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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La question de l'identité et de l'envie d'ailleurs, d'exotisme à la période de l'adolescence est au coeur de ce livre. Charlotte, jeune fille juive, se noue d'amitié avec son exact inverse, une jeune fille bourgeoise, très « Française », catholique. SI leur amitié est forte et sincère, la vie et divers événements vont vite ternir cette dernière…

On peut difficilement quitter ce récit tant il est poignant, et troublant. Sur un fond d'inceste et de racisme généralisé, la petite Charlotte va vivre deux grands drames qui vont bouleverser sa vision de la vie, et faire disparaitre à jamais son innocence. Perturbée, en pleins questionnements, elle se demandera si elle a eu raison de croire que la culture de cette famille bourgeoise est vraiment préférable à la sienne, celle des pieds noirs…

Ce livre est bouleversant, vraiment bien décrit, on est touché en plein coeur par la narration qui nous montre avec des mots d'adolescente, le tumulte de cette période difficile à gérer d'autant plus lorsque l'on ne sait pas où se placer entre deux cultures, deux façons de voir les choses, deux façons de vivre la vie.

Le temps des premiers choix, des premières décisions, la découverte de la sexualité et de l'envie, et toutes les conséquences que cela peut avoir, toute cette somme de choses qui font le passage à l'âge adulte, et la découverte de son identité propre. C'est un périple ardu pour Charlotte. le dénouement de ce livre est exceptionnel et à la hauteur de la tension crée tout au long de la lecture.
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Quand elle fait la connaissance de la famille « très française » de sa meilleure amie, Charlotte n'aspire plus qu'à leur ressembler. C'est une totale remise en question de ce qu'elle est, tant physiquement qu'intellectuellement, et des personnages hauts en couleurs de sa famille aimante. J'ai trouvé que Maëlle Guillaud décrivait avec beaucoup de justesse les sentiments antagonistes qui secouent l'adolescente et cela a éveillé quelques souvenirs d'un lointain passé. La honte de sa famille, la honte de cette honte, le mal-être et la recherche de soi. Je pense que cet aspect du roman, le côté empathique, est très bien mené. Au chapitre 5, un événement marquant survient qui plonge Charlotte dans le malaise et le doute. Un autre événement malheureux surviendra par la suite et je me suis demandé si on n'aurait pas pu éviter d'en passer par là. Je trouve que l'opposition entre les deux familles aurait mérité d'être plus subtile (tous les membres de la famille de Jane sont détestables et ceux de la famille de Charlotte adorables). Dans tous les cas, j'ai passé un agréable moment de lecture. Enfin, un joli pied de nez que le titre du livre qui, bien sûr, fait référence aux deux familles. Un appel, bien rare ces derniers temps, à la tolérance et l'acceptation de toutes les cultures et traditions qui font la France.
Et quelle bonne idée de commencer le challenge globe-trotter sur cette note…
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Charlotte est fière de sa famille, sa mère, sa grand-mère, si présente, si expansive, si affectueuse. Pourtant le jour à la belle Jane arrive dans son lycée, elle est éblouie par cette jeune fille si élégante, par cette famille si raffinée, si discrète, ses enfants si bien éduqués.
Quand on vient d'une famille exubérante, chaleureuse, protectrice, avec des femmes « mères juives » qui en imposent par leur franc parler, leur cuisine du soleil, leur amour débordant et presque encombrant, un peu de classicisme serait le bienvenu. Aussi, représentante de la bourgeoisie de province par excellence, la famille Duchesnais a tout pour éblouir la jeune Charlotte. Jane – ne pas confondre avec Jeanne, c'est moins chic ! – à qui tout semble réussir, un frère comme Charlotte en rêve, des parents si conformes aux standards qu'elle voudrait retrouver dans sa famille, un rêve devenu réalité ?

Le difficile apprentissage de l'adolescence où l'on se cherche, où l'on a parfois honte de ce que l'on est ou des siens, ébloui par les lumières et les apparences parfois trompeuses. Car que sont une éducation rigide et bien-pensante, mais peut-être moins sincère, moins affectueuses, face à la chaleur et à l'exubérance de celles qui savent donner tout leur amour. Que sont les faux-semblants, les masques de bonne éducation…

Maëlle Guillaud propose ici le roman très actuel d'une jeune femme qui se cherche, qui se perd parfois, mais qui se pose de vraies questions sur son identité, sa famille, son milieu de vie. Intéressant plaidoyer pour la famille, celle que l'on se choisit ou celle que l'on a, sur les amitiés adolescentes, les vérités et les apparences, le savoir être et ce que l'on montre.

Chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/05/23/une-famille-tres-francaise-maelle-guillaud/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Une très jolie découverte, l'idéalisation de la famille parfaite au travers des yeux d'une ado de 17 ans, les différences de cultures, la quête d'appartenance sans pour autant perdre le sens des valeurs familiales
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Après avoir découvert Maëlle Guillaud à travers Lucie ou la vocation, j'étais très curieuse de découvrir son second roman, Une famille très française. J'y ai retrouvé des similitudes avec son premier roman : de nouveau un roman d'apprentissage, encore un personnage de jeune fille comme fil conducteur, la tentative de s'émanciper de sa famille. La religion est également présente, même si elle est moins centrale que dans Lucie ou la vocation, et s'il ne s'agit pas de la même religion.
Ne vous y trompez pas : il ne s'agit pas d'un remake de son premier roman ! le contexte est totalement différent. Nous accompagnons ici Charlotte, jeune fille issue d'une famille d'origine juive marocaine très aimante mais parfois étouffante. Elle tombe en admiration pour la famille Duchesnais, à ses yeux la famille française (bourgeoise) idéale : unie, distinguée, attachée à la liberté individuelle, et dont la réussite professionnelle et sociale du père de famille l'éblouit. Mais cette famille cache un visage bien plus sombre, en particulier le père qui entraîne Charlotte à porter un secret bien lourd. On y parle de jugement, de viol, de meurtre…. Et voilà que l'image parfaite de cette famille très française vole en éclats. J'ai été particulièrement touchée par le cheminement de Charlotte : la richesse, la sincérité et l'authenticité ne sont finalement pas là où elle le pensait initialement.
Sans vous dévoiler l'histoire ni la fin, je vous dirai qu'il s'agit surtout d'un livre qui déborde de tendresse, de pudeur, et d'amour, un éloge aux racines familiales : la famille parfaite n'est-elle finalement pas envahissante et spontanée … avec une grand-mère juive aussi aimante et généreuse que ses pâtisseries sont sucrées? !!! Un second roman très réussi. Merci aux éditions Héloïse d'Ormesson pour cette découverte.
Lien : https://accrochelivres.wordp..
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Premier livre lu de Maëlle Guillaud.
J'aime beaucoup sa plume.
J'ai beaucoup apprécié cette histoire à la fois sociologique et traitée aussi sous forme de thriller.
J'ai beaucoup aimé la quête de l'héroïne de s'accepter tel quel est.
J'ai envie désormais de livre ses autres livres.
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J'ai découvert la plume de Maëlle GUILLAUD en lisant son premier roman LUCIE, OU LA VOCATION paru en 2016. Dans celui-ci, il était question de religion, d'engagement, de sacrifices, j'avais trouvé cet ouvrage très percutant et éloquent.

Dans ce second opus, Maëlle GUILLAUD nous fait partager la vision idyllique de Charlotte, jeune adolescente cherchant la famille idéale car à ses yeux, la sienne n'en possède pas toutes les caractéristiques….Mais les apparences sont parfois trompeuses.



Quand Charlotte rencontre les parents de Jane, sa camarade de classe, elle est subjuguée. Dans cette famille, tout lui semble parfait : son amie est jeune et divinement belle, sa mère est élégante et pleine d'esprit, son père beau et plein d'humour….quant au frère aîné de Jane, il est charmant et plait beaucoup à Charlotte. Mais sous des apparences impeccables et une réussite éblouissante, la famille DUCHESNAIS se révèle peu à peu bien moins idéale qu'il n'y paraît. Charlotte commence alors à réaliser que ses propres parents certes bien moins clinquants sont beaucoup plus sincères et ancrés dans la réalité.

Maëlle GUILLAUD nous propose ici de suivre Charlotte dans ses questionnements, ses observations, ses contradictions et sa construction en tant qu'adulte. Charlotte est tout d'abord éblouie par la perfection de cette famille si exemplaire et privilégiée mais au fil du temps, elle réalise et commence à comprendre que, comme toutes les familles, les DUCHESNAIS ont aussi leurs failles, leurs secrets et leurs non-dits. Par certains côtés, cette famille est même finalement une caricature et recèle bien des mensonges.

Dans ce roman, j'ai aimé la prise de conscience de Charlotte, sa progression, son évolution psychologique et il a fallu qu'elle soit confrontée à une tragédie pour qu'elle se rende compte de la richesse de sa famille, de ses belles imperfections et de la vérité des sentiments de ses proches. J'ai particulièrement aimé le personnage de la grand-mère de Charlotte si décalé mais si attachant.

Ce roman d'apprentissage se révèle bien plus profond qu'il n'y paraît et nous questionne sur notre propre histoire, nos faiblesses et la vision de la famille en général. C'est un livre pour adulte mais il peut clairement être mis entre les mains d'adolescents pour son côté initiatique.

Maëlle GUILLAUD sonde, avec ce nouveau roman, l'âme d'une adolescente qui se cherche, elle aborde avec justesse et finesse la question des apparences et de la quête d'identité. Elle nous offre un joli moment de lecture empli d'humanité qui prône la sincérité, la richesse des différences et l'acceptation de soi.

Mymy

Lien : http://cousineslectures.cana..
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