Sa mère le lui a appris : les femmes sont souvent plus fortes dans le silence que dans le bruit. Il suffit de laisser faire sans rien dire et de se tenir prête à remettre d’aplomb ce qui doit l’être.
On peut réparer ce qui est abîmé, pas ce qui est mort.
Je suppose que quand on fait un môme , on compte sur le reste du monde pour ne pas nous l'abîmer. On oublie que le reste du monde , il ne sait faire que ça . Je suis content de n'avoir pas eu d'enfants à lui sacrifier.
On a donné l'image d'un couple fonctionnel, bien ancré dans la société, dans notre job , dans nos sorties et nos discussions. Des amis, des petites
habitudes , des petits bars préférés , le film du mercredi soir et le cocktail habituel.
Et puis je ne sais pas , on se lasse de donner tout le temps la même représentation. On est moins concentré sur son texte , on joue moins bien telle ou telle scène , l'éclairage faiblit , l'attention du public se relâche.On atteint la fin de l'acte deux ,et patatras.
...élever un enfant comme une plante en pot, en devenant un tuteur ! Mais il aurait fallu que je sois droit pour ça. Il devrait y avoir un permis parent comme il y a un permis voiture. Je ne suis pas sûr qu'on soit moins dangereux avec un enfant entre les mains qu'avec un volant. Et puis, il ne faut pas laisser les psychotiques se reproduire. Regardez-moi ! A quel môme voudrait-on infliger ça ?
« Les champs sont semés d’or. Le long de l’horizon, des nuages couleur de cendre s’amassent. De l’autre côté, le soleil n’en finit plus de sombrer » .
« Derrière eux , ils ont déchaîné l’enfer, et la lumière est devenue leur ennemie. Ils ne savent pas où sont les autres, ils ne se concentrent que sur eux- mèmes, s’attendant à être fauchés à tout instant et à chuter, la tête la première, au milieu des taillis et des ronces. Ils n’ont pas le temps de s’émerveiller de cet équilibre précaire maintenu malgré le sol inégal ,les fossés, les cailloux qui émergent de la mousse. Ils se griffent aux branches , respirent comme des forges , se coulent dans les ombres et fuient des démons dont les cris leur chauffent les oreilles , dont les tirs sifflent contre le bois des arbres .
Ils ont l’impression d’être en sursis » ....
Les regrets ont la beauté des fleurs sur les tombes. Ils se fanent là où on les dépose.
C'est étrange, les coïncidences. D'ordinaire, je n'y crois pas. Pas que je n'aime pas ça, j'ai seulement tendance à penser que quand les événements se produisent et se répètent dans un périmètre défini, à savoir autour de nous, c'est que j'en suis à l'origine. Et là, ça fait deux fois en quelques heures. Deux fois qu'une grand-mère que j'ai à peine connue fait irruption dans la conversation. Et je ne comprend pas ce que j'ai à voir là-dedans.
Les regrets ont la beauté des fleurs sur les tombes. Ils se fanent là où on les dépose.