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Citations sur Les crépuscules de la Yellowstone (28)

Le monde compte aujourd’hui trois milliards d’oiseaux de moins qu’en 1970. Les populations de la plupart des espèces insectivores sont actuellement en chute libre. Celles des granivores incapables de s’adapter à nos immenses monocultures de maïs engraissées et déparasitées à coups de doses massives de produits chimiques le sont aussi.
D’après une estimation minimale, soixante-seize espèces de mammifères ont disparu depuis la fin du Moyen Âge. La Liste rouge établie par l’Union internationale pour la conservation de la nature et mise à jour en 2018 établit que, toutes catégories confondues, vingt-six mille cent quatre-vingt-dix-sept espèces vivantes sont actuellement menacées d’extinction. La plupart des scientifiques s’entendent pour affirmer que la biosphère, vers le début de l’ère industrielle, est entrée dans une phase d’extinction massive, la cinquième depuis l’apparition de la vie sur terre, et la première à avoir pour cause principale l’activité humaine.
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Il avait attrapé la piqûre et à la chasse suivante son sang se remettait à bouillir. Il comprit, non sans surprise, que tuer ces mastodontes puis abandonner la carcasse pratiquement intacte aux loups et aux corbeaux ne lui causait guère plus de problèmes de conscience que d’abattre un merle des montagnes.

(Boréal, p.331)
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Je feuillette lentement les reproductions des lithographies originales, avec le mélange de studieux respect et de dévotion admirative qui convient à la lecture d’un livre sacré. Ces oiseaux qu’il massacrait pour mieux les peindre, personne, avant lui, ne les avait rendus aussi vivants.
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Le wapiti prend tout son temps pour détaler, trotter majestueusement jusqu'à la rive, puis entrer dans le fleuve et s'éloigner à la nage, son gigantesque panache étalé sur l'eau comme une forêt à la dérive.
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N’avais-je pas eu tendance, ces dernières années, à me braquer de plus en plus, avec un zèle aussi jubilatoire que jouissif, contre tout ce qui m’apparaissait nouveau et menaçait, de ce fait, la pérennité du monde tel que je l’avais connu et dont une des moindres qualités n’était pas de m’avoir vu naître et grandir ? Réseaux sociaux, innovations technologiques, nouvelles revendications de minorités toujours plus minoritaires, indifférenciation sexuelle assumée jusqu’à la confusion des genres, cours de catéchèse LGBTQ+ à l’école et autres dérives politiques et tendances culturelles lourdes sur lesquelles la masse, dans sa quête désespérée d’individuation, fondait à la vitesse du faucon pèlerin en piqué s’apprêtant à frapper et plumer un autre pigeon : il est un fait que plus grand-chose ne trouve grâce à mes yeux.
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(…) je vivais l’expérience, aussi captivante et capitale que déstabilisante, qui consiste à partager le point de vue d’une petite troupe de personnages qui m’accompagnaient depuis que, plus d’un an auparavant, j’avais commencé à écrire cette histoire comme on s’avance sur un pont branlant jeté par-dessus un précipice de cent soixante-quinze années et de deux mille six cents kilomètres.
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[A propos de cercueils dans les arbres] Vous noterez, susurra Denig, l’intéressant exemple de syncrétisme religieux dont témoigne ce rite funéraire. Les Assiniboines ont emprunté l’idée du cercueil fermé au monde chrétien, mais l’ont adaptée à leur tradition ancestrale des sépultures en hauteur. Avant, ils plaçaient le corps enveloppé d’une peau de bison directement dans l’arbre, ou sur une plateforme surélevée…
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Et le soir, du haut du chemin de ronde, ils canardaient les loups aventurés sous les murailles avec la même application fanatique que des ados de l'ère informatique mitraillant les androïdes hostiles de leur jeu vidéo.
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À l'époque d'Audubon, Homo sapiens ne semble guère connaître d'autre langue que le plomb pour communiquer avec le monde vivant.
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Trois ans plus tôt (1914), dans ce même zoo (Cincinnati) s’éteignait Martha, la dernière tourte voyageuse, ou pigeon migrateur (Ectopistes migratorius). Au Kentucky, Audubon a décrit un passage de ces oiseaux qui dura trois jours entiers. Le ciel était « littéralement rempli de pigeons, la lumière de midi était obscurcie comme par une éclipse ; les fientes pleuvaient comme des flocons de neige fondante ». Selon l’estimation la plus courante, leur population en Amérique du Nord totalisait de trois à cinq milliards d’individus avant l’arrivée des colons. On les massacra jusqu’au dernier pour, entre autres, consommer leur chair, protéger les récoltes et nourrir chiens et cochons.
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