J'embrasse ses larmes quand elle pleure, elle me sourit quand j'ai peur.
Il est là notre équilibre.
Elle est mon équilibre.
Les gens qui sourient m'attirent. Ils ont cette aura qui me donne envie de profiter de leur énergie positive. De me glisser dans leur bonne humeur, de savourer leurs ondes de bonheur qui gravitent autour d'eux.
Il paraît qu'en amitié, il y a souvent un yin et un yang, pour équilibrer. Ana et moi sommes deux yin : pas une pour rattraper l'autre.
Peut-être que je suis endommagée des sentiments, à présent. Handicapée émotionnelle. Victime du syndrome du membre fantôme, en version "sentiment fantôme".
(...) même moi je ne comprends pas ce que je dis et pourtant je suis dans ma tête.
Finalement, on s'est trouvés au bon moment, tous les deux. J'étais abîmé, je pensais que c'était irrémédiable et je l'avais accepté. Elle était en ruine à l'intérieur et refusait de l'accepter. Elle m'a sauvé de moi-même, mais je ne suis pas certain qu'elle le sache. De ses ruines et de mon âme amochée, on a créé quelque chose de beau. De nouveau. On s'est construits, à deux. On a trouvé un équilibre alors que, jusque là, je n'avais même pas conscience d'être à la dérive.
La vie est surprenante. Elle nous cueille au moment où on s’y attend le moins et nous rappelle que c’est pour ces instantanés de folie qu’elle vaut la peine qu’on se lève le matin et qu’on mette un pied devant l’autre.
Parfois dans la vie, on n’a pas besoin de drama, tu sais. Le twist de dernière minute n’est pas nécessaire. Tu peux aussi tout simplement apprécier ce que tu as et accepter qu’il faut faire des efforts, des concessions. Aucune relation n’est parfaite. Il y a toujours des bosses sur le chemin. Il faut juste apprendre à conduire dessus.
Valentin a réussi à m'envoyer au septième ciel dans mon sommeil, si ça, ce n'est pas de la prouesse ! S'il me fallait une énième confirmation, je l'ai : je suis un cas désespéré.
Parfois, l'univers nous envoie des signes et il faut savoir les accepter pour ce qu'ils sont. Peut-être que ce n'est pas un hasard si Eric m'a plaqué par SMS et que je suis venue noyer mon chagrin ici. Peut-être que ce n'était pas un hasard si Valentin était juste derrière moi et s'est pris mon téléphone sur la tête. Ou peut-être que je divague, c'est fort probable, même. Mais au final, le résultat est là, et je craque sur un pote de mon frère.