AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Mississippi Solo (57)

En quelques brèves minutes, je m’étais senti à l’aise avec Billy. Il était mon ami, et pourtant je me suis dit que je ne le reverrais jamais. Cette façon d’entrer et de sortir de la vie des gens est pénible. Et dangereuse. Mais elle St nécessaire. Sinon, on reste le même. Parfois, on rencontre du nouveau en mieux, parfois du nouveau en pire, la plupart du temps du nouveau différent.
Commenter  J’apprécie          60
Les vacances , c’est superficiel. Un pèlerinage, c’est intérieur. L’aventure combine les deux. (Page 54)
Commenter  J’apprécie          80
Informatisé, mécanisé, numéroté, formalisé et, pire encore, standardisé. Lois qui nous ficellent à l’intérieur et nous isolent de l’extérieur, qui nous réduisent et nous uniformisent. Chaînes d’hôtels et de fast-food standardisent le voyage et la nourriture. Dallas ou Denver, Tacoma ou Tallahassee, du pareil au même. Voyager, c’est désormais retrouver un chez-soi loin de chez soi. (Page 49)
Commenter  J’apprécie          30
J’ai cet âge magique, trente ans, où un homme s’arrête pour faire le bilan de sa vie et repense à tous ses rêves de jeunesse qui ne se réalisent pas. Pas d’ascension de l’Everest, ni de sélection chez les Yankees, ni de grand rolan américains. A la place, la réalité : femme, bébés et emprunts, retraite sécurité. Pas de risques. Plus de chutes. Plus de genoux écorchés. Pas de grands échecs. Je me suis dit : est-ce la fatalité ? (pages 10 et 11)
Commenter  J’apprécie          80
Nous autres les Noirs nous avons un nouvel ennemi. Nous-mêmes. Nous sommes les premiers à nous plaindre du manque d’opportunités, et puis quand l’un d’entre nous réussit, les autres Noirs lui en veulent.
Commenter  J’apprécie          180
Un renard roux se faufile jusqu’au bord de l’eau et court le long de la rive. Il se met à mon allure et semble me regarder, en restant à ma hauteur. Je n’ai encore jamais vu de renard à l’état sauvage. Je ne veux pas qu’il s’en aille. Je ne veux pas que cette journée s’achève. Cette sensation. Rien que quelques années encore. Rien que quelques heures de plus, quelques minutes, quelques instants. J’espère qu’à l’heure de ma mort, j’aurais ces mots sur les lèvres : rien qu’une minute encore. Non par peur de la mort pou par désir de vivre indéfiniment, mais parce que cette vie m’aura tant émerveillé, sans que sa laideur et ses peines aient assombri en riant la chaleur, l’éclat de la paix et la joie comme cette matinée sur le fleuve, et j’en demanderai seulement quelques minutes de plus.
Commenter  J’apprécie          180
Le Mississippi est accablé des fardeaux de la nation. Large à Saint-Louis où j’ai grandi, le fleuve coule dans ma mémoire, brun et lourd et lent, oisif en apparence, mais toujours occupé par des barges et des remorqueurs, toujours au travail, toujours en mouvement, terrible et intimidant. Tout petit déjà, je regardais le fleuve, trop jeune pour comprendre que les barges chargées de céréales et de charbon ne sont pas le seul fardeau du Mississippi, qu’il charrie aussi péchés et rédemption, rêves, aventures et destin. Enfant, je craignais le fleuve et le respectais plus que je ne craignais Dieu. Adulte, je le crains davantage encore.
Commenter  J’apprécie          50
Une chose aussi simple qu'un signe de la main est parfois un don des dieux s'il se manifeste au bon moment. Vous êtes épuisé et vous n'en pouvez plus, votre moral est en berne parce que personne ne vous connaît et que vous n'intéressez personne. Puis soudain, un inconnu vous fait signe, un sourire suit et vous êtes inondés de chaleur et baigné de lumière. Votre âme s'élève. ( p 120 )
Commenter  J’apprécie          30
C'est l'aventure de Mississippi Solo et, découverte fortuite, sa raison d'être : écouter les voix du Mississippi et entendre ce que le fleuve a à dire de notre parcours. Si vous devez jamais connaître en profondeur le pouvoir et le potentiel de l'Amérique, ses fragilités et ses échecs, les tenants et aboutissants de ce pays, vous devrez sûrement venir éprouver le fleuve comme je l'ai fait une première fois pour me trouver et ressentir sa puissance de l'intérieur, et comme je l'ai refait trente ans plus tard.
Commenter  J’apprécie          40
Le fleuve s'est calmé et s'est élargi, et je m'avance en eau profonde. Le soleil se lève, puissant et généreux, et chasse le vent. Juste une brise qui vient du sud, de l'océan, une brise marine pour me rafraîchir. Ma peau picote sous la sueur et la saleté. Elle me démange aussi à cause des bestioles. Je ne me suis pas lavé ces derniers temps. Je me sens à la fois totalement homme et cependant animal. D'une certaine façon, je n'étais encore qu'un garçon en arrivant au fleuve. Peu à peu, je deviens un autre.
Commenter  J’apprécie          30






    Lecteurs (260) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Voyage en Italie

    Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

    Pavie
    Padoue
    Parme
    Piacenza

    14 questions
    606 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

    {* *}