Citations sur Sans haine, sans armes, sans violence (7)
Il faudra, je crois, si on veut réinventer notre société, que l'on change notre rapport actuel aux personnes fragiles. Et ce faisant, qu'on retrouve d'une certaine manière, l'âme de ce pays. On dit souvent que la France est le pays des droits de l'Homme, on oublie de rappeler que la France est aussi le pays de la Sécurité sociale. Le pays des services publics et de la solidarité entre générations. Il nous faut retrouver ce chemin-là.
On dit souvent que la France est un pays des droits de l’Homme, on oublie de rappeler que la France est aussi un pays de la Sécurité sociale. Le pays des services publics et de la solidarité entre générations. Il nous faut retrouver ce chemin là. (P108)
Souvent, il arrive que des gens brillants vous pondent des textes tellement incompréhensibles qu'on se demande s'ils ne l'ont pas fait exprès, de sorte à ce que seuls les gens de leur "niveau intellectuel" puisse comprendre. Ce doit être ça la définition du mot "élitisme", j'irai vérifier.
Moi (Sandrine), les gens trop brillants, j'ai toujours eu tendance à m'en méfier, préférant de loin ceux qui nous éclairent, en exprimant les choses humblement, avec le souci de partager le plus largement possible leur façon de voir, pour que nous puissions "grandir ensemble".
Quand c𠆞st flou, c𠆞st qu’il y a un loup ! (P94)
Je pense que vous connaissez sans doute cette citation de Don Hélder Câmara sur les trois formes de violence : "La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d'hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés. La seconde est la violence révolutionnaire qui naît de la volonté d'abolir la première. La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d'étouffer la seconde en se faisant l'auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres. Il n'y a pas de pire hypocrisie de n'appeller violence que la seconde, en feignant d'oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue."
Je pense personnellement que la violence est un piège, et que lorsque l’on y succombe, c𠆞st souvent un aller sans retour. Je hais toute forme de violence, je connais ses fracas, ses déchirures à l’âme et au corps, ses marques sur la peau, sur le visage et au plus profond des cœurs. C𠆞st pourquoi je la combats d’où qu𠆞lle vienne. Mais je ne considère pas que toutes les violences sont égales, qu𠆞lles se valent. Je ne dis pas qu’il y en a des plus légitimes ou des plus nobles, non, je dis qu’il y en a qui sont des causes premières, sources de mille et une autres formes de violence. (P78)
— C'est quoi les questions qui fâchent ? (Annie)
— On va où ? Pourquoi on fait ça ? C'est quoi le projet ? En fait tout les pourquoi du monde. Y a pas plus dangereux qu'un "pourquoi". Parce qu'à partir de ce moment-là, ça veut dire que tu veux comprendre le bazar. On s'en fout de savoir comment le monde tourne, on le sait, mais pourquoi ? Et je crois que notre société tout entière est bâtie sur cet objectif, faire en sorte que les gens ne se demandent jamais pourquoi : pourquoi cette grande compétition économique ? On est vraiment obligé ? Qui a proclamé ça et quand ? Faire du pognon, faire du business, ok, mais pourquoi ça devrait être ça qui l'emporte sur tout le reste ? Pourquoi ça devrait être ça qui unit sept milliards d'êtres humains ? (Greg)