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Critique de blanchenoir


"Ni les sociologues ni les psychanalystes ne peuvent remédier à ce déracinement originel, seul le travail de l'écriture avec les lumières qu'elle jette sur les ombres de l'être permet au "penseur tragique" d'affirmer sa propre identité : "On n'habite pas un pays, on habite une langue. Une patrie, c'est cela est rien d'autre.""

Dans cet essai pertinent et fluide, Aymen Hacen nous montre en quoi le désespoir de Cioran est aussi un gai désespoir. En effet, et contrairement à ceux qui voient dans les écrits du penseur un pessimisme irréductible et inconsolable, Cioran nous plonge dans le tragique et cela le rapproche beaucoup de Nietzsche.
D'emblée et pour éclairer sa position, l'écrivain tunisien convoque Clément Rosset, lequel se situe dans la lignée de Cioran. le titre d'un de ses ouvrages, La logique du pire, est en effet un écho "au mécontentement" de Cioran.
Du tragique à l'écriture fragmentaire en passant par la gnose, à la gaieté et à l'humour, ainsi qu'aux moralistes et aux influences diverses de Cioran, Aymen Hacen nous propose une lecture très éclairante de l'oeuvre et de l'homme qui ici, ne font qu'un.

Car "Loin des bancs de l'université, des chaires et des discours officiels, Cioran revendique le statut d'un "Privat Denker" - un penseur privé - qui traduit ses "expériences personnelles", qui, émancipé de tout souci de continuité et de logique, se contredit, et surtout, qui voudrait "faire de la philosophie dans la rue, tresser ensemble la philosophie et la vie.""
Tout un programme.......

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