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Citations sur Le crépuscule de la France d'en haut (14)

"L'arrivée de réfugiés est une opportunité économique. Et tant pis si la mesure n'est pas populaire." Cette déclaration d'Emmanuel Macron résume parfaitement la fracture culturelle entre les classes dominantes supérieurs et les classes populaires. Réticentes à l'arrivée d'une nouvelle vague migratoire, les catégories modestes ont été moralement condamnées. Il a peu été relevé que cette opposition était aussi très forte en banlieue, notamment dans les milieux populaires issus de l'immigration. La raison en est assez simple : les habitants des quartiers de logements sociaux savent que l"accueil réel", la cohabitation à 1 000 euros par mois et dans le temps long, se restera dans les immeubles et écoles de leur quartier, pas dans les quartiers bourgeois ou bobos des villes-centres. Le partage de la richesse n'existe pas, c'est le partage de la pauvreté qui existe.
Mais de tout cela Emmanuel Macron ne parle pas. Sa déclaration s'inscrit dans une rhétorique connue, celle du patronnat. Si la division internationale du travail permet de réduire les coûts salariaux en remplaçant l'ouvrier européen par l'ouvrier chinois ou indien, l'immigration permet d'exercer un dumping social efficace pour les industries et services qui ne sont pas délocalisable. Les besoins sont d'autant plus importants que les classes populaires traditionnelles ne vivent plus dans les grandes agglomérations. Le marché de l'emploi peu ou pas qualifié des grandes métropoles est ainsi très largement occupé par cette main d'oeuvre, notamment dans le BTP, la restauration ou les services. L'immigration permet de répondre aux besoins du marché de l'emploi peu ou pas qualifié des métropoles, mais aussi de contrôler la masse salariale d'une main-d’œuvre bon marché et peu syndiquée. Bref un système d'exploitation "classique" de l'immigration qui repose sur la permanence des flux. D'ailleurs, si le Medef prône la poursuite d'une immigration élevée, c'est d'abord pour exercer une concurrence permanente, non pas entre autochtone et immigré, mais entre immigrés, afin d'empêcher toute augmentation de la masse salariale.
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"La mondialisation a en effet généré l'existence de nouvelles citadelles, les métropoles, ou se concentre une nouvelle bourgeoisie qui capte l'essentiel des bienfaits du modèle mondialisé. Au nom de la société ouverte, elle accompagne et soutient ainsi les choix économiques et sociétaux de la classe dominante, dont la conséquence est de rejeter inéluctablement ceux dont le système économique n'a plus besoin dans les périphéries territoriales et culturelles."
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L’immigration permet de répondre aux besoins du marché de l’emploi peu ou pas qualifié des métropoles, mais aussi de contrôler la masse salariale d’une main-d’œuvre bon marché et peu syndiquée. Bref, un système d’exploitation « classique » de l’immigration qui repose sur la permanence des flux. D’ailleurs, si le Medef prône la poursuite d’une immigration élevée, c’est d’abord pour exercer une concurrence permanente, non pas entre « autochtone » et « immigré », mais entre immigrés, afin d’empêcher toute augmentation de la masse salariale.
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La faiblesse de la rémunération de l’immigré malien en cuisine permet par exemple au bobo de payer son déjeuner 15 euros plutôt que 30.
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