Il s'en voulait de s'être une fois de plus laissé emporter par ses pulsions violentes. Mais il ne pouvait pas tolérer de voir des racailles traîner à deux pas de son club et générer un tel sentiment d'insécurité.
« Les employés, sagement alignés dans la cour de l’EHPAD, s’apprêtaient à immortaliser la visite du candidat à l’aide de leur smartphone. Maxence descendit de la Merco et se dirigea vers le comité d’accueil. Accompagnée d’Esther, il salua chaque salarié par une chaude poignée de main, s’autorisant même à claquer la bise à la directrice de l’établissement, une grande brune sèche sans poitrine.
Cela sans jamais se départir de son sourire dont il avait longtemps étudié les différents degrés d’intensité seul devant la glace afin de pouvoir s’adapter à tout type de situation. Le niveau « un » concernait les premiers venus, les sympathisants, ceux rencontrés au hasard dans la rue, le niveau « deux » s’appliquait aux commerçants, cadres dirigeants, chefs d’entreprise ; enfin le niveau « trois », s’adressait aux journalistes équipés d’une caméra, aux donateurs, aux gens d’influence, et surtout aux femmes qu’il voulait sauter. »