La bien-aimée est le dernier roman de
Thomas Hardy néanmoins assez méconnu.
En effet , l'auteur est surtout plébiscité pour ses autres récits tels Tess d'Uberville ou encore
Jude l'obscur.
En l'espèce , Jocelyn Pierston sculpteur vivant à Londres mais entretenu par son père en attendant le succès , retourne à Slingers son île natale, il y retrouve son amour de jeunesse Avice Caro .
D'abord assez hautain lors des retrouvailles , de part de la simplicité et la naïveté de la jeune fille , il en tombe amoureux peu à peu et des projets de mariage se dessinent .
Néanmoins , la romance est assez courte car suite à un quiproquo il décide de la quitter pour une autre femme.
Encore une fois les choses ne se passent pas comme prévues car les parents de sa fiancée s'opposant à cette union décide de partir avec celle-ci afin d'évincer Jocelyn.
Malgré sa déception , de nouveau seul il part à la recherche de son idéal féminin , ne la trouvant pas il multiplie les conquêtes .
Par ailleurs , il réalise son rêve et devient un artiste reconnu de Londres .
Un jour près de vingt ans plus tard alors qu'il retourne sur son île natale il rencontre la fille de son amour d'antan et en tombe amoureux.
Cependant , le sort s'acharne encore une fois et il est de nouveau seul , car celles-ci ne partage pas ses sentiments .
Des années plus tard , la malédiction se poursuit car il rencontre la petite fille de sa bien-aimée incarnant encore une fois pour lui son idéal , la beauté magnifiée , il en tombe amoureux.
Cependant , elle en épouse un autre et devient mère.
Enfin , à près de soixante ans il épouse Marcia Bencomb avec laquelle il habitera sur son île natale les derniers instants de sa vie …
La question est celle de savoir si la quête d'un idéal féminin et la recherche de l'éternelle beauté ne concourt pas à la perte de l'être humain?
Mon avis :
C'est une lecture qui a été en demie teinte me concernant .
En effet , de part le sujet de la quête absolue de la beauté et de l'idéal ce roman fait penser au Portrait de Dorian Gray d'
Oscar Wilde .
Néanmoins , la part fantastique n'est pas au centre du récit et il n'existe pas de réelle méchanceté de la part de Pierston.
Cependant , bien que le fantastique ne soit pas au coeur du roman l'auteur a su mettre en évidence la réapparition de
la bien-aimée durant toute l'existence de Pierston ce qui l'empêche de se réaliser et d'être heureux .
Car la quête est perpétuelle et c'est pour cela que durant de nombreuses années il peine à se marier et à vivre enfin heureux.
Cette réapparition , est de même mise en relief par le titre des chapitres car Pierston est considéré par l'auteur comme un jeune homme durant tout le roman .
-Un jeune homme de vingt ans
-Un jeune homme de quarante ans
-Un jeune homme de soixante ans
C'est d'ailleurs de part ces différents titres que l'auteur montre que même si il vieillit physiquement il a l'illusion de ne pas vieillir de part son amour pour sa bien-aimée réincarnée durant toutes ces années.
Ce ne sont finalement que la vieillesse et la malade qui mettront fin à cette quête absolue de beauté qui n'était qu'illusion.
L'auteur à travers ce roman à voulu critiquer le poids des conventions à travers les mariages de convenances mais aussi le sort du destin qui s'acharne sur Jocelyn auquel il semble ne pas pouvoir échappé , ni trouvé de repos .
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