Bethsabée ou l’éloge de l’adultère

Une femme seule, c'est une fleur sur laquelle ne se pose aucune abeille.

Homme et femme.
Seulement homme et femme. Suspendus dans le crépuscule, se tenant la main comme des enfants sur le seuil de la nuit gorgée de sortilèges et de passion.

Les genoux de Bethsabée plièrent. Elle s'assit sur le matelas de paille. Sa chevelure se répandit sur ses épaules. Dans l'échancrure de sa tunique des lueurs lointaines des flambeaux du palais chatoyaient contre la chair de ses seins.
Il s'agenouilla près d'elle.
-Je ne comprends pas, murmura-t-elle, de te voir seulement j'en tremble jusqu'aux orteils.

Seulement homme et femme. Suspendus dans le crépuscule, se tenant par la main comme des enfants sur le seuil de la nuit gorgée de sortilèges et de passion.

Le Seigneur, Dieu d'Israël, a passé sur ton pêché, roi. Parce que tu as reconnu ta faute tu ne mourras pas. Ni Bethsabée, ton épouse. Mais parce que tu as outragé le Seigneur, le fils qui te naîtra, lui, mourra.

Le Seigneur, Dieu d'Israël, a passé sur ton pêché, roi. Parce que tu as reconnu ta faute tu ne mourras pas. Ni Betsabée, ton épouse. Mais parce que tu as outragé le Seigneur, le fils qui te naîtra, lui, mourra.

p21. Dans le regard de David, elle n'avait pas seulement deviné la surprise, la quête. Elle avait discerné le reflet de son propre charme.

Ses orteils nus, lorsqu'elle traversa la chambre, ne perturbèrent pas le piaillement des hirondelles.

Ah ! Qu'attends-tu de moi ?
- Que tu sois mon roi justice. Tu fais et défais les lois. Si parce qu'elles sont mauvaises elles tuent les femmes de ton peuple, qui d'autre que toi peut y remédier ?

Nous ne nous reverrons plus, roi David, si tu ne m'accordes pas la justice d'un destin.