Edité chez l'arbre vengeur, le format et la couverture sont simplement irrésistibles!
Roald Dahl le vend aussi très bien avec son commentaire alléchant! Alors installation confortable, c'est parti pour le voyage au bord des routes, faire sépultures de
tous les petits animaux aux côtés de nos deux personnages principaux et amis dans la vraie vie.
Le ton très innocent de ce roman fait sans aucun doute parti de son charme, adhérer à ce récit d' enfant de 31 ans (Bobby) fait effectivement penser à Des fleurs pour algernon, alors la conquête est parfaite sur la forme et le plaisir de lecture. On a un gros méchant sur la quatrième de couverture qui apparait très vite et qui est un gros méchant. L'histoire rebondit, c'est une lutte faussement gentille et naïve entre bien et mal. Les scènes de violences ne sont pas à l'eau de rose. Des émotions secrètes et taiseuses qui prennent la lumière au fil des événements, des faits, des constats, et pas de personnages superflus.
Et puis c'est comme une histoire parallèle qui ne touche pas terre, qui prend vie sans interférences avec son environnement. On n'a pas d'intervention de la police, du paysan pas content, même pas une voisine qui a tout vu, un ami de la famille inquiet, c'est l'histoire de Bobby, et je crois bien que c'est que lui qui nous la raconte! J'ai parfois eu l'impression de devoir accepter pas mal de postulats de ce genre pour apprécier le contenu, (on s'attache tant à M.Summers alors qu'en vrai??? On ne nous a pas un peu manipulé à l'aimer? Face à tant de noir ou blanc, Bobby serait pas en train de nous séduire? Et de nous faire croire que des fois tuer c'est bien?? dérangeant!) Mais finalement, c'est sûrement là, la face cachée de l'Extraordinaire, et puis ce qui compte, c'est que le voyage nous a emmené bien loin d'ici ;-)