Un an dans la vie d'une forêt

David G.Haskell est carrément bluffant !
Biologiste américain, il a choisit un mètre carré de forêt, perdu au fin fond des Appalaches et pendant une année entière il a observé son petit carré de vie animale et végétale.
Il a sorti de ses observations (sans aucune intervention de sa part sur ce qu'il appelle le "mandala") un bouquin absolument fantastique.
Chaque jour d'observation correspond à un chapitre et à un thème précis: le 1er janvier, il nous parle des bactéries, le 28 février des salamandres, par exemple.
Avec un humour pince sans rire, une érudition encyclopédique, un style fluide agréable à lire, des explications à la portée de n'importe quel lecteur un tant soit peu curieux de ce qui se passe autour de lui, je ne peux que conseiller
ce livre.
Pour les autres ceux qui ne sont pas encore complètement emballés par ma super-critique:
Ce bouquin nous raconte l'histoire des lichens qui grâce à un mariage, celui d'une algue et d'un champignon couvrent 10% de notre planète, des arbres qui ont inventé les canalisations d'eau marchant à l'énergie solaire, de microbes qui ne vivent pas d'oxygène (comment ça ?), réfugiés dans le rumen des cerfs, ils vivent vraiment sur une autre planète et ont 50 milliards d'années, de la vision des mésanges aux couleurs sursaturées et qui vivent donc dans une hyper réalité que nous ne pourrons jamais connaitre, du combat des plantes contre les rigueurs de l'hiver, qui fabriquent leur propre sucre pour résister à la famine, des mousses qui filtrent la pollution sans qu'on leur demande rien, d'une race de rongeur surexcité qui empoisonne ses proies et les garde vivantes dans un horrible garde manger sous terre et des abeilles des fleurs du vent de la pluie des insectes etc, etc..
Ma culture générale vient de faire un bon phénoménale en seulement 332 pages absolument captivantes !

Le biologiste David George Haskel, à la manière des moines tibétains, a délimité un espace d'observation. Pendant un an, il est devenu spectateur d'un mètre carré au coeur d'une forêt des Appalaches, aux États Unis. Il n'utilise que ses cinq sens pour enregistrer le maximum des activités naturelles de ce massala, tout ce qu'il a pu remarquer depuis son petit rocher. A cela s'ajoute toutes les connaissances et savoirs emmagasinés sur les animaux, les insectes, les arbres, … Ce qui surprend en premier lieu est la notion de temps. Il y a bien sûr l'année entière consacrée à cette étude mais les chapitres assez courts sont le fruit de très longues heures à regarder des chenilles, fourmis ou autres insectes.
A une époque de plus en plus sensibilisée à l'environnement, la démarche pourrait se suffire à elle même. Mais ce qui fait que cette observation devient un récit passionnant est la capacité de ce biologiste à mettre en valeur le fond par la forme. David G. Haskel montre ici une pédagogie incroyable tant dans la diversité de ses sujets que leur traitement. Il passe ainsi en revue la sexualité des escargots, la migration des arbres éphémères grâce aux fourmis ou excréments de cerfs, la danse des abeilles, le rythme de certaines fleurs, la vie souterraine, le combat des chenilles, les caractéristiques du lichen, etc… la multitude d'exemples nous fait mieux comprendre le terme de biodiversité. Page après page, la surprise succède à l'émerveillement. le lecteur apprend et s'amuse. Quand le biologiste trouve deux balles de golf au milieu de cette nature préservée, outre l'agacement de cette trace humaine, c'est la question de réappropriation qui se met en place. Les champignons pourraient se débarrasser de ce plastique.
Avec beaucoup d'esprit, l'auteur arrive à rapprocher certains faits ou comportements de nos réalités. Les parallèles font sourire et il n'hésite pas à s'adresser aux sentiments du lecteur. Certains passages sont dans le registre de l'émotion. Son observation de la nature part de ses sens et son écriture parle à tous nos sens. Il ne s'agit pas non plus d'une moralisation ou même de s'ériger en exemple. L'ambition est d'encourager et de participer à la découverte de chacun. le lecteur ressort en connaissant plus et peut-être en comprenant mieux une partie de son environnement.
Lien : https://tourneurdepages.word..

Essai très documenté d'un biologiste qui décide de chroniquer un an durant ses sorties dans une forêt primaire du Tennessee ou il a délimité un périmètre d'un mètre carré pour y fixer ses observations. Ce cercle qu'il nomme son mandala sera le théâtre d'une observation au fil des saisons de la vie d'une forêt. Observation méditative. Concentration extrême. Documentation scientifique de haut niveau. DAVID G. HASKELL nous elbarque dans un voyage macro et microscopique fascinant.
Juin 2021

C'est un livre très intéressant avec une approche différente des essais ou autres livres que j'ai pu lire qui s'en rapproche.

J'aime l'idée de rester à observer un coin de paysage et de voir son évolution sur une année.

En revanche, j'aurais appréciée certaines approches différentes. J'aurais appréciée avoir en plus des dates, les heures auxquelles il arrive sur les lieux et auxquelles il repars ou encore une organisation moins éparpillées d'un même sujet. Je m'explique, parfois une dates il se concentre sur un escargot, je pensais avoir eu toutes les informations à leur sujet puis éparpillés à d'autres dates, de nouvelles informations donc si on souhaites avoir une vue plus regroupée d'un sujet c'est plus complexe, heureusement le sommaire facilite ! Cette organisation est bien malgré que parfois j'aurais aimée que ce soit regroupé.

Par contre, le fait de faire passer forcément les animaux et végétaux intelligents sur des choses qu'ils ne contrôles pas je trouves que ça peux fausse l'apprentissage de certains, notamment les plus jeunes !

Encore une fois je m'expliques : Pour faire court, à des moments l'auteur dit que les animaux sont intelligents et ont su s'associer à des microbes ou autres êtres vivants pour leur apports, vraiment c'est pour faire court donc c'est un gros raccourci là...Tout ça pour dire que nous aussi nous ne pourrions pas vivre sans microbes en nous pour faire leur travail et pourtant on n'a pas su s'adapter ni ne sommes intelligents par rapport à ça, c'est indépendamment de notre volonté, c'est naturel et nous n'avons aucun contrôle dessu. Les animaux aussi n'ont pas de contrôle sur pas mal de points que l'auteur a souhaité rendre contrôlable et astucieux de la part des animaux. Autres exemple : Leur pelage ou plumage. L'auteur suppose si je me souviens bien que les animaux y contrôle et savent le changer au bon moment et de manière astucieuse alors qu'ils n'y contrôlent pas tout comme nous ne contrôlons pas la pousse de nos cheveux, ongle ou poils ni leur changement de couleurs selon l'âge ou le temps ( et oui certains ont les cheveux et yeux qui changent de couleur en fonction des émotions ou du temps mais c'est incontrôlable ^^ ).

Donc sur cet aspect, j'aurais aimée une approche plus réaliste même si ça met un peu de distance sur la valorisation des animaux et cie, ça diminue la masse de compliments à leur égard et retire ce côté quelque peu poétique au livre.

Aussi, les exemples des personnes citées sur lesquelles l'auteur s'est inspiré ne partagent pas forcément les mêmes idées que moi.

Sinon, j'ai appréciée découvrir ce livre, j'ai appris quelques trucs et c'était agréable à lire bien qu'il fait une certaine concentration pour bien le suivre.

À la fois, documentaire sur un écosystème forestier, compte-rendu des rêveries d'un promeneur solitaire, ce livre vous fourni à chaque paragraphe une information sur la vie d'une plante ou d'un animal de ce coin de forêt primaire du Tenessee. C'est un véritable récit de voyage dans le temps (un an) sur une minuscule parcelle de forêt (1m²). Sans doute plaira-t-il à ceux qui ont aimé le film Microcosmos.
Lien : http://sciences.gloubik.info..

Lorsque j'ai commencé cet ouvrage, j'ai pensé qu'il me serait difficile de continuer jusqu'à la page 100 …. Erreur ! Chapitre après chapitre, je me suis laissée convaincre.

L'idée de David Haskell est originale. Biologiste, spécialiste de l'évolution et professeur d'université, cet américain a décidé d'observer une infime partie du sous-bois situé dans une forêt des Appalaches. Délimité par un carré d'un mètre de côté, son « mandala » est le théâtre d'une vie intense si l'on sait prendre le temps de l'observer. En biologiste averti, il observe une année durant, plusieurs fois par semaine le microcosme évoluer au fil des saisons. La vie des insectes et des végétaux n'aura plus de secret pour vous. Amoureux et amoureuses des lucioles, papillons, fourmis, mousses et fougères, n'hésitez pas, ce livre est fait pour vous !

J'ai apprécié le format de l'ouvrage, composé de chapitres courts, consacrés à un thème en particulier (les graines, la lumière, les champignons etc.) permettant de lire un peu, beaucoup ou passionnément, de poser le livre et de le reprendre le lendemain ou la semaine suivante.
Lien : https://lesballand.wordpress..

Lire un an dans la vie d'une forêt c'est faire un voyage paisible, enrichissant et en aucun cas statique malgré la posture méditative qu'adopte l'auteur-les oiseaux migrateurs nous baladent du nord au sud, les réflexions du naturaliste nous emmènent même jusqu'en Inde !-.
J'y ai glané des connaissances inimaginables-découvrant des espèces incroyables, des phénomènes naturels qui échappaient à ma compréhension comme la formation des flocons de neige-. Il n'y a pas de plan, ni de logique dans les thématiques abordées, c'est l'observation attentive qui impose les sujets. Il y a cependant des récurrences : régulièrement les liens inter-espèces, les réseaux trophiques sont expliqués, détaillés. L'effet papillons de nos comportements y est dévoilé provoquant des éclairs de conscience parfois douloureux. La lecture est facile, c'est un très bon ouvrage de vulgarisation scientifique qui donne envie de respecter la nature dont nous faisons partie et de prendre le temps de l'observer. Grâce à ce livre j'ai réalisé par procuration l'une de mes aspirations profondes : m'asseoir et contempler assez longtemps pour me fondre dans un lieu.

Ce fut une lecture très lente, car dense en informations, et par moments assez technique. Pour autant, ça ne m'a pas empêchée d'adorer : en se concentrant sur un tout petit mètre carré, l'auteur nous montre à quel point la nature est importante, omniprésente… Entre ses lignes, on comprend la manière dont elle se reflète dans notre société, et les relations multiples – et parfois paradoxales – que nous entretenons avec elle. Sans pour autant chercher à provoquer les réflexions, il nous emmène néanmoins à questionner certains éléments de notre société.

Au cours de cette lecture, j'ai parfois eu le sentiment que cette société faisait tout pour se déconnecter des liens de son écosystème, recherchant une « indépendance absolue » ; d'autres fois, je voyais au contraire à quel point nous étions inextricablement liés au monde qui nous entoure. L'auteur explique les choses comme elles sont, patiemment, et surtout sans jugement de valeur, sans défaitisme écologique et sans optimisme utopiste : il nous donne les faits, à nous d'en faire ce que nous voulons.

C'est donc une lecture aussi instructive que marquante, qui pousse à donner un nouveau regard non seulement sur les espaces naturels, mais également sur la relation que nous entretenons avec eux. Je vous la conseille vivement – attention cependant à ne pas être rebuté.e par quelques paragraphes un peu plus scientifiques !
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Qu'est-ce qu'un mètre carré? Que peut-il se passer dans un mètre carré de nature? Ce n'est même pas un petit jardin! C'est pourtant dans ce voyage du minuscule, du visible et du presque invisible que nous emmène l'auteur dans son sens extrème de l'observation de la patience et de l'émerveillement. Une école, une leçon, une opportunité à exercer notre regard.