Amérique (avec des relais en Allemagne).
L'auteur s'est abstenu d'écrire un thriller et son écriture est sobre, même si le personnage principal est glaçant. L'inconvénient de ce choix, c'est que le roman manque de nerf – je trouve. Je n'ai pas été tenu en haleine. Même si ce livre est court, je me suis presque ennuyé dans certains passages. Et je ne discerne pas vraiment quelles qualités littéraires ont justifié le prix Renaudot qu'il a reçu.
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C'est un livre intéressant, captivant à lire, mais sujet à controverses. L'auteur s'appuie sur de nombreuses sources bibliographiques pour retracer la vie en Amérique latine, de 1949 à 1979, du monstrueux Josef Mengele, le médecin diabolique du camp d'Auschwitz. On ne sait que trop succinctement de quels soutiens il a bénéficié entre 1945 et 1949, le livre commence pratiquement au moment, ou il est sur le bateau qui l'emmène en Argentine. Son errance entre l'Argentine, le Paraguay, le Brésil est décrite en détails, dont on peut penser que certains tiennent de la fiction. Les dictatures qui ont secoué ces pays dans la deuxième partie du XX ème siècle ne sont certainement pas étrangères à la recrudescence d'anciens dignitaires nazis dans les années qui ont suivi la fin de la guerre en Europe. On peut regretter que l'auteur n'est pas plus personnalisé les victimes de Mengele, hormis le cas d'un père bossu et de son fils boiteux, pour leur rendre hommage. Par contre, il réussit à bien montrer la folie de ce type qui n'a jamais renié sa haine des juifs, sa passion pour le nazisme, et pour Hitler qu'il vénère jusqu'à la fin de sa vie, ainsi que la haute estime qu'il a de lui-même. On découvre également que sa riche famille en Allemagne a continué à subvenir à ses besoins tout le temps de sa cavale, du coup, on peut s'interroger sur le fait que les services secrets d'aucun pays n'a réussi à le localiser. Israël a bien réussi à capturer et juger A. Eichmann, la France à arrêter Klaus Barbie. A-t-on tout fait pour le retrouver? Le seul passage émouvant du livre, c'est la visite de son Rolf venu le rencontrer au Brésil peu de temps avant sa mort avec l'espoir de l'entendre reconnaître ses crimes, ce qu'il ne fait pas. En ne faisant pas une part suffisante aux victimes du bourreau et en donnant un forme d'humanité à cet horrible individu, nous montrant un vieil homme traqué, atteint par la maladie, le livre de Olivier Guez me laisse un goût amer.
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