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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les Terres Bannies sont de nouveaux en péril.
La prophétie annonce une grande guerre. Celle des Dieux, Azroth et Elyon qui vont une fois de plus s'affronter et entrainer avec eux les différents peuples qui vivent dans ce monde. Il est également question d'un Soleil Noir et d'une Etoile Vive, chacun représentant un dieu. Seulement personne ne connait les heureux élus, étant eux même dans l'ignorance.

Malice est un roman de fantasy classique. On suit tour à tour différents protagonistes qui vont évoluer tout en douceur au fil des pages. J'ai trouvé qu'ils manquaient de profondeur et eu du mal à m'attacher à eux. C'est le gros point noir du récit. Cependant, les rebondissements vont bon train. Manipulations, trahisons, combats, jeunes filles en détresses ... L'action est très présente et ne permet aucun ennui.

Finalement, j'ai peu de choses à dire sur ma lecture, ce premier tome met en place l'histoire.
C'est une lecture plaisante sans grande originalité mais qui permet tout de même de passer un bon moment.
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La fantasy en noir et blanc, un bail que j'en ai fait le tour après m'être tapé Tolkien et des brouettes de Donjons & Dragons, plus tout un tas de classiques plus nuancés dans le gris (Howard, Leiber, Moorcock...), et par-dessus pas mal de Tolkien-like, Conan-like, D&D-like et autres clones aussi peu inspirés que pas super valables. On me trouve aujourd'hui plus porté vers une fantasy critique à la Pratchett ou à la Bouhélier. La fantasy classique a de plus en plus tendance à m'ennuyer. La fantasy manichéenne m'emmerde à un point prodigieux.
Mais le monde est plein de surprises et les divinités de l'imaginaire pleines de malice... Prenez les Terres Bannies de John Gwynne, par exemple, voilà une série qui reprend tous les codes et éléments de la fantasy classique pour les mettre en scène dans un Grand Affrontement du Bien contre le Mal™, soit tout ce qui me barbe aujourd'hui, et pourtant le plaisir de lire a été au rendez-vous. Comme quoi, tout arrive. C'est le principe de l'imaginaire, vous me direz : rendre possible l'impossible et surprendre. En tout cas quand c'est bien fichu.
Et là, c'est bien fichu.


Pour te représenter l'univers des Terres Bannies, tu prends une pincée de cosmogonie vétéro-testamentaire avec un Créateur (Elyon), opposé à un ange rebelle (Asroth) qui veut tout péter. Tu ajoutes un mélange eschatologique qui emprunte à l'Apocalypse de saint Jean et au Ragnarök nordique. de la mixture sort un corpus de légendes des temps passés et, concernant le futur, l'habituel lot de prophéties absconses que personne n'est foutu d'interpréter. V'là pour l'ambiance de fin du monde et de lutte entre le Bien et le Mal.
Là-dessus, on retrouve tout un tas d'éléments classiques en fantasy : des élus (ça, dès qu'on parle prophétie, faut pas attendre longtemps avant de voir les élus pointer le bout du pif), de la magie (que Gwynne a le bon goût d'utiliser avec parcimonie quand son usage a du sens et pas juste pour les effets spéciaux tape-à-l'oeil), des artefacts légendaires perdus depuis des lustres après lesquels tout le monde se met à cavaler dès que ça commence à sentir le roussi, des guerriers qui se castagnent à l'épée, des forêts impénétrables regorgeant de dangers, des dragons, des géants, et même des géants sur des dragons... Mais pas d'elfes, d'orques ou de nains. Donc classique mais pas trop, dans le sens où Gwynne a su se retenir de TOUT mettre.
Et, alors que cette liste d'ingrédients, on la connaît par coeur et a sur le papier un air de déjà-vu, l'univers des Terres Bannies fonctionne et parvient à dépayser. Pourquoi ? Parce que Gwynne a compris que l'essentiel, c'est moins ce que tu mets dans ton monde que la façon dont tu l'agences. Plutôt que partir sur du médiéval générique gavé de clichés sur l'Europe occidentale des XIIe et XIIIe siècles, il s'est orienté vers un contexte qui emprunte beaucoup aux Celtes de l'Antiquité, pas mal aux Vikings des VIIIe-XIe siècles et dans une moindre mesure aux Francs du Haut Moyen Âge, plus quelques autres coups de pioche çà et là dans la trame de l'Histoire (on citera un peuple de cavaliers-guerriers proche des Huns et une faction inspirée de la secte des Assassins).
Le patchwork est toujours un exercice risqué, mais Gwynne parvient à faire monter sa mayonnaise, parce qu'il évite le worldbuilding pour le worldbuilding. Tentation récurrente de beaucoup d'auteurs très contents de leur univers, trop, au point de se croire obligés de tout détailler sur des pages et des pages. Sauf que pour le lecteur, la masse d'infos est souvent barbante à lire, d'autant plus quand elle est gratuite, pas utile à l'histoire ou à l'ambiance et balancée sur le mode de l'exposé doctoral à la Wikipedia. Et faut savoir qu'à moins d'être un maître démiurge omniscient en histoire, géographie, anthropologie, économie, géologie, botanique et trois cents autres disciplines, plus tu en dis en croyant consolider ton monde, moins ledit monde tient debout. Parce qu'on finit par voir que tout cet édifice ne serait pas viable en vrai.
Les Terres Bannies, IRL, elles tiendraient pas deux minutes vu leurs assises socio-économiques en mousse et leurs structures étatiques en carton. Mais ça ne se voit pas. Enfin, moi je l'ai vu, parce que j'ai une formation universitaire d'historien, donc je tilte toujours quand je vois des éléments historiques, déformation professionnelle qui tient du réflexe conditionné. Mais sinon, ça passe. Pourquoi ? Parce que Gwynne ne s'étale pas à gogo sur la description de son monde, il distille des bouts d'info ici et là, juste ce qui sert à l'instant T pour la scène dont il est question, avec quelques petits machins en plus pour étoffer. Et c'est tout. Et ça suffit. Comme ça, on ne voit pas l'État magique qui tient avec juste un roi en haut et rien d'autre, sans ministres pour le seconder ni échelons de pouvoir intermédiaires entre le trône et le peuple ; on ne voit pas non plus l'argent magique de ces royaumes qui entretiennent des armées sans recourir à l'impôt, sans même les payer en fait, ces royaumes où personne ne crève de faim alors que la population mâle adulte se compose à 99% de guerriers (donc improductifs). Tout ça, on ne le voit pas (ou pas trop, et quand bien même, on s'en tamponne), parce que Gwynne n'est pas là pour raconter son monde mais ceux qui l'habitent.


Outre la patte particulière qui mélange classicisme et éléments propres à Gwynne, l'intérêt principal de Malice tient à ses protagonistes. Pas pour rien si leur nom figure en tête de chapitre, ils forment le vrai coeur de l'univers à Johnny. L'histoire globale, limite on s'en fout, ce n'est pas ce que Gwynne raconte. On le sait déjà tout ça, les prophéties, les Élus dans chaque camp, on se doute bien que le Mal va prendre l'ascendant dans un premier temps, que les gentils vont galérer mais qu'à la fin ils triompheront, youpi tralala, lonesome cowboy qui s'en va dans le soleil couchant avec la satisfaction du travail accompli, the end, générique. C'est écrit (dans les trois quarts de la fiction tous genres et tous médias confondus depuis l'invention de l'écriture).
L'histoire a pour fonction de fournir aux personnages un cadre dans lequel exister et de donner du sens à cette existence selon leurs choix et leurs actes.
Elle est là, la richesse de Malice : ses protagonistes. Des méchants, des gentils, des qui savent pas trop, des pleins de bonnes intentions qui se retrouvent dans le mauvais camp, des affreux jojos qui se réorientent sur le tard vers une trajectoire rédemptrice...
Histoire de ne pas spoiler qui est qui ni qui fait quoi, je ne citerai qu'un seul nom, celui de Corban, le personnage principal de l'ouvrage. Même lui, il parvient à être intéressant alors qu'il relève de l'archétype du gamin tout nase sur lesquel personne ne miserait un kopeck au début, embarqué sur un parcours initiatique qui fera de lui à la fin un héros pour les siècles des siècles, avec en cours de route la période d'apprentissage, les doutes, le passage à l'age adulte (littéral et/ou métaphorique), bref le parfait Harry Potter slash Frodon slash Luke Skywalker slash [....................] (complétez par votre héros ou héroïne préféré). Gwynne est parvenu à faire de Corban autre chose qu'un héros générique en culotte courte, ce qui n'était pas gagné avec ce type de caractère surexploité par le genre en particulier et la fiction en général.
À partir de là, si l'auteur est capable de susciter l'intérêt avec un Luke Skywalker bis, je te laisse imaginer le niveau atteint avec des personnages plus atypiques (Veradis, Nathair et Castell en tête). Même du côté des méchants il évite les caricatures de super vilains pas beaux dont le seul but est de conquérir le monde dans un grand ricanement machiavélique. Un gars comme Evnis, présenté dès la première page du prologue comme pas net du tout, du tout, ben il y a des éléments dans son background qui permettent de comprendre pourquoi il est ce qu'il est et qui l'éclaircissent quelque peu. On croise au final peu de méchants “par nature”, plutôt des personnages rangés du côté du Mal à cause de ce qu'ils ont subi, ou parce qu'ils ont fait de mauvais choix parfois pour de bonnes raisons et avec les meilleures intentions du monde. J'ai beaucoup apprécié ce jeu de la nuance de gris qui, en construisant des personnages plus complexes que des gentils/méchants unidimensionnels à la Tintin ou à la Voldemort, sort l'affrontement Bien/Mal de son manichéisme bébête.
Autre mérite de Gwynne, celui de ne négliger aucun personnage. Tous ont un rôle à jouer et il sait donner leur importance à chacun d'entre eux au bon moment. Même le plus petit rôle du gars que tu croises deux fois et qui aligne trois phrases sert à quelque chose. Il n'y a rien de gratuit, pas davantage de laissés-pour-compte. J'en vois souvent des auteurs qui oublient qu'une histoire ne repose pas que sur ses premiers rôles et que le reste du casting n'est pas là juste pour la déco, pour donner la réplique ou servir de faire-valoir au héros. Il y a dans l'écriture de Gwynne quelque chose d'un meneur de partie dans un jeu de rôle : le gars s'éclate avec ses persos, jusqu'au plus petit PNJ.
Et pour la bonne bouche, sachez que le père Gwynne a le bon goût de faire évoluer ses personnages. Mais évoluer pour de vrai, pas à un moment le gars il apprend à se servir d'une épée et hop, on dit qu'il a évolué. Non, c'est de l'apprentissage, ça. L'évolution, c'est quand il se sert de son épée et découvre ce que c'est que de tuer, la confrontation avec la mort, le goût du sang, l'impact psychologique de prendre une vie. Gwynne excelle dans ce domaine : ses personnages vivent (et parfois meurent, mais c'est aussi une forme d'évolution qui sanctionne leurs choix).


Donc Malice, bonne pioche ! Gwynne ne se contente pas de connaître les codes de la fantasy et de les recracher pour pondre une synthèse Howard-Tolkien-Gemmell-Martin sans saveur. Les codes et les classiques, il les maîtrise, ce qui lui permet, sur une histoire aux rouages éprouvés, de livrer un récit dynamique et prenant, pas avare de surprises même pour qui connaît bien le genre. Si les contours de son univers sont connus, il parvient là aussi à proposer mieux qu'une énième resucée de l'existant (Terres du Milieu, Royaumes Oubliés d'AD&D ou, pour l'ambiance fin de siècle, le monde de Warhammer) avec l'ajout d'éléments celto-scandinaves qui donnent à son cadre un cachet particulier. Et tout ça sans en faire des caisses sur les innombrables merveilles de sa création démiurgique, pour mieux se concentrer sur sa batterie de personnages, leurs aventures, leur psychologie, leur évolution, leurs relations entre eux. Gwynne maîtrise comme pas deux l'art d'écrire des personnages et de les raconter. Sa galerie fait de Malice une oeuvre qui sort du lot et rappelle qu'avant la magie, les vaisseaux spatiaux et les voyages fantastiques dans des univers imaginaires, le coeur de la littérature, c'est d'abord l'humain.
Lien : https://unkapart.fr/les-terr..
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Tome introductif d'une tétralogie de beaux pavés, Malice réalise une sorte d'impossible mélange entre éléments de structure ou de style propres à Tolkien, G.R.R. Martin ou (surtout) Gemmell (dont John Gwynne est à mon avis un sérieux prétendant au titre d'héritier), entre épique et intime. High Fantasy à fort aspect politique, écrite dans un style, un univers, une narration et une atmosphère évoquant fortement la première moitié du cycle Rigante de David Gemmell, cette histoire brille particulièrement sur deux plans, à savoir une immersion extraordinaire et des personnages inoubliables. On appréciera la place laissée à une civilisation de géants (ce qui ne court pas les rues en Fantasy) dans ce monde, ainsi qu'un certain twist aux codes de la High Fantasy lorsque deux des personnages croient servir le bien alors que le lecteur, lui, a des doutes. Quoi qu'il en soit, Malice est un premier roman absolument impressionnant, ouvrant un cycle dont chaque tome est réputé meilleur que le précédent (si,si). C'est donc avec un grand plaisir que je lirai la suite.

Ceci n'est qu'un très vague résumé : vous trouverez ma critique complète sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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La superbe couverture m'avait fait de l'oeil dans un article chez "L'ours Inculte" et cela m'a donné envie de découvrir ce roman de fantasy (et de commencer une nouvelle saga alors que je n'ai pas terminé les autres).

Effectivement, comme souligné dans son article (chez L'ours), nous sommes dans de la fantasy classique de chez classique avec une prophétie apocalyptique, un ennemi commun qui va pousser des rois à s'unir pour sans doute aller vers un combat du Bien contre le Mal, puisqu'un dieu déchu, Asroth, veut tout casser.

Et comme dans toute bonne fantasy qui se respecte, le champion du Bien sera sans aucun doute un jeune garçon qui pourra, à l'instar de Garion dans la Belgariade, répéter "Pourquoi moi ?".

Loupé, Corban, un jeune garçon qui, comme Harry Potter, se fait emmerder par son Drago Malfoy personnel (Rafe), accompagné de ses Crabb et Goyle, ne nous baratinera pas avec cette question, mais d'après Brina, la guérisseuse, il pose sans arrêt des questions… Corban est un personnage que j'ai apprécié.

Au début, j'ai eu un peu de mal : l'univers était fort riche, il ne se passait pas grand-chose, mais je me suis accrochée, me disant qu'en étant patiente, ça allait arriver. Et, sans même que je m'en rende compte, je me suis coulée aisément dans ce nouvel univers, découvrant ses multiples personnages au travers de leur point de vue.

Oui, comme dans les romans de George R.R. Martin (Game of thrones), chaque personnage aura des chapitres qui lui sont consacrés, ce qui permettra de donner une meilleure vue d'ensemble de tout ce qui se passe dans le royaume.

A contrario, cela m'a parfois fait perdre les pédales quand des chapitres, se terminant sur un cliffhanger (comme souvent !), revenaient à la chute, plusieurs chapitres après, afin de nous donner la suite (j'ai parfois dû mouliner pour retrouver le contexte). Mais au moins, pas de narrateur moins intéressant dans tout ce petit lot ! Et ça, c'est super !

On pourrait se demander quel est l'intérêt d'écrire un roman de fantasy à l'univers aussi classique, aussi déjà-vu (et déjà-lu), aussi éculé et encore plus, quel est l'intérêt de le lire, surtout si on n'est pas vierge de fantasy ou d'heroic fantasy, et que, ce de fait, on sait que l'on ne trouvera rien de neuf sous le soleil ?

Tout d'abord, parce que tout, quasi, a déjà été écrit… de plus, je dirais que ce premier tome de cette saga (qui en comportera 4) vaut par la richesse de ses personnages, dont les portraits sont bien esquissés, riches et que, malgré cette profusion de personnages, il est difficile de les mélanger ou d'y perdre son latin.

L'auteur a donné de la profondeur à ses personnages, même les méchants, hormis pour ces crétins de Malfoy et compagnie. Oups, ce crétin de Rafe et de ses potes, sauf deux qui après, auront un sursaut d'intelligence et comprendrons que le harcèlement envers Corban va trop loin. Pas trop de manichéisme, mais des belles nuances de gris. Bien souvent, on fait le mal en pensant faire le bien.

Sinon, j'ai tout de même eu quelques petites surprises avec des personnages qui sont allés là où je ne les attendais pas, même si, pour certains, j'avais compris qu'ils nous cachaient des choses.

Dans son univers, l'auteur a réussi à ne pas mettre tous les ingrédients de la fantasy, ce qui fait que vous ne trouverez pas d'elfes, d'orcs ou de dragons. Mais bien des draigs, des vurm et des lupens. Autrement dit, des lézards, des serpents et des loups assez grands.

Son monde est bien construit, sans qu'il en fasse des tonnes dans des descriptions qui deviendraient vite barbantes. Les décors sont juste là pour servir les personnages, parce que dans le fond, ce sont eux les plus importants, même si l'univers entre lui aussi en ligne de compte (mais moins).

Les seconds rôles ne seront pas oubliés, même les plus insignifiants, tous auront, à un moment ou à un autre, un rôle à jouer. Les personnages évoluent, mais jamais trop vite. Faut passer par les cases apprentissage, mal partout, difficultés, déception, envie de tout envoyer balader, comme IRL.

On a du rythme dans le récit, sans pour autant mettre le turbo. Un bel équilibre entre scènes de vie et les batailles, les escarmouches, les combats, bien que les 640 pages se lisent moins vite qu'un 700 pages chez Gemmell.

Non, je ne ferai pas trop la fine bouche parce que j'ai apprécié cette lecture, même si j'aurais aimé un peu plus d'émotions ou de belles phrases dites par les personnages (sorry, je sors de deux pavés de David Gemmell, je suis conditionnée).

Puisque j'ai aimé cette lecture, je poursuivrai avec le deuxième tome traduit (croisons les doigts qu'ils traduisent les autres) et ce, avec plaisir, même si l'on est dans de l'ultra-classique.

De toute façon, l'univers fantasy ne fait qu'utiliser les codes médiévaux (ou des vikings, des celtes,…) et dans tous les univers, les êtres humains ne changent pas, ils sont toujours gouvernés par l'envie, la jalousie, la colère, la haine, le dépit, la vengeance, l'envie d'être calife à la place du calife…

Le genre humain ne change pas et les auteurs de fantasy savent très bien jouer avec nos défauts et nos qualités.

De la fantasy classique, qui ne révolutionnera pas le genre, mais qui est de la bonne fantasy, sans aucun doute, malgré un début un peu poussif.

PS1 : dans ce récit, les Hommes ne crient pas, ne hurlent pas, ne gueulent pas, non, ils feulent ! Si j'avais eu 5€ à chaque fois que le verbe est utilisé, je serais riche ! Dommage que de ce point de vue là, il n'y ait pas eu une plus belle richesse de verbes.

PS2 : bizarrement, j'ai imaginé le prince Nathair avec la tête d'Arthur (Bradley James), le personnage du roi Arthur de la série Merlin. Même en sachant que Nathair était noir de cheveux, avec des boucles, pas moyen de le voir autrement qu'avec ce visage ! Je l'ai donc laissé ainsi et ça lui allait bien.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Malice est un roman qui me faisait envie depuis sa sortie. Je trouve la couverture a la fois belle et sobre -ce qui participe beaucoup à mon envie de le lire, j'avoue- et les nombreux avis positifs que j'ai pu voir m'ont totalement convaincu. le lecteur est plongé dans un univers de fantasy médiévale assez classique. Rien d'extravagant, mais cela m'a tout de même beaucoup plu. Un peu de classique ne fait pas de mal de temps en temps. J'avoue que cela m'a fait le plus grand bien.

Le worlbuilding, bien que classique, est tout de même très bien travaillé. Ce tome étant très introductif, John Gwynne prend le temps de poser les bases de son univers et permet au lecteur d'en comprendre les tenants et aboutissants progressivement. Je trouve que tout est bien amené. Que ce soit le système politique, le système sociologique, la géographie, la culture, etc… L'univers est riche et on sent que l'on n'a pas encore tout découvert.

Côté personnages, nous en suivons plusieurs par le biais de plusieurs POV. J'adore les romans chorals et je l'ai trouvé très bien réalisé. Beaucoup de personnages sont présents. J'avais très peur de me perdre entre chacun d'entre eux, mais pas du tout. Ils sont tous très bien définis et amenés progressivement, évitant ainsi les confusions. On suit principalement le personnage de Corban. J'ai été un peu déstabilisée par son âge au début. Je ne m'attendais pas à suivre un enfant de 14 ans un univers de fantasy adulte aussi dense. J'ai beaucoup aimé son évolution au fil du récit. Même si certaines de ses réactions sont très immatures -ce qui reste cohérent pour le coup-, on sent que les épreuves qu'il traverse le font gagner en maturité. J'ai très hâte de voir son évolution dans les tomes suivants.

Ce roman a tout pour me plaire, et c'est le cas. Mais ce n'est pas un coup de coeur. En effet, il reste très introductif. L'action met du temps à se mettre en place -le dernier tiers était vraiment incroyable !-. J'avoue que j'ai trouvé le début un petit peu long, mais je ne suis pas du tout triste d'avoir persisté. J'ai adoré la fin de ce premier tome qui promet une suite beaucoup plus mouvementée et explosif. J'ai très hâte de lire le deuxième tome !
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de la fantasy très classique, à l'ancienne, mais solide malgré quelques défauts de jeunesse que l'auteur réglera surement dans les tomes suivants.

C'est sur que niveau originalité on repassera, les thèmes sont déjà vu et revu (le bien contre le mal), le monde n'a rien d'original non plus. En fait si on ne se base que sur des faits concrets, on pourrait se dire que ça ne vaut pas le coup de lire un n-ième livre la dessus. Mais en fait c'est bien la qu'on voit toute la différence entre stéréotype et cliché, car si rien n'est nouveau, le tout forme un ensemble unique qui arrive tout de même à se démarquer et qui donne une histoire intéressante à suivre.
Je ne m'arrêterais pas plus sur les influences, Apophis en a longuement parlé et il le fait mieux que moi.


Je ne vais pas vous faire un résumé du livre à proprement parlé mais plus vous donner le contexte de l'intrigue ce qui est bien plus intéressant finalement.

A l'origine il y avait deux dieux : Asroth et Elyon. Elyon a créé les géants et les humains qui le vénéraient, et tout vivaient en paix. Mais Asroth est devenu jaloux, il n'était plus le centre de l'attention de son frère adoré et donc il a commencé à corrompre les pensées des deux peuples, leur donnant des ambitions, le pouvoir et surtout l'accès à la magie via des artefacts. Petit à petit la discorde a fini par s'installer et la guerre c'est déclenchée.
Elyon ce met en colère, il a commencé à massacrer ses peuples adorés dans un geste de fureur. Asroth, ravi, ne peut pas s'empêcher d'éclater de joie à cette vue. Mais Elyon l'a entendu et il a compris ... Il se rend compte qu'il est en train de détruire ses créations et que tout est à cause de son frère. Il arrête son geste avant la fin du massacre et décide de se retirer, sous le choc, laissant le peu de survivants se débrouiller seuls sur terre.
Les années passent et Asroth n'a pas dévié de son but initial : détruire totalement les créations de son frère, il est donc toujours la à apporter le chaos de partout, mais maintenant les humains et les géants n'ont plus l'aide Elyon pour les sauver ...
*****


On va commencer par les points plus mitigés, histoire de passer ensuite à ce qui m'a plus plu.

Tout d'abord nous suivons en fait plusieurs personnages dans le même continent qui se croisent à de nombreuses reprises.
Et parmi les trois points de vue les plus importants, j'ai trouvé qu'ils étaient tout les trois sur le même principe : ce sont tous les trois des jeunes hommes à divers moments de leur formation de guerrier, et tous les trois sont dans des situations ou ils sont malmenés injustement par des personnes de leur entourage.
Certes ce n'est pas toujours exactement la même situation mais dans tous les cas on fini par se sentir de leur coté parce que c'est injuste.
Et tous les trois arrivent à un moment a avoir la discussion avec quelqu'un, de type mentor, qui leur dit qu'il ne faut pas écouter la personne qui les malmène et qu'ils peuvent très bien s'en sortir et qu'il se trompent en pensant être nuls. Et à partir de la chacun des personnages sors de sa coquille pour s'épanouir dans la vie.

Du coup j'ai trouvé ça un peu redondant. J'avais l'impression de suivre un copier coller du même personnage dans 3 situations légèrement différentes. Surtout qu'en fait niveau personnalité il n'y a rien qui les démarque vraiment dans ce premier tome. Tous les trois sont du bon coté, gentil, un peu perdu (au début) et commencent à peine à s'affirmer.

Le second point est le manque flagrant de point de vue féminin. En fait, ce n'est même pas trop que ça manque fondamentalement, je veux dire par la que dans la fantasy classique c'était déjà le cas et que ça ne m'a pas vraiment manqué en soi (je ne suis pas du genre à avoir besoin que le personnage soit une femme pour m'identifier). Mais en fait le problème ici c'est qu'il y en a un mais que dans les deux bons premiers tiers du romans il ne sert à rien.

La ou les scènes ou on suis les hommes servent toujours à quelque chose, nous apportent une information, font évoluer le personnage ou la situation, et malgré la lenteur du récit sont justifiées en fait, ce n'est pas du tout le cas les rares fois ou on suis la seule fille qui existe en personnage principal. du coup j'avais l'impression que l'auteur a rajouté ce personnage après coup parce qu'il est important dans la fin mais qu'il n'avait rien à lui faire faire au début (ou qu'il c'est rendu compte qu'il devait en mettre un sur la fin et l'a fait intervenir et a rajouté des scènes avant histoire de ne pas le faire juste débarquer à la fin comme un cheveu sur la soupe).
Du coup sur la grosse première partie du livre on le suis vraiment très peu comparé aux autres et à chaque fois la scène ne sert à rien.
*****


Pour ce qui est des points plus positifs, j'avoue que j'ai vraiment bien apprécié le rythme. C'est certes lent, il faut se le dire, mais j'aime bien ce genre d'intrigue ou on prend le temps de faire les choses, et ou on a le temps de vraiment faire évoluer les personnages avant que l'action prenne le dessus.
C'est ce qui, pour moi, fait le charme de la fantasy à l'ancienne et pourquoi je continue à en lire dés que je peux.
C'est vrai que ce tome ci du coup fait vraiment introduction car chaque personnage prend ses marques dans ce qui sera sa position dans l'intrigue principale, avec un coté roman initiatique très présent, mais ça nous permet de vraiment nous familiariser et nous faire apprécier l'univers.

Un autre point que j'ai bien apprécié est en fait le thème principal du livre : savoir qui a été manipulé à l'insu de son plein gré, qui est dans la machination volontairement, en gros essayer de positionner les différents personnages sur l'échiquier. J'avoue que ce coté la m'a bien rappelé la Roue du Temps (ou c'était également un des thèmes les plus importants) qui reste une de mes séries phares dans le genre. Et ce coté où on cherche à savoir où se trament les trahisons et les intrigues en arrière plan me plait beaucoup et donne du piment à l'intrigue.

Et finalement je termine sur un point plus rigolo, j'avoue que tous l'univers m'a vraiment fait penser à Skyrim. C'est vrai que visuellement parlant c'était ma référence que je m'imaginais à quoi ressemblait le paysage ou autre.
*****


Au final je dirais que si ce n'est pas un coup de coeur, j'ai tout de même bien apprécié ma lecture. J'espère que l'auteur réglera les quelques points qui m'ont moins plu dans les tomes suivants parce que ça peut vraiment donner une bonne intrigue. Pour l'instant on en est encore à parler de potentiel car ce n'est que le tout début, j'espère vraiment que ça se concrétisera en tout cas.

16/20
Lien : http://delivreenlivres.blogs..
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Dans ce tome l'auteur nous propose de suivre différents protagonistes dont chacun aura un chapitre qui lui sera dédié. Nous avons Corban le protagoniste principal que nous suivons dans ses premiers pas de guerrier et dans son cheminement vers le destin qui lui sera réservé. Je l'ai trouvé merveilleusement bien écrit car ici nous avons un jeune adolescent à peine sorti de l'enfance, l'auteur le décrit comme hésitant peureux pas sûr de lui mais aussi courageux. de ces hésitations Corban forgera son courage et le genre d'homme qu'il sera dans les tomes à venir. Ceci est vraiment le gros point positif de ce retour de lecture j'ai senti comme un vent de fraîcheur dans ce que l'auteur a proposé dans l'écriture de son jeune protagoniste. Pour ce qui est de la teneur du livre j'ai trouvé la première moitié un peu difficile à lire, des chapitres où rien ne se déroule ce qui donne l'impression de juste suivre la routine des personnages. Mais en réalité pas d'inquiétude car la tangente est bien prise lorsque la trame s'accélère et que les pièces du puzzle sont assemblées pour nous donner une fin de premier tome intéressante.

Dans l'ensemble ce tome était bon en particulier sa deuxième partie. Les protagonistes sont intéressants à lire et les combats sont au rendez-vous ( coup de coeur pour un certain Vandil) les légendes et les grands événements qui se profilent son prometteurs. Et ce qui est du titre comme je l'ai dit au début le livre porte bien son nom. La Malice insidieuse qui s'installe pour dicter les événements et actes des protagonistes prend tout son sens à la fin de la lecture. j'espère que ce même effet de titre en sera de même pour le tome suivant qui a pour intitulé « Bravoure ».
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Les Terres Bannies sont à nouveau menacées. En effet, une prophétie laisse entendre qu'une guerre des dieux pourrait éclater à tout moment. Il ne reste plus qu'à attendre que les champions d'Elyon et Asroth, les dieux antagonistes, se révèlent et que commence la bataille qui déterminera l'avenir des Terres Bannies.

J'ai passé un très bon moment avec ce roman même si j'ai finalement pas mal de reproches à lui faire.

Dans ce roman choral, nous suivons une multitude de personnages même si on peut dire qu'il y a globalement trois points de vue principaux. D'abord, il y a Corban, un jeune garçon débrouillard et malin qui créé un joli lien avec une lupen. Pour le coup, j'ai apprécié Corban dès les premières lignes et j'ai beaucoup aimé son évolution, même si ça reste un personnage très classique avec une histoire assez clichée. J'ai aussi beaucoup aimé les personnages qui gravitent autour de lui, notamment le mystérieux Gar, ou encore Brina et Cywen.

En revanche, j'ai eu un peu plus de mal avec les autres protagonistes. L'arc de Veradis partait plutôt bien, mais très vite, il se révèle être d'une naïveté qui frôle la bêtise. Il a beau accomplir des choses impressionnantes, il a vite commencé à m'agacer à cause de ça. Quant au troisième protagoniste, Kastell, j'avoue n'avoir toujours pas compris ce qu'il était censé apporter à l'histoire.

Au niveau de l'univers, on a un bestiaire vraiment sympa et j'ai aussi beaucoup aimé la mythologie développée par l'auteur. On a clairement encore beaucoup à découvrir (et j'ai hâte) mais j'ai beaucoup aimé découvrir les deux dieux et leurs avatars. En revanche, je suis assez déçu de l'identité du Soleil Noir, ou en tout cas de l'absence totale de subtilité autour de son identité. Peut-être que ça n'était pas censé être un mystère mais dans ce cas, j'aurais préféré que l'auteur le dise du départ de manière explicite plutôt que de laisser des indices aussi grossiers. Ça peut paraître un peu dur dit comme ça mais ça m'a vraiment agacé.

Concernant l'histoire en elle-même, tout fonctionne très bien. le tome est assez introductif mais ça permet justement de découvrir en douceur cet univers assez dense, et surtout de découvrir les personnages progressivement. J'aurais peut-être aimé un peu moins de longueurs mais je chipote un peu sur ce coup là.

Comme dit précédemment, j'avais pas mal de reproches à faire à ce roman mais ça n'empêche pas que j'ai passé un très bon moment et que j'ai hâte de découvrir la suite… en espérant simplement que les personnages qui m'ont déçu gagneront en profondeur.
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Amateur de grandes épopées, d'aventures, de combats et d'univers très développés ? Ce livre est celui qu'il vous faut !
Il était temps que je vous parle de ce livre qui m'à pris beaucoup de temps à lire.

Je dois avouer que j'ai eu du mal à définir mon avis et encore plus à le noter. Il a absolument tous ce qu'il faut et tout ce que j'aime et c'est extrêmement bien fait. Mais je dois aussi dire que la pluralité des POV et certaines longueurs ont rendu ma lecture compliqué. J'avais aussi l'impression que l'action tournait en rond et avait un coté répétitif.

Les personnages sont très très nombreux et tous différents. On sent vraiment qu'ils sont crédibles avec leur qualité et leur défauts, leurs forces et leurs faiblesses et j'ai adoré ça ! Gros coup de coeur pour Corban dont j'ai adoré voir l'évolution au fil des pages et qui montre une certaine sensibilité très touchante. Mais je dois dire que j'aurais aimé voir les personnages féminins plus fort et plus développés, on est vraiment sur une histoire à 80% masculine.

Le plus gros point fort du livre est aussi son gros point faible. Son univers extrêmement riche et développé. C'est un livre bien rempli : Histoire, complots, royauté, mythologie, magie, guerre… Vraiment ce livre est incroyable la dessus, on a presque pas le temps de s'ennuyer il se passe toujours quelques chose et tout ces éléments rendent l'intrigue intense et crédible. Mais par moment j'ai eu du mal à m'y retrouvé au milieu de toute ces informations.

En conclusion, si vous êtes adeptes des livres avec un immense worldbulding dans la même veine que le seigneur des anneaux ou Games of Thrones vous allez adorer ce livre !! Mais si vous n'êtes pas habitué à ce genre de lecture, cela s'avérera sûrement compliqué.
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